Franck Tabanou retrouvera le Chaudron dimanche. Pour l'occasion, il a accepté de répondre à nos questions.
En décembre dernier, alors que le club allait mal, tu nous avais dit qu'il arriverait à remonter la pente avec un bon mercato. Finalement, tu as eu raison, Saint-Etienne a fait de bons résultats en 2018. À l'inverse, Guingamp qui connaissait une bonne période avant la rencontre de décembre traverse maintenant un moment plus compliqué (seulement 2 victoires en ligue 1 depuis ce match). Comment expliques-tu ces dynamiques inversées depuis le match au Roudourou ?
D'abord, Saint-Etienne a fait un recrutement très intéressant, avec des joueurs internationaux, des habitués de la ligue 1, et évidemment, ça a tout de suite suite fonctionné ; alors que nous, nous avons manqué de régularité, et c'est pour cela qu'à l'heure actuelle nous sommes dans le ventre mou et nous avons du mal à avancer…
Tu étais surpris de voir l'ASSE en si grande difficulté au match aller ?
Saint-Etienne a pris un rouge rapidement avec Soderlund, donc c'est sûr que ça ne les a pas aidés, mais nous ne prenons les trois points qu'à la 95e, donc c'est plus une victoire dans la douleur. Saint-Etienne n'a pas été catastrophique sur ce match-là.
Oui mais quand même, vous aviez assez largement dominé…
Saint-Etienne a très bien défendu. Dans cette période compliquée, ils avaient su retrouver une certaine cohésion défensive, et nous, nous n'avons pas été très dangereux ; ça passe à la fin mais ce n'était pas un si mauvais match des Verts dans cette mauvaise passe qu'ils traversaient.
Tu as parlé avec tes anciens coéquipiers après la rencontre ?
Oui, il y a bien sûr Jessy moulin et Cheikh Mbengue avec qui je m'entends très bien. Ça a été une période compliquée pour eux, mais bon, on savait très bien qu'avec le recrutement ça allait être différent. Je ne les ai pas eu au téléphone dernièrement, on n'est pas bien en ce moment, donc je préfère qu'on se concentre sur nos matchs et j'espère qu'on pourra rigoler à la fin, j'espère…
Y'a-t-il un joueur que tu crains particulièrement avant le match de dimanche ?
Non, pas un joueur en particulier, mais ils ont un collectif très cohérent. Debuchy apporte son expérience, sa faculté à se porter vers l'avant, Cabella sa percussion, Robert Beric revient fort et Yann M'Vila apporte un équilibre à cette équipe. Donc c'est un collectif bien huilé qu'on craint.
Tu vas enfin retrouver Geoffroy Guichard, tu as hâte ?
Oui, c'est un stade qui est important pour moi, mais qui est important pour tout le monde parce que quand tu viens jouer à Geoffroy-Guichard c'est un bonheur absolu. Et, pour moi qui y ai joué quelques années, ce sont des moments exceptionnels, donc j'ai vraiment hâte de retourner là-bas.
Tu pourrais y retourner pour de bon, un jour ?
L'avenir nous le dira ; j'ai passé de très bons moments là-bas, je m'entends très bien avec Roland Romeyer et Bernard Caïazzo mais je me sens très bien ici aussi. On m'a donné la possibilité de reprendre du plaisir à Guingamp donc pour l'instant je suis très bien en Bretagne.
À l'image de ce que traverse le club en 2018, tu te sens un peu moins bien en ce moment ?
C'est compliqué… compliqué pour tout le monde. Quand on passe des moments comme cela, il est difficile de dire qu'individuellement c'est correct. Mais on a un groupe de qualité ; ça revient derrière nous au classement, mais devant ils ne sont pas loin non plus ! (Guingamp est 13e, un petit point derrière les Verts, ndp²). Donc il faut continuer à regarder vers l'avant.
Antoine Kombouaré ne t'a jamais proposé de jouer à nouveau milieu offensif ?
Je n'ai jamais dit que je ne voulais plus jouer milieu offensif, mais Guingamp m'a recruté au poste d'arrière gauche, c'est donc celui que j'occupe aujourd'hui. Maintenant, si le coach veut me faire jouer milieu, ça sera avec plaisir et ça sera à moi de retrouver mes marques pour devenir performant. Mais à l'heure actuelle nous n'en avons jamais discuté avec le coach.
Maintenant, quels sont tes objectifs ?
Je veux essayer de bien finir, amener le club le plus loin possible, et on fera les comptes à la fin.
Merci à Franck Tabanou pour sa disponibilité.