Un match charnière ! Non, on plaisante. Un match qui va pouvoir se jouer l'esprit libéré. Enfin presque...  Puisque celui-ci est désormais plus tourné vers la recherche d'un nouvel entraîneur et vers le mercato. Pas une raison pour ne pas finir en beauté, pas une raison non plus de ne pas s'attarder un peu sur l'adversaire qui nous attend.


1- Le parcours

 

Quoique n'ayant plus rien à jouer depuis quelques temps, Angers reste toutefois relativement sérieux en cette fin de saison (bien plus que Bordeaux, Rennes ou même le PSG, relativement ridicules dernièrement). Cela dit, vu le niveau global de l'équipe, cela ne signifie pas pour autant que le bilan récent est positif. Ainsi sur les 12 dernières journées, les Angevins n'ont obtenu que 2 victoires, les 2 fois sur le score de 1-0.

 

Sur cette même période, si on notera une attaque plutôt en verve, portée par un trio offensif plutôt efficace, on remarquera également une défense à la rue, se partageant le titre de pire défense de L1 avec Nîmes et Caen. Avec notamment 7 rencontres où cette équipe aura encaissé plus d'un but.

 

Le bilan est un peu plus mitigé à Kopa toutefois. En effet, si les Angevins n'y gagnent plus depuis 3 mois (soit seulement 5 rencontres, il est vrai), ils n'y perdent que rarement. Lors de ces rencontres les joueurs de Stéphane Moulin comptent 4 matchs nuls pour une seule courte défaite contre un PSG démobilisé.

 

2- L’effectif

 

Habituellement stable dans son organisation tactique, Stéphane Moulin se permet ces derniers temps quelques tentatives de changement.

 

Dans les buts, Butelle reste son n°1 mais Boucher aura pu profité d'une absence récente du portier habituel pour décrocher une titularisation. En défense centrale, cela tourne le plus souvent en fonction des circonstances. On peut toutefois noter la présence constante de Pavlovic. Récemment c'est principalement son capitaine, Traoré, qui l'a accompagné aux dépends d'un Thomas parfois absent, parfois sur le banc. Sur les côtés, on retrouve Manceau le plus souvent à droite. A gauche, en revanche, c'est un peu plus mouvant même si l'absence récente de Capelle a permis à Pellenard d'engranger du temps de jeu. Ce qu'a moins pu faire Bamba, dernièrement positionné à droite, poste moins vacant. A gauche, le très jeune Aït-Nouri n'a que très peu joué et Andreu doit même prendre sa retraite, la faute à des blessures récurrentes, ce qui n'est malheureusement pas sans nous rappeler quelque chose. Enfin, le central Diaw recruté cet hiver n'a quasiment pas foulé les pelouses, ce qui est déjà plus que Cissé, jamais aligné depuis son arrivée en juillet dernier.

 

Au milieu le trio habituel composé de Santamaria, N'Doye et Mangani a été récemment bouleversé. D'une part par l'absence de N'Doye, de l'autre par le retour de Pajot et le replacement de Reine-Adélaïde à ce poste, le tout aux dépends du dernier cité du trio. Si ce n'est pas leur poste préférentiel, Capelle et Tait ont été amené à dépanner cette saison. Ils y ont même plus évolué que Fulgini, originellement présenté comme une recrue à ce poste.

 

Devant, Tait a toujours été un incontournable sur le côté de même que Bahoken dans l'axe. Mais avec le replacement de Reine-Adélaïde au milieu de terrain, c'est Fulgini qui a su en tirer profit pour enchaîner ces dernières semaines. L'avant-centre Cristian Lopez a lui bénéficié de moins de temps de jeu malgré des entrées régulières en fin de match, tout comme Kanga qui évolue pourtant au même poste. L'ailier El Melali ne compte lui même pas la moindre titularisation malgré ses apparitions récurrentes.

 

La compo probable : Les principaux absents s'appelant N'Doye, Mangani et Lopez, l'équipe mise en place ces dernières semaines devrait être reconduite. Le principal doute tient en la titularisation de Capelle, tout juste de retour

Butelle – Manceau, Traoré, Pavlovic, Capelle – Santamaria, Pajot, Reine-Adélaïde – Fulgini, Bahoken, Tait

 

 

3– Souviens-toi la dernière fois

 

La dernière confrontation avec Angers avait été ce que l'on peut appeler chaotique avec 7 buts et 4 prises d'avantage différentes. Tout d'abord pour les angevins, sur corner, puis en notre faveur grâce au dépassement de nos défenseurs (Perrin passeur décisif pour Diony puis but 100% pour la défense avec centre de Kolo vers Debuchy). Puis les Angevins reprenaient pourtant les devants, mais décidaient finalement de nous laisser le gain du match sur un CSC et une frappe d'Hamouma détournée.

 

Ce match était dans la continuité du passé récent contre le SCO où l'on compte 5 victoires contre 2 matchs nuls. Dont 7 points sur 9 à Angers où nous nous déplaçons ce vendredi. Il est d'ailleurs assez amusant de remarquer que toutes les victoires concernées ne l'ont été à chaque fois que par un but d'écart. Finalement, la principale différence entre l'aller et les autres rencontres, c'est le nombre de but puisque celui-ci ne dépassait jusqu'alors pas 3.

 

4- Le joueur à suivre

 

Ok, les stats sont plutôt du côté de Bahoken, toujours efficace malgré un style quelque peu fruste, ou de Tait, très actif quoique encore un peu juste à la finition. L'opinion, et notamment le marché des transferts qui s'emballe déjà, penche lui plutôt pour Reine-Adélaïde et sa pointe de vitesse mais également sa polyvalence. Le passé orienterait quant à lui vers Mangani et N'Doye, joueurs majeurs des premières années après la montée, l'un par ses coups de pattes précis et son abattage, l'autre pour sa puissance physique et ses grosses remontées de balle. Enfin, l'aura orienterait plus vers Romain Thomas, joueur emblématique présent au club depuis 2013, ou vers Ismaël Traoré, le solide capitaine de cette formation.

 

On aurait même envie, quitte à s'attaquer à un sans grade, de se pencher sur le croate Pavlovic qui semble tellement nous aimer (ou nous détester), 2 de ses 5 buts en L1 ayant été marqués contre nous. Mais nous finirons finalement par pointer Santamaria.

 

Car l'homme de base du système Moulin, c'est bien le milieu défensif venu il y a 3 ans de Tours. Homme le plus titularisé, s'il n'est pas forcément le plus brillant, il fait rarement défaut. Avec pour principal handicap de ne pas s'appuyer sur un jeu flamboyant, ni même sur un physique hors-norme, il fait le taf, bouche les trous, ressort proprement. Et dans une équipe où le système et le collectif priment, l'homme capable de servir d'équilibre est un rouage majeur.