Dites donc : ça ressemblerait presque à un match à six points, cette affaire !


Ah, le cliché du match charnière, du tournant de la saison... on l'emploie tellement qu'il en est assez largement vidé de son sens. Pourtant, quand le 5è reçoit le 4è qui ne le devance que d'un point ; et quand dans le même temps, le 6è accueille le 7è alors que le 8è attend le 10è, l'expression n'est peut-être pas si galvaudée. Le groupe des 8 candidats à l'Europe qui se tiennent en 8 points n'est peut-être pas loin d'éclater : il ne faudra pas rater le bon wagon.


1- Le parcours

La saison commence très mal pour les Aiglons. Sur les 10 premières journées, Nice ne s'impose qu'une fois (contre un mal classé chronique, Brest). Alors que le quart du championnat est joué, les maralpins pointent à une piteuse 17è place, à déjà 10 points des places européennes.

Le déclic intervient le 31/10, en coupe de la Ligue. Ce soir-là, Nice élimine l'OL 3 buts à 1. Ce match-référence lance le moteur à pleine vitesse : sur les 19 matches disputés depuis toutes compétitions confondues, Nice en remporte 12 et ne s'incline que 3 fois - ce qui ne l'empêche pas de quitter prématurément les deux coupes.

Bref, si l'on résume : à trois mois difficiles de chauffe a succédé une période exceptionnelle où Nice affiche le rythme d'un champion. Entre la 11è journée et aujourd'hui, les Niçois ont pris 36 points, soit 4 de plus que le PSG et 7 de plus que Saint-Etienne !


2- L’effectif

Claude Puel semble toujours se fier au 4-2-3-1 mis en place depuis le début de la saison. Malgré les absences de joueurs cadres, l'effectif niçois reste intéressant.

Dans les buts, Ospina a délogé Delle et récupéré sa place de titulaire. 15 matches de L1, 11 buts encaissés : le dernier rempart maralpin est solide.

En défense, Pejcinovic et Civelli forment une charnière quasi immuable. Kévin Gomis est le joker en cas d'absence. Kolodziejczac a changé de côté et est devenu indiscutable à gauche depuis que Lloyd Palun, titulaire en début de saison, est descendu dans la hiérarchie. Le côté droit est depuis occupé par Romain Genevois. Mais, grâce à son absence lors des deux dernières journées, c'est le fils du coach, Grégoire Puel, qui a fait ses débuts en pro.

L'entrejeu niçois était, en 2012, organisé autour de Digard et Traoré. Or, Traoré est parti à la CAN puis s'est blessé, laissant une place vacante. C'est le revenant Kévin Anin qui semble s'y imposer, après des mois de grosses difficultés personnelles. Par ordre décroissant, Fabrice Abriel, Luigi Bruins (transfuge hivernal) et Kévin Diaz peuvent être également mobilisés.

Montons d'un cran. A gauche, Bauthéac sera aligné à coup sûr, sauf coup dur pour l'ancien stéphanois. Il en va de même pour Eysseric ; mais le jeune prodige niçois peut être aligné à droite comme dans l'axe selon, notamment, la disponibilité de Meriem, fréquent n°10. Pied, mais aussi Abriel, peuvent occuper le couloir droit. Enfin Bosetti, plutôt aligné en pointe, peut être utilisé dans cette ligne de 3. Pentecôte, quant à lui, est retourné à l'infirmerie juste après en être sorti.

Enfin devant, Cvitanich est bien sûr le titulaire. Mais les jeunes Maupay et Bosetti (qui ne sont "encore que des enfants", pour reprendre les propos de Bauthéac) sont capables d'assurer un intérim de qualité.

L'équipe possible : Tout dépendra de qui sera finalement absent...et il semble qu'il y ait beaucoup d'intox. Traoré (blessé) et Abriel (suspendu) ne seront à coup sûr pas du voyage. Cvitanich, Pied, Genevois et Digard, voire Pejcinovic, sont à des degrés divers plus ou moins incertains. Nous vous proposerons donc deux 11 possibles (le pessimiste et l'optimiste, du point de vue puellien), sachant que la réalité se situera sans doute entre les deux :

Le 11 très optimiste : Ospina - Genevois, Civelli, Pejcinovic, Kolodziejczac - Digard, Anin - Eysseric (ou Pied), Meriem (ou Eysseric), Bauthéac - Cvitanich

Le 11 trop pessimiste : Ospina - Puel, Civelli, Gomis, Kolodziejczac - Bruins (ou Diaz ou innovation), Anin - Eysseric, Meriem, Bauthéac - Maupay (ou Bosetti)


3- Souviens-toi, la dernière fois

L'ASSE n'arrive pas à sortir du ventre mou : les deux défaites inaugurales, ainsi que le hold up de Sochaux pèsent très lourds dans la balance. Les Verts commencent le match tambour battant : bien servi par Brandao, Cohade déboule côté gauche, et centre pour Aubame dont la tête est repoussée sur la ligne. Ce sera ensuite au tour de Lemoine de rater une grosse occasion de but. Nice profite alors des contres ; les sudistes en placeront deux quasi-similaires : sur le premier, Pied tire à côté ; la seconde fois, il centrera pour un Bauthéac réaliste.

Menés à la pause, les Verts tentent de réagir par Lemoine encore, mais Delle est toujours vigilant ; finalement, sur un corner mal négocié, Brandao dans son plus pur style personnel, récupère, se retourne, frappe et marque. En toute fin de match, Nice obtient un pénalty, tiré à côté par Cvitanich ; dans la foulée, Aubame rate un face à face avec Delle. Les deux équipes auraient pu gagner mais se quittent dos à dos.

La saison passée, la réception de Nice fut un symbole de la chute de tension verte de la fin de saison : menant 2 fois au score, chaque fois reprise, la bande à Galette concède même la défaite en toute fin de match à cause d'un but de François Clerc. De toute façon, Nice reste sur une série de 4 victoires consécutives en championnat dans le Chaudron.

Sylvain 92 et Olaf