T'es supporter des Verts et tu sais pas qu'on a battu les Sardines ? Non mais à l'huile, quoi !
Les vacances ! Elles approchent, elles sont bientôt là ; quelques jours encore, et ce sera doigts de pied en éventail sur la plage, bien loin de cette pluie forézienne qui glace tout, sauf le Chaudron. En tout cas, le consultant de C+ Sport y est déjà, lui, en vacances, qui annonce que "Vincent" Clerc est suspendu. M'enfin.
Vous le voyez, guère de surprise compte tenu des absences de part et d'autre. Galette préfère Hamouma à Mollo ; tandis que Casquette choisit de titulariser Amalfitano pour la troisième fois consécutive après 2 mois d'absence. 4-1-4-1 contre 4-2-3-1, chaque équipe se présente dans sa formation habituelle.
Les Verts entament fort : à peine une minute de jeu, et déjà Aubame d'un superbe extérieur oblige Mandanda à sortir le grand jeu. Le ton est donné pour dix minutes : l'OM veut presser haut ; mais à Sainté, on joue en deux touches max, et ça va vite devant, surtout à gauche - de l'autre côté, Morel tient Hamouma qui mettra du temps pour se mettre en évidence. A la 9', l'OM obtient une de ses seules occasions de la première mi-temps, mais Gignac met sa tête à côté.
Gare aux dézonages
Il est intéressant de revenir sur cette action, car elle met en évidence le seul compartiment du jeu où l'OM est capable de mettre en difficulté les stéphanois : les dézonages incessants de sa ligne de 4 offensifs. En effet, sur cette action précise, vous remarquerez qu'Ayew revient jusque dans son camp participer à la construction, ce qui lui permet de se créer de l'espace puisque Zouma ne le suit pas aussi bas. Mais tout au long de la partie on verra l'ailier opposé venir renforcer l'axe, Gignac se retrouver périodiquement sur l'aile et bien sûr Valbuena chercher l'espace sur toute la largeur. Ce mouvement perpétuel, couplé à un pressing sans faille, est la principale force olympienne...mais guère opérante avant la fin du match.
En effet, les Verts maîtrisent leur sujet : jeu rapide, création de triangles, alternance jeu long/court, permutations Aubame/Hamouma et Cohade/Lemoine, c'est beau, malgré un peu de déchet. A la 18', Mandanda gagne son duel face à Brandao ; mais il ne pourra rien 5 minutes plus tard sur l'ouverture du score. Sainté ne va pas se reposer sur ses lauriers et va se créer les plus belles occasions (29', Hamouma perso perd son duel ; dans la foulée, tête de Zouma repoussée sur la ligne). L'OM, dont le milieu est inexistant, se signale par une frappe lointaine de Valbuena (28') mais surtout par cette action de la 39' qui oblige Ruffier à s'employer pour la première fois - il faut dire qu'Aubame avait démarré tellement vite son sprint qu'il en avait oublié de récupérer le ballon et qu'Amalfitano avait eu beaucoup de réussite de contrer le tacle de Perrin. Finalement, à la 42', Brandao double la mise et clôt une première mi-temps rythmée et dominée par les ligériens.
Que de contres gâchés !
Au retour des vestiaires, les Marseillais veulent encore jouer haut, mais cela créé des espaces de contre : aux 47', 50', 52', 55' et 57', les situations sont belles pour les stéphanois, mais pas de réussite dans la finition. L'OM n'existe que sur la tête en retrait ratée de Lemoine à la 59', mais Gignac écrase sa frappe. On va alors entrer dans un gros quart d'heure mou, où les Sardines échaudées reculent et où les Verts confiants gèrent en toute sérénité. On s'occupera avec les changements, qui auront tous lieu entre la 62' et la 79' ; on notera côté stéphanois que Brandao a semblé en difficulté avec ses adducteurs.
Arrivent les dix dernières minutes. Depuis l'entrée de Kadir à la place de Barton (74'), on a l'impression que Baup a décidé que puisque, son milieu est inexistant et qu'il n'y a pas de solution sur le banc, autant partir à l'assaut sans réfléchir. C'est à ce moment-là que Marseille va se montrer dangereux, et obligera deux fois Ruffier à intervenir (87' et 89') après un poteau de Valbuena (85'). Mais cinq minutes de pression, c'est trop peu pour renverser un score.
On notera quand même que Sainté aura encore deux énormes opportunités de contre (84' et 90'+3), mais qu'elles seront gâchées elles aussi. Récapitulons : l'ASSE n'aura pas eu loin de dix situations chaudes en contre, sans en convertir une seule. Cette fois, ce n'est pas grave, la victoire est au bout ; mais n'oublions pas la frustration du dernier derby. Voilà sans doute une piste de progression pour la saison qui vient...ou pour la semaine prochaine : y a "finale" à Lille.
Les buts
1-0 Perrin, 24'
Nous sommes à 35/40 mètres des buts marseillais. Touche jouée par Ghoulam : immédiatement s'enclenche un jeu en triangle en une touche de balle avec Cohade et Hamouma. Ghoulam, lancé en profondeur, est fauché : coup franc. Hamouma le tire au second poteau ; Brandao gagne son duel aérien contre Lucas Mendes, la balle repart vers l'axe, hors de portée de Mandanda. Perrin, intelligent, ne s'est pas laissé embarquer par le mouvement : il est tout seul pour marquer du plat du pied.
2-0 Brandao, 42'
C'est une action de handball : les lignes de défense marseillaise sont aplaties à l'approche de leur surface, les Verts font tourner en attendant l'opportunité de centre ou le point de fixation axial. Finalement, Ghoulam est oublié le long de la ligne de touche, et réalise un amour de centre parfait du pied droit. Derrière, Brandao bat encore une fois la défense marseillaise, et c'est filets.