David Douline: "Une finale c'est beau, mais seulement si on la gagne"

Le milieu récupérateur gaucher de l'ASSE, habituel titulaire en Gambardella, retrace le parcours des Verts et donne ses impressions avant la finale.

Le Puy 

C’était notre entrée en lice dans la Coupe Gambardella et il y avait donc un peu de pression. Avec la présence de joueurs cadres comme Idriss Saadi, on a tout de suite compris que cette compétition était importante pour le club.

Nous avons abordé cette rencontre avec beaucoup de sérieux, et même si on a mis du temps à faire la différence dans cette rencontre, nous n’avons pas douté et nous avons bien géré le match.

On s’est finalement imposés 4-0 et j’ai eu la chance de marquer un but (NDPC : c’est le seul but de David jusqu’à présent dans cette compétition. On a dit le seul, pas le dernier…)

 

Seyssinet

Il y avait moins de pression qu’au premier match car on était déjà entrés dans la compétition. Mais nous sommes restés sérieux. Malgré la différence de niveau, on a abordé le match comme contre une grosse équipe. Cela nous a permis de faire une bonne entame, de marquer deux buts très rapidement et donc de nous mettre à l’abri.

A titre personnel, j’ai ressenti une pointe derrière la cuisse et je suis donc sorti à la pause. On s’est finalement imposés 7-0.

 

Nîmes

On les avait joués en championnat la semaine d’avant, on savait donc en partie à quoi s’attendre (NDPC : les Verts étaient revenus à 2-2 après avoir été menés 2-0). En plus, l’équipe de Nîmes avait peu changé par rapport à celle du championnat, alors que de notre côté on avait des cadres en renfort.

Nous avons marqué deux buts en première période mais Nîmes s’est procuré beaucoup d’occasions et Germain Sanou a fait un gros match. C’était une rencontre très tendue, ça allait d’un but à l’autre. Il y a eu une des échauffourées à un moment, Pierre-Yves Polomat  s’est fait prendre à parti et on a tous réagi. Il y a souvent plus de tension en Gambardella qu’en championnat.

 

Grenoble

Je me suis fait expulser en première période alors qu’on menait 1-0. J’ai été choqué par ce carton rouge, je me suis senti coupable d’abandonner mes partenaires. J’ai cru qu’on allait se faire éliminer à cause de moi.

J’ai vécu le reste de la rencontre de l’extérieur. Grenoble a beaucoup poussé et j’ai ressenti beaucoup plus de pression que quand je suis sur le terrain.

La qualification a été un gros gros soulagement.

 

Marseille

C’est un match que nous avons bien abordé. On a mené 1-0 rapidement et puis on a eu une très bonne réaction après l’égalisation marseillaise. Cela nous a permis de mener 3-1 assez vite, puis 4-1 après l’expulsion du gardien marseillais.

On était confiants à la pause mais nous sommes restés appliqués en deuxième période. Physiquement ce match a été assez éprouvant car on a joué sous une grosse chaleur.

 

Troyes

Nous sommes partis le vendredi à 18 joueurs ce qui nous a permis de renforcer l’esprit de groupe. Il faut dire que c’est le même groupe depuis le début de la compétition, il y a beaucoup de solidarité. Même après une égalisation, une expulsion ou une erreur individuelle, on a su rester soudés. Nous avons de très bonnes individualités mais c’est la force mentale du groupe qui prédomine.

On était déjà fiers d’être en demi-finale et la victoire à Marseille nous avait donné de la confiance. Mais contrairement aux trois matches précédents, on était désignés comme favoris. Alors ça génère un peu d’appréhension.

Les conditions climatiques étaient parfaites, la pelouse excellente et nous avons fait un gros match. Alors qu’on menait 2-0 le penalty obtenu par Troyes aurait pu nous déstabiliser, mais nous avons à nouveau su réagir et l’emporter largement.

Sur le plan personnel, je retiens le une-deux réalisé avec Kevin Mayi au milieu de terrain qui amène le troisième but.

 

Le Stade de France

Impressionnant ! Rien que de marcher sur la pelouse il y a tous les souvenirs de la Coupe du Monde qui remontent ! Le stade est magnifique, la pelouse est bonne et avec le public en plus, il y a tout pour faire un grand match.

 

La finale

Je ne sens pas le groupe trop stressé (NDPC : l’interview a été réalisé vendredi, veille de la finale). Nous sommes fiers d’être en finale et on va tout donner pour aller chercher la victoire.

Je ne crois pas être inhibé pour cette rencontre. Le stress sera peut être présent dans les 2 ou 3 premières minutes mais après on est dans son match.

Nous sommes très motivés. Une finale c’est beau, mais seulement si on la gagne.

 

Propos recueillis par Oswaldo