Un déplacement compliqué, qui aurait pu bien plus mal se terminer. Un nul qui ne peut que faire du bien.


L’équipe

Galtier peut à nouveau aligner une assise défensive classique ; en revanche, il décide d’innover de manière significative pour ce qui est de la mise en place offensive.

Défensivement, d’abord : Ghoulam récupère son aile gauche ; Marchal et Zouma sont alignés dans l’axe et Clément est de retour au milieu pour épauler Guilavogui.

Offensivement, la blessure de Nicolita pose problème. Galtier a déjà tenté plusieurs solutions pour pallier l’absence du roumain il y a un mois : Gradel, Brison, Sako, Kitambala… Samedi, Galette choisit d’excentrer à nouveau Aubameyang, commen début de saison, laissant la pointe à Kitambala. Batlles et Gradel sont préférés à Sako et Sinama Pongolle.

Autre innovation : les Verts avaient jusqu’alors pour habitude de défendre en 4-4-2. Pourtant, c’est véritablement en 4-2-3-1 que les stéphanois vont tenter de contrer Ajaccio. Du moins au début.


Le déroulement

Ajaccio a commencé sa saison de manière catastrophique, avant de redresser la barre d’une façon spectaculaire. Pour ce match, les Corses ne vont pas attendre. Il faut dire que la position très avancée des ailiers stéphanois laisse des espaces aux latéraux corses : Bouhours profite ainsi de l’absence de repli défensif de PEA pour apporter le surnombre et combiner devant, jusqu’à obtenir une grosse occasion de but, mais sa frappe un peu molle est arrêtée par Ruffier (10’).

Ajaccio s’assure aussi la maîtrise du milieu du terrain grâce au célèbre « sapin de Noël »,  très axial en phase défensive. Cavalli et Ilan, qui naviguent entrent la pointe Eduardo et les milieux de terrain, sont plus particulièrement chargés de presser Clément et Guilavogui.

Le pivot du milieu (et de l’équipe) est Mostepha, autour duquel André et Tibéri explosent vers l’avant et vers les ailes dès la récupération du ballon ; Ilan se porte alors au niveau d’Eduardo et Cavalli joue les électrons libres. Ces passages fréquents du 4-3-2-1 au 4-1-3-2 posent tant de problème que les ailiers Verts vont finir par reculer, et l’équipe stéphanoise de retrouver ses deux lignes de 4 habituelles.

Cela correspond à une période d’embellie : un coup-franc dangereux de Batlles (mais Kitambala enlève trop sa tête – 16’) et une frappe de Kitambala (20’) couronnent cette amélioration. La défense ajaccienne est fébrile ; PEA et Batlles permutent efficacement ; les Verts sont présents à 5 ou 6 dans la surface corse – ce qui d’ailleurs oblige Medjani, jusqu’alors actif dans la construction, à reculer. L’asymétrie offensive des Verts est patente : à gauche, Gradel se concentre sur son aile, Ghoulam monte peu ; à droite, PEA est très mobile, Ebondo tente quelques percées.

Le match s’équilibre. Les deux équipes jouent le jeu, mais peinent à se montrer dangereuses. Ajaccio déstabilise la défense de Saint Etienne par des transversales ; de l’autre côté, PEA, très actif, fait montre de son impressionnante pointe de vitesse (30’). Dans la foulée, Bouhours se blesse dans un choc avec Guilavogui et est remplacé par Lasne.

Ce changement entraîne une modification de la méthode ajaccienne. Tibéri redescend au poste de latéral gauche, tandis que Lasne se positionne au milieu. Ce joueur est moins offensif et moins à l’aise sur les ailes ; l’équipe d’Ajaccio se renforce dans l’axe, mais va pencher à droite pendant un bon moment.

A la  38’ minute, Kitambala se claque ;  il faudra presque 5 minutes avant que Sako ne fasse son entrée en jeu sur l’aile droite, laissant à Aubame le soin de récupérer son rôle d’avant centre. Il s’agit d’une période de grosse domination corse, qui se traduit surtout par l’obtention de coups de pied arrêtés – sur lesquels on sent déjà la défense Verte peu à l’aise. Et pourtant, la plus grosse occasion sera pour les Verts : sur un centre à ras de terre venu de Sako, Ochoa se troue et Gradel manque le ballon on ne sait trop comment. 0-0 à la mi-temps.

Un déluge s’abat alors sur le stade François-Coty. Le terrain va s’alourdir ; pendant toute la seconde période les appuis seront difficiles. On assistera à un festival de gestes techniques ratés ; pourtant, les deux équipes vont jouer de l’avant. Pantaloni réajuste son équipe : Ilan sort pour Sammaritano, et Ajaccio glisse doucement vers un 4-2-3-1.

Cette mi-temps sera aussi marquée par la montée progressive de la tension sur le terrain. Il est vrai que les attaquants ajacciens savent faire preuve de vice et obtenir des coups-francs dangereux (53’ et 60’, par exemple)

Après un retour des vestiaires compliqué, les Verts reprennent du poil de la bête. A la 69’, Sinama Pongolle remplace Batlles. Coaching payant, comme on dit : moins de 3 minutes plus tard, le nouvel entrant ouvre le score sur sa première occasion. Ajaccio n’accuse pas le coup, et Pantaloni répond à Galtier : Kinkela remplace Cavalli à la 75’, prend l’aile gauche, apporte beaucoup de percussion et tire le corner de l’égalisation à la 78’.

Ajaccio va dominer une fin de match où les Verts vont souffrir et continuer de s’énerver ; mais le nul sera préservé. Pas un grand match des Stéphanois, mais un point qui vient enrayer la série de défaites en cours.

Les buts

0-1   Sinama Pongolle 72’

Bon travail défensif de Gradel qui récupère ; deux relais rapides de Marchal et Guilavogui aboutissent à une course vers l’avant d’Aubameyang. PEA fixe, lève la tête et voit l’appel de FSP dans le dos de la défense ajaccienne. La passe est limpide, la frappe est sobre et efficace.

1-1   Medjani 78’

Kinkela vient d’entrer en jeu. Il est intenable : il obtient un premier corner, repoussé par la défense dans les pieds de Sammaritano qui en obtient un deuxième. Kinkela tire à nouveau ; Medjani gagne son duel sur Guilavogui ; barre rentrante. La malédiction des poteaux continue.