Ici, on ne parle pas d'un hypothétique grand soir anarcho-coco, mais bien du club à Pinault, simple milliardaire.
Coach Antonetti, Kévin Théophile-Catherine, Dimitri Foulquier, Chris Mavinga, Alou Diarra, Victor Montano, Cheikh Diarra, Sadio Diallo et Mevlut Erding : tout ce beau monde a figuré sur la feuille de match de la dernière finale de la Coupe de la Ligue, hormis Théophile-Catherine, blessé à ce moment mais dont la participation aurait été autrement acquise.
Aucun de ces hommes ne porte encore le maillot bretillien.
Autant dire que le stade Rennais a vécu une révolution estivale, symbolisé par l'intronisation de Philippe Montanier aux commandes, qui a déjà largement modelé l'effectif à son idée - nous y reviendrons.
1- Le parcours
On craignait sans doute un début de saison difficile, du côté de la Haute-Bretagne : le changement, faut que ça se digère. Pourtant, après 7 journées, le staff rennais pouvait être serein : 3 victoires, 3 nuls 0-0 et 1 seule défaite - pas mal, comme performance.
La machine s'enraye avec l'arrivée de l'automne : l'enchaînement des défaites régionales contre Nantes (3-1 à domicile) et au Roudourou (2-0) est destructeur. Depuis, les Rennais alternent nuls et défaites, avec une seule victoire pour égayer le quotidien. Elle fut certes impressionnante (5-0 à Toulouse), mais elle ne suffit pas à cacher la lente glissade des Rennais vers le bas de ce ventre mou hyper dilaté qui va de la 5è à la 17è place.
2- L’effectif
Dans les buts, on ne change rien : Costil est toujours le taulier, avec ses deux doublures N'Diaye et Diallo qui se partagent le banc - mais avantage au premier, malgré tout.
Philippe Montanier semble sur les derniers matches avoir trouvé sa défense-type, à savoir de droite à gauche : Danzé, Kana-Biyik, Armand, MBengué. Hountondji (axe) ainsi qu'Emerson et Moreira (couloirs) sont les recours potentiels. John Boye, candidat à des titularisation régulières, est longuement blessé.
La récupération s'organise habituellement autour de deux joueurs. Pajot régulièrement blessé, on aurait pu penser qu'une doublette Makoun-Konradsen s'imposerait naturellement. Que nenni ! Le jeune Tiémoué Bakayoko accumule le temps de jeu, le plus souvent au détriment du norvégien.
La ligne de 4 devant semble aussi fixée : Oliveira et Kadir dans l'axe, avec Alessandrini à gauche et Pitroipa à droite. Féret n'est plus qu'un second choix. Le jeune Hunou entre désormais dans la rotation de l'effectif ; Romero et Allée sont un peu moins utilisés, tout comme Wesley Saïd.
L'équipe possible :
Quatre joueurs notables manquent à l'appel : Boye, Pajot, Kana-Biyik et Konradsen. Kadir et Alessandrini, forfaits ce week-end, sont de retour - à voir dans quelle forme. Le 11 de Montanier pourrait donc ressembler à ça :
Costil - Danzé, Hountondji, Armand, MBengué - Bakayoko, Makoun - Alessandrini, Pitroipa, Kadir, Oliveira (avec Hunou et Féret en possibilité de recours si certains sont trop justes pour débuter)
3– Souviens-toi la dernière fois
Celle-là, on ne l'oubliera jamais. Les Verts dans un Stade de France largement acquis à leur cause, l'exter lumineux d'Aubame pour un Brandao appliqué, une longue fin de match éclaboussée par la classe de Loïc Perrin (entre autres), la fin d'une anomalie de trente ans, les Verts qui soulèvent un trophée, la gare parisienne desservant le sud-Est de la France rebaptisée Gare de Sainté...Qui se souvient de Rennes, en fait, ce soir-là ?