L’abus de matchs nuls étant dangereux dans la course à l’Europe, le déplacement au stade Auguste Delaune est l’occasion pour nos Verts de se rattraper de la désillusion face aux Aiglons. Ce ne sera, nous le savons bien, pas un match facile.


Un déplacement qui n’a rien d’une sinécure, malgré la somptueuse cathédrale locale. Une victoire si elle n’est pas impérative est, en revanche, vivement conseillée. Avec les Vilains à nos trousses et les Dogues qui ne lâchent rien, il est important de rebondir. Les Rémois sont prévenus et voudront certainement se rattraper après une très mauvaise série en cours.



1 - Le parcours



Cette saison, le Stade de Reims s'est enivré. Fruit d'un parcours honorable en championnat et d'une vieille tradition de succès footballistique, l'équipe d'Hubert Fournier semblait avoir pris de l'épaisseur. Les jeunes pousses pointaient leur nez avec un certain succès, non sans culot, et les anciens de la maison semblaient avoir les pieds – et les reins - solides. L'Europe leur tendait les bras, prêt à les importer dans leurs stades. Tout cela avait un bien joli parfum, sentait bon l'après-guerre. Quasiment trente journées glorieuses ! 

Mais, peu à peu, tout s'est dissipé. Retour sur terre. Gueule de bois. Depuis mars, ce sont bien cinq piteuses journées que les Rémois viennent d'enchaîner. Dans l'alternance, bien sûr. Car les défaites, dans la Marne, ne sont jamais bien vues. Alors, ils s'arrachent la journée d'après, pour obtenir un nul, au goût un peu amer, comme à Marseille ou à Lorient. 
Il faut aussi noter que les Rémois ont toujours du mal contre les grosses équipes sur leur terre. Bordeaux est le seul européen potentiel à y avoir perdu en championnat. Les autres en sont souvent repartis couronnés des trois points, comme les Parisiens, qui en avaient, jadis, déjà l'habitude. 

Aujourd'hui, à l'aube, qui est toute proche, de la 33e journée, ils ne sont plus que 9e. Certains évoquent, du côté de la Champagne, que les joueurs, le printemps arrivant et le maintien en poche, se croient déjà en vacances. C'est déjà là-bas, semble-t-il, le temps des vendanges. Foutu changement climatique, dont on ne se plaindra pas, pour une fois. 



2 - L'effectif



La très belle saison d'Hubert Fournier est en partie due à son schéma tactique ; ne refusant pas le jeu, il est un adepte du 4-1-4-1, variante intéressante d'un 4-3-3 plus classique, mais n'hésite pas à passer en 4-4-2 en cours de match, notamment grâce (ou à cause ?) à la qualité et à la quantité des avant-centres dont il dispose (Charbonnier, Courtet, De Preville).

 

A l'instar de la saison qu'il représente, le mercato hivernal n'est pas vraiment venu dans la marne : Seul Kamel Ghilas et Alexis Peuget se sont fait prêter pour aller trouver du temps de jeu ailleurs, respectivement à Charleroi et à Chateauroux. On prend donc les mêmes, et on recommence ! 


Dans les buts, c'est le vieux briscard Kossi Agassa (35 ans) qui est le numéro 1 au poste cette saison, devant l'ex-Havrais Johny Placide (recruté à l'intersaison) qui profite des blessures ou des méformes du gardien Togolais pour grappiller du temps de jeu (4 matchs joués lors de l'exercice actuel). 

Derrière, c'est le néo-international Algérien Aïssa Mandi (malheureux double buteur contre son camp face au PSG) qui occupe le poste de latéral droit. Christopher Glombard est son remplaçant attitré, mais étant actuellement blessé, c'est le jeune Antoine Conte (20 ans - prêté par le PSG jusqu'à la fin de saison) qui le supplée. Le côté gauche revient à Franck Signorino, assisté par Atila Turan en cas de méforme de ce dernier. Aïssa Mandi peut aussi dépanner de ce côté en cas de besoin.
La charnière centrale est assurée par le duo Anthony Weber (à gauche) et le capitaine Mickaël Tacalfred (à droite). Cette association ne souffre d'aucune contestation cette saison, puisque les deux alignent 30 matchs chacun en tant que titulaires. Le Malien Mohamed Fofana joue le rôle de troisième homme. 

Dans l'entrejeu, Grzegorz Krychowiak (suspendu ce week-end) est l'indéboulonnable "numéro 6" du système d'Hubert Fournier. Antoine Devaux ou encore Florent Ghisolfi (actuellement blessé à la cheville) peuvent aussi tenir ce rôle.
En ce qui concerne la paire des deux milieux centraux, elle est essentiellement assurée par Prince Oniangue (à gauche) et Antoine Devaux (à droite). Mads Albaek et Bocundji Ca rentrent aussi dans la rotation pour ces deux postes.
Pour les "ailiers" (ou milieux offensifs latéraux) Rémois, on retrouve Floyd Ayité sur la gauche, suppléé parfois par Eliran Atar ou même par Albaek. L'ancien Tourangeau Diego Rigonato, qui revient d'une longue blessure (écarté des terrains depuis mai 2013 à cause d'une rupture du tendon rotulien), a joué les 20 premières minutes de sa saison le week-end dernier face au PSG, en remplacement d'Ayité. Il devrait venir bousculer la hiérarchie mise en place cette année. Odaïr Fortes est le titulaire au poste de milieu offensif droit, remplacé par Ayité ou même par Gaëtan Courtet lors des absences du Capverdien.

En attaque, une tendance se dégage sur les derniers matchs : c'est Nicolas De Preville qui a la préférence du coach et vient compléter son 4-1-4-1. Gaëtan Charbonnier peut lui aussi prendre la pointe de l'attaque en tant que titulaire, comme ce fut le cas contre Lorient il y a deux semaines. Gaëtan Courtet rentre aussi dans la rotation, essentiellement comme remplaçant cette saison. Du fait du nombre d'attaquants de pointe dont le père Fournier dispose, le natif de Riom fait presque tout le temps rentrer une deuxième pointe en cours de match, pour passer en 4-4-2. Dans ce cas-là, c'est Devaux qui recule et vient assister Krychowiak en milieu récupérateur. 

Composition possible : Agassa - Signorino, Weber, Tacalfred, Mandi - Devaux - Ayité (ou Diego), Albaek, Oniangue, Fortes - De Preville (ou Charbonnier).



3 - Souviens-toi la dernière fois



Voilà un match étrange, le 30 novembre dernier. Nous n'avions jamais autant marqué en championnat jusque-là et, de fait, encore moins en une seule mi-temps. Car c'est bien dans la seconde période que tout s'est joué. Perrin y est allé de son doublé, Bayal lui ouvrait son compteur – bloqué depuis - tandis qu'Erding faisait valoir sa grande forme du moment. Pourtant, Reims n'avait pas démérité ! Mais nous avions eu une réussite maximale, d'autant plus que 3 de nos 4 buts furent inscrits sur coups de pied arrêtés ! Une rencontre particulière, de celle qui laisse ce petit goût de reviens-y. Allez les Verts.

 

 

Naar & Philim