Communiquons comme une icône
L'Ivre VI
Chat-pitre 137


De nombreux z'ultras z'en colère ont fait grève contre Bordeaux.

[Intervention d'un z'ultra z'en colère]

- On n'a pas fait grève ! On a juste débrayé pendant 1h30 !

 

Ah ! Pardon ! Donc de nombreux z'ultras z'en colères ont débrayé pendant 1h30. Ce qui est dommage, c'est que cette heure trente tombait par hasard en plein pendant le match face à Bordeaux.
Ce qui nous a donné une ambiance proche de celle que connaissaient nos visiteurs du soir chez eux. Ces derniers ont donc eu le sentiment de jouer à la maison et ont alors acquis un avantage certain. Alors que nos joueurs Verts se croyaient de nouveau Outre A47 et ont donc perdu de l'assurance.
C'est dommage. En pleine ascension...

 

[Intervention de Roland Romeyer une dizaine de fumis à la main]

 

- Punaise ! Je viens de récupérer tout le stock de Ruffier ! Je te garantis que je fais fermer sa cage pour le prochain match à GG !
- Si tu veux Roland, mais préviens-le quand même !

 

Vous le connaissez notre Roland. Notre icône bandit des bâches interdites, notre acteur du Cinéma Muet qui veut jouer les jeunes premiers en couleur mais sans texte !

[images de Roland Romeyer tournées avec une caméra 16mm. Roland est un homme perdu qui ne sait plus qui il doit choisir : il est maqué à une vieille mégère à moustache. Sa vie est plan-plan. Lui toujours dessus, elle toujours dessous. Eh puis, un jour, pris d'une pulsion soudaine, il aborde une jeune fille ultra sexy, une vraie bombe, qui lui promet des échanges explosifs. Mais nos deux amants ne se comprennent pas et Roland a peur de l'embrasement qui s'empare de lui. Finalement, il retourne en silence vers sa mégère à la pilosité sub-nasale développée qui lui promet confort et charentaises...]

 

Roland aujourd'hui, c'est Rohmer hier. Celui qui paie toujours ses comptes moraux à la Ligue. Celui qui a réadapté le roman fleuve d'une figure ligérienne, Honoré d'Urfé : l'ASSE stresse.
Car oui, l'ASSE stresse ces temps-ci, c'est sûr.
Cette allitération en "s" n'est pas sans évoquer une certaine fragilité liée à la fuite du temps et aux sentiments contradictoires qui se sont emparés de nous.

 

[M. Caïazzo convoque les z'ultras z'en colère et Roland dans son bureau. Ils semblent tout penauds.]

 

Bon alors Roland, trêve de stress, la prochaine fois que tu la fermes, tu l'ouvres ! 
Quant à vous les z'ultras z'en colère, quand  vous faite grè... pardon ! Quand vous débrayez, vous prévenez le gars derrière vous, histoire qu'il ne vous rentre pas dedans !

 

Tout le monde a compris ? Vous jurez que vous ne le referez plus ?!?

[ils font "oui" de la tête et croisent les doigts dans le dos]

Super... Bisous et on n'en parle plus. Ah mais !

Étonnant, non ?