Sochaux aurait voulu se croire ambitieux ; mais les doubistes sont bien partis pour jouer le maintien.


L'été a été difficile : en perdant Privat, Sio et Boudebouz, Sochaux a perdu une bonne partie de sa ligne d'attaque. Et ça ne se construit pas comme ça, une ligne d'attaque, d'autant que les remplaçants ne se sont pas encore montrés à leur avantage.

 

1- Le parcours

25 septembre 2013 : premier tournant de la saison. Sochaux vient d'en prendre 5 à Guingamp. Après sept journées, les doubistes n'ont réussi à engranger que deux malheureux points. Eric Hély préfère arrêter les frais et présente sa démission. Comme un fait exprès, dès la semaine suivante, Sochaux gagne : contre Valenciennes, la seule équipe actuellement derrière les Lionceaux au classement. L'embellie ne dure pas : dès la semaine suivante, toujours sans coach, les sochaliens perdent 4-1 face à un Bordeaux dans une forme alors catastrophique.

Arrive alors Hervé Renard. Le natif d'Aix-les-Bains s'est fait un nom en menant de surprenants zambiens à la victoire lors de la CAN 2012 ; mais son expérience en club est très réduite : deux saisons en National à Cherbourg, une poignée de match dans le championnat algérien. Les débuts sont mitigés : malgré une excellente deuxième mi-temps à Monaco (permettant au club de remonter un handicap de deux buts et de ramener un nul du Rocher), les sochaliens ont connu à nouveau la défaite, à Lorient.

Samedi, à Bonal, les Verts défieront une équipe qui vient de reprendre un peu de confiance. Mercredi, Sochaux a battu en Coupe Moustache Montpellier (réduit à 10). Même s'il leur fallut une prolongation, pour la première fois, les jaunes et bleu ont marqué trois buts dans la même rencontre depuis le 26 avril.


2- L’effectif

Avec un entraîneur si fraîchement débarqué (deux matches de L1 seulement, et un de coupe de la Ligue), la matière manque pour analyser quels joueurs ont réellement le vent en poupe.

Dans les buts, Pouplin, qui a traumatisé à vie tous les supporters Verts, n'est pour l'instant apparemment pas remis en cause. Pierrick Cros reste n°2.

En défense centrale, Peybernes, Kanté et Carlao se partagent les deux postes. Zouma (frère de) se cantonne au banc et à la coupe ; Poujol peut être mobilisé. Sur les ailes, Faussurier a été utilisé des deux côtés, mais est plutôt attendu à gauche quand Corchia est disponible à droite. Côté seconds couteaux, Pétrus Boumal a connu sa première titularisation à gauche quand on aurait plutôt attendu Roussillon, mais ce dernier était blessé. David Sauget semble parti pour encadrer la réserve.

Hervé Renard a l'air d'être un adepte du 4-2-3-1. Lopy et Nogueira constituent pour le moment sa doublette de récupérateurs, avec Poujol en doublure. Le traumatisant Doubaï, Khalilou Traoré et l'ex-dijonnais Guerbert n'ont pas joué en championnat sous la houlette du nouveau coach.

Le soutien axial à l'attaquant de pointe est confié à Rafael Dias, suppléé par Prcic. Pour les trois postes restants, Hervé Renard a titularisé deux fois Bakambu (axe et aile), Roudet (aile) et une fois Mayuka (axe) et Contout (aile). Camara et le jeune Eickmayer endossent pour le moment le rôle de jokers, en attendant les retours de blessure de Boukari et de Butin.


L'équipe possible :

Equipe de bas de tableau, coach tout neuf, match de coupe trois jours avant, états de forme douteux de joueurs plus ou moins convalescents : le terrain de la prédiction de compo est glissant, et l'EECN se gardera bien d'un fourvoiement inutile. On notera juste que parmi les joueurs les plus susceptibles d'être titularisés samedi, Corchia, Lopy, Contout et Bakambu ont joué 120 min mercredi.


3– Souviens-toi la dernière fois

La saison dernière, Panthères et Lionceaux se sont affrontés trois fois. Sainté a toujours été présenté comme le favori. Sainté a toujours largement dominé son sujet. Mais Sainté n'a gagné sans trembler qu'une seule fois, en coupe de la Ligue. En championnat, le match aller à GG restera longtemps un traumatisme : expulsion de Brison dès la 9è minute de jeu, état de grâce du maléfique Pouplin, retourné acrobatique de 17m sous la barre du milieu défensif Doubaï, et défaite absolument imméritée.

A Bonal, malgré là encore une domination évidente, le score fut très accroché : à moins de 20 minutes de la fin, Sochaux égalise en effet sur une de ses rares occasions. Il faudra le premier but de Fabien Lemoine en Vert (superbe reprise de volée à l'entrée de la surface) pour donner la victoire aux Verts. Aubame se paiera le luxe de bouffer la feuille en fin de match en ratant un péno et la passe décisive la plus facile de sa carrière.