Et voilà, patatras ! Un but dans les 5 dernières minutes à Rennes et nous voilà à 6 points de l'Europe et à 8 du barrage. A croire que les bourreaux de nos espoirs retrouvés nous ont refilé leur rôle (ou leur malédiction) de champion du ventre mou. En espérant donc que cette inversion des rôles ne perdure pas contre leur bête noire guingampaise.


1- Le parcours

 

Le saviez-tu ? C'est la première fois de l'histoire que Guingamp enchaîne 5 saisons dans l'élite. Et cette saison se passe plutôt bien pour les Costarmoricains puisqu'on les retrouve 13ème, un petit points derrière nous. Ce classement, ils le doivent toutefois à une première partie de saison réussie et terminée à la 8ème place.

 

Depuis lors, la tendance s'est inversée, la série est assez catastrophique et leur courbe de performance a croisé la nôtre. C'est en effet un parcours de relégable que les Guingampais suivent depuis la reprise en Janvier. Avec 9 points en 10 matchs, et seulement 2 victoires, cette équipe n'a plus rien de redoutable.

 

Manque de bol, depuis le retour de cette rubrique, toutes les tendances ont été démenties en se finissant par un bon vieux nul des familles. Pour vaincre le chat noir, disons simplement que les 2 victoires en question (dans le paragraphe précédent, pour ceux qui se seraient endormis entre-temps) ont été décrochés loin du Roudourou

 

 

2- L’effectif

 

Si le 4-4-2 a encore vécu à quelques occasions, c'est bien avec un milieu à 3 que s'avance désormais Koumbouaré la plupart du temps, et avec une volonté de muscler le jeu (et puisqu'on suit ce qu'en dit Lucien Favre, une propension à jouer sur le côté gauche).

 

Pour ce qui est du gardien des cages, pas de doutes, c'est Kalle Johnsson. Marc-Aurèle doit se contenter du banc (et vous de son prénom, qui se suffit à lui-même), et il est à croire, vu son statut, que Denis n'est pas vraiment Petric de talent. Devant le dernier rempart, Kerbrat a souvent été accompagné de son traditionnel binôme, Jeremy Sorbon, mais ce dernier a perdu sa place durant ces dernières semaines au profit d'Eboa Eboa. Angoua, de retour de prêt aux Etats-Unis, n'est pas encore apparu sur une feuille de match, la faute à une blessure. Sur les côtés, la donne est moins claire. Si Ikoko et Rebocho sont le plus souvent titulaires, leur statut est disputé respectivement par Martins Pereira et Tabanou.

 

Au milieu, la rotation est très importante. Seul Deaux émarge à plus de 20 titularisations. Derrière, ils sont toute une tribu (de Dana) à se partager le boulot : Didot (14), Diallo (14) et dans une moindre mesure Blas (10) et Phiri (8). Et la concurrence est encore plus féroce depuis que Grenier est arrivé et accapare une place. Benezet a parfois officié en pointe haute du milieu, mais ça, c'était avant. On n'oubliera pas non plus ce bon vieux Thibault Giresse, qui squatte désormais le banc, et n'entre plus qu'à de très rares reprises.

 

A droite, ce sont majoritairement Camara, actuellement blessé, et Salibur qui se sont partagés le poste, avec un net avantage pour ce dernier. A gauche, Marcus Coco, avec seulement 11 titularisations, s'impose néanmoins comme le titulaire au poste. Il faut dire que derrière, ça tourne beaucoup entre les 3 matelots Briand (6), Benezet (5) et Camara (3). Enfin, la pointe tourne également pas mal entre le titulaire habituel qu'est Briand et son remplaçant Marcus Thuram. Arrivé il y a peu, N'Gbakoto a un peu officié partout sans véritablement réussir à s'installer. C'est pire pour Julan qui n'est pas encore apparu sur une feuille de match, pour la même raison qu'Angoua (comment ça vous êtes paumés, mais réveillez-vous, que diable!).

 

L'équipe possible : L'incertitude est de mise. D'une part parce qu'on ne connait pas la gravité des blessures qui ont récemment écarté Salibur et Sorbon, d'autre part parce que cette équipe est fortement soumise au turn-over. On se laissera toutefois penser que cela pourrait ressembler à ça : Johnsson – Ikoko, Kerbrat, Eboa Eboa, Rebocho – Deaux, Didot – Coco, Grenier, Briand – Thuram. N'Gbakoto, Blas et Benezet sont les candidats les plus sérieux à une entrée en jeu, puisqu'ils en cumulent 9 sur les 15 dernières de leur équipe.

 

 

3– Souviens-toi la dernière fois

 

La dernière confrontation avait tout de la purge. Si les potonautes l'avaient relativement épargnée par rapport aux roustes subies contre les Vilains, les Sardines et les Russes (oui, avec 3,19 de moyenne, la clémence est toute relative), c'en est presque incroyable pour un match terminé avec moins de 20% de possession, 3 frappes à 28 et moins de 200 passes (dont seulement la moitié de réussies). Autant dire que nous avions plus vu le loup, le renard ou même la belette que les joueurs vêtus de Vert.

 

Pourtant, Guingamp est une équipe qui nous réussit plutôt bien ces derniers temps avec seulement 2 défaites lors des 9 dernières confrontations en L1, depuis la remontée des Bretons. Et c'est particulièrement vrai à domicile où nous avons toujours gagné. Y compris la saison passée malgré une mi-temps particulièrement éprouvante à tenter de conserver l'avantage que Romain Hamouma nous avait rapidement donné à la suite d'une action de classe avec Malcuit et Tannane.

 

 

4– Le joueur à suivre

 

Les Guingampais pourraient bien se présenter avec Diallo (4 buts) sur le banc, Salibur (3 buts) forfait et Briand (6 buts) exilé sur un côté. Alors d'où pourrait bien venir le danger ? Pourquoi pas de Jordan Ikoko. Si l'on ne peut pas dire qu'il soit bien décisif (1 passe décisive), c'est en revanche l'année de la confirmation pour l'international congolais formé au QSG.

 

La confirmation que c'est un bon joueur de L1, un latéral moderne à la fois capable de bloquer son couloir aux attaquants adverse mais également, et c'est désormais ce qui est demandé à son poste, capable de répéter les efforts pour couvrir tout son couloir et apporter le surnombre. Aux côtés du jeune et prometteur Coco, nul doute qu'il faudra se méfier de sa présence.