Les vilains ont annoncé cet après-midi l'arrivée de Bafé Gomis à Lyon...

Alors, monsieur le Président, je vous fais une lettre...


... que vous lirez peut-être, si vous avez le temps.

Revenu pour des raisons professionnelles en Région Rhône-Alpes en mai dernier je me faisais une joie de m'abonner cette saison et d'abonner pour la première fois mon fils à Geoffroy Guichard. Mon fils a sept ans, il est fan de Bafé Gomis. Il a par ailleurs une dent contre l'ennemi héréditaire, Lyon. C'est ainsi. Une histoire de clochers, une guerre des boutons dans le ballon rond, rien de bien méchant si on a l'intelligence de ne pas pousser trop loin l'animosité.

Dans le football d'aujourd'hui que reste-t-il à un fervent supporter quand son club n'a pas les moyens de jouer les premiers rôles ? La passion bien entendu, l'honneur aussi, a fortiori quand le club qu'il aime a une histoire.

En choisissant de vendre notre perle à notre pire ennemi, vous choisissez l'humiliation. Le mot est fort ? Sans doute. Aussi fort que certaines valeurs auxquelles le peuple vert est attaché. Accepter la domination lyonnaise est en soi une épreuve, y ajouter la honte d'y voir partir les joueurs que le club a formés est insupportable.

N'avons nous donc plus d'orgueil ?

Vous m'expliquerez peut être qu'il est des propositions qui ne se refusent pas. Certes, mais qui peut croire qu'un club anglais ne serait pas prêt demain à mettre plus de 10M€ sur la table pour Gomis ? Qui peut accepter que Nice ou Toulouse parviennent à faire ce que nous ne faisons pas : retenir notre meilleur attaquant contacté par Lyon ? Qui peut croire enfin que le meilleur buteur de l'ASSE en L1 depuis Philippe Tibeuf ne laissera pas un énorme vide sportif derrière lui ?

Il est des propositions qui ne se refusent pas. Il est aussi des concessions qui ne se font pas. Il faudra donc du montant du transfert de Bafé retrancher les 800€ que j'allais investir en abonnement dans le club.

Monsieur le Prédisent ma décision est prise, je m'en vais déserter.