Trois matches sans marquer, encore un derby raté... besoin de se relancer. Bordeaux ? Pas l'adversaire rêvé : déplacement compliqué.

Autant poser les jalons d'entrée : Bordeaux n'a plus perdu à Chaban-Delmas depuis le 3 mars, face à Nice. D'ailleurs, c'est la seule défaite à domicile depuis la victoire des Verts en ouverture de la saison 2011-12. On récapitule : depuis le début de la saison 2011-12, Bordeaux a perdu 2 fois à la maison, sur un total de 30 matches joués. Mais si l'on parle assez peu de cette performance remarquable, c'est qu'à part en UEFA (4 victoires en autant de matches), les Girondins concèdent beaucoup de nuls : une douzaine, autant que leur nombre de victoires.


1- Le parcours

Bordeaux est donc une équipe solide - c'est le moins que l'on puisse dire. Déjà 25 matches depuis le début de saison : seulement 4 défaites, toutes à l'extérieur. Francis Gillot, dont on se souvient des difficultés initiales, a su (r)assurer ses arrières, grâce entre autres à la réintroduction dans l'Hexagone de la désuète défense à 5.

Après un mois de novembre faste (5 victoires de suite), les Girondins semblent marquer un peu le pas : la victoire avec une équipe bis contre Newcastle ne compense pas la série en cours de 3 matches sans victoire en L1. Néanmoins, à égalité de points avec les Verts, la bande au scapulaire est bien placée dans la course à l'Europe.


2- L’effectif

Francis Gillot utilise deux configurations bien distinctes. A l'extérieur, c'est le fameux 5-3-2 ; fameux car les défenses à 5 (ou à 3, si l'on considère que les latéraux sont très offensifs) sont quasi-inexistantes en France. Mais celle qui nous intéresse, c'est bien sûr la configuration à Chaban-Delmas : un 4-3-3 qui ressemble à celui de l'ASSE. Voici ce que l'on peut en dire, en se basant principalement sur les 4 derniers matches joués à domicile (Lille, Toulouse, Marseille, Sochaux) :

Dans les buts : Carrasso. Who else ? Kevin Olimpa (deux fois aligné en C3) et Abdoulaye Keita, qui n'a pas quitté son banc lorsqu'il s'est trouvé dans le groupe.

La défense à 4-type est à peu près fixée : Mariano, Henrique, Planus, Trémoulinas. Sur les ailes, Chalmé et Marange (éventuellement Poundje) jouent les utilités. Dans l'axe, Sané est le 3è homme ; Marange (encore lui) joue régulièrement axial dans la défense à 3, et peut donc être appelé en charnière.

Le 6 titulaire est Sané...sauf quand il pallie à une absence en défense. C'est un joueur à surveiller ; il avait été rayonnant en mai à Geoffroy Guichard. N'Guémo le supplée. Le milieu est complété habituellement par Plasil et Obraniak. Or, l'international polonais est blessé depuis deux semaines, ce qui fait généralement le bonheur de Sertic, à moins que Jussiê recule d'un cran.

Car Jussiê est plutôt aligné sur l'aile droite ; un ailier droit très mobile, parfois remplacé par Ben Khalfallah ou...Obraniak. A gauche, c'est Maurice-Belay le titulaire ; Saivet, aligné très régulièrement à l'extérieur, est moins sollicité à la maison.

Devant, on retrouve le meilleur buteur du club (11 buts toutes compétitions confondues), Yoann Gouffran. Cheikh Diabaté (dont on se souvient bien) est le remplaçant numéro 1, devant David Bellion.

L'équipe possible : Si l'on considère que le seul Obraniak devrait être forfait jeudi, on risque fort de voir un 11 : Carrasso - Mariano, Henrique, Planus, Trémoulinas - Sané - Plasil, Sertic (ou Jussiê) - Jussiê (ou Ben Khalfallah), Maurice-Belay - Gouffran.


3- Souviens-toi, la dernière fois

Des Stéphanois qui gagnent à Lescure en championnat (on disait encore comme ça à l'époque), ça ne s'était pas vu depuis 12 ans. Des Stéphanois qui gagnent en ouverture de saison, ça ne s'était pas vu depuis 20 ans. Autant dire que le CSC de Ciani et le but venu de nulle part d'Aubame ont alors stoppé net quelques tendances délétères. Allez les gars : on r'met ça !