Hérita Ilunga, qui a évolué de 2007 à 2009 avec Cheik M'Bengue au Toulouse Football Club, nous présente la deuxième recrue stéphanoise du mercato estival.


Quelle image gardes-tu de Cheikh M'Bengue ?

 

Je garde une excellente image de Cheikh, je suis d'ailleurs resté en contacts avec lui, quand il était encore à Toulouse et ces deux dernières saisons avec le Stade Rennais, un autre club qu'on a en commun. Comme tous les jeunes de cette génération formés au TFC, il a cette culture du travail, d'écoute aussi. J'ai pris du plaisir à le côtoyer pendant deux saisons à Toulouse. Il était jeune à 'époque car il commençait sa carrière professionnelle. Aujourd'hui il est dans la force de l'âge, à 27 ans il est beaucoup plus aguerri. Mais on sentait déjà à l'époque qu'il allait s'imposer et s'installer. C'est ce qu'il a fait par la suite et ça ne m'étonne pas. Cheikh est un très bon joueur et c'est aussi une très bonne personne.  

 

C'est toi qui as lancé sa carrière professionnelle en faisant exprès de te faire expulser au Vélodrome pour qu'Elie Baup le fasse rentrer.

 

(Rires) C'est vrai que j'avais vu rouge. En fait j'avais pris deux jaunes, c'est grâce à ça que Cheikh a fait ses grands débuts en équipe première. On a vu d'ailleurs qu'il s'en était bien sorti. De toute façon on avait confiance en lui, ça fait un moment qu'on le voyait à l'œuvre à l'entraînement. C'était du très solide. Le mec avait déjà une maturité à son âge que je trouvais époustouflante. Je l'avais oublié mais maintenant que tu me le dis, c'est moi qui ai lancé sa carrière, tu as raison ! D'ailleurs je vais l'appeler et je vais lui remémorer ça. Lui-même ne le dit pas, c'est bizarre, tu ne trouves pas ! (rires) Tu sais quoi, je vais même lui demander un chèque, car il a quand même ramassé pas mal d'argent depuis ! (rires)

 

Quelles sont ses qualités de joueur ?

 

Pour moi c'est le latéral moderne. Aujourd'hui, on demande aux nouveaux latéraux de beaucoup participer offensivement mais on oublie de défendre. Lui c'est vraiment un très bon défenseur, c'est presqu'un mur. C'est très compliqué de la passer. Cheikh a aussi ce coffre pour manger les longueurs, il n'a aucun souci à multiplier les allers-retours. Cheik, c'est un coureur, il galope. Le coach Galtier est porté vers l'offensive donc il va le pousser, y' pas de souci. Ça dépend aussi comment ça joue devant lui. Moi je pense qu'il va se régaler à Geoffroy. C'est un club qui lui va comme un gant. J'espère vraiment qu'il va réussir pour le club et pour lui aussi. Il va s'éclater, le vert va bien lui aller. Il va complètement se fondre dans les valeurs de l'ASSE. C'est un travailleur qui donnera tout pour le maillot vert.

 

Cheick t'a-t-il demandé des conseils avant de s'engager avec Sainté ?

 

Non. Pourtant, pas plus tard qu'hier, je l'ai eu au téléphone. On s'entend bien, il y a toujours ce respect mutuel entre nous. C'est vraiment une très bonne personne. On a discuté mais ça n'avait rien à voir avec sa signature à Sainté, il me demandait un autre truc. Il a peut-être oublié qu'avant d'arriver à Toulouse j'ai fait deux ou trois matches à Saint-Etienne (rires). Ça prouve bien que nos rapports sont plus hors football que sur le terrain. De toute façon, avec ce club-là, il n'y a pas trop besoin de donner de conseils. Tu vas à Sainté pour t'éclater. Cheikh n'a pas encore connu ce type de club, avec une grosse ferveur. Je suis sûr que ca va lui plaire !

 

Que deviens-tu Hérita ?

 

Je fais un stage avec l'UNFP pour me maintenir en forme. Mais je vais bientôt l'annoncer officiellement, je m'apprête à raccrocher les crampons. A moins qu'un dernier challenge à l'étranger se présente à moi et m'intéresse. Et encore… Je travaille plutôt à ma reconversion. J'ai fini une  formation de deux ans dans le management et la gestion des organisations sportives. Jérémie Janot avait aussi passé ce diplôme, il s'agit du DUGOS. Mon ambition c'est de rentrer dans cette école prestigieuse de Limoges, le centre de droit et d'économie du sport. C'est sur candidature donc il va falloir que je monte un gros dossier. Si Poteaux Carrés a des appuis, je suis preneur ! (rires) En tout cas on vous suit, on vous lit. Moi je me sentirais plus à l'aise, je m'éclaterais davantage dans la gestion et la direction d'un club que sur le terrain en tant qu'éducateur, même si je n'écarte pas cette possibilité.

 

Merci à Hérita pour sa disponibilité