Certes, grinceront les grincheux, deux hooligans présents à Nungesser m’ont fait vivre ce match sur ondes téléphoniques alternatives depuis ma très profonde retraite de la très profonde Europe très centrale. Sur le coup de 23 h, l’écran du téléphone affichait le score diffusé par l’écran pas bien géant de Valenciennes : 1-0. La Pologne profonde a cela de sympathique : on peut s’y saouler sans détonner dans le paysage ambiant. Mais je me suis contenté d’un thé. A croire que je deviens aussi light qu’une prestation de Monsoreau.
Deuxième épisode : la réception de Sochaux, entr’écoutée via les ondes hertziennes kilo-bitsées de l’Internet, des ondes à flux tendues. Très tendues. Surtout en seconde mi-temps, quand on gagne mais que quelque chose cloche et balance une sale friture sur la ligne trop bleue de notre vert horizon. Bref, une victoire qui sème le Doubs.
Alors samedi, plein d’entrain et d’espoir, on va voir le match. A la télé. Ca vous arrive de suivre deux matches en même temps et de ne plus savoir lequel regarder ?
En face des yeux, il y a Le Mans – ASSE. Dans la brasserie sportive, côté gauche, il y a mes deux hooligans préférés, et, au-delà , un écran géant propose Sochaux-Paris. Le Doubs m’assaille encore ! Vingt minutes de jeu et, horreur, je me fais chier. La bière est bonne, certes, mais je me fait chier quand même. Une envie insidieuse de reluquer l'écran d'à côté s'empare un moment de mon (sub-) conscient intellectuel.
Onze verts faisant de gentils câlins à des Manceaux dans un stade champêtre, à la limite, je préfère encore débloquer le double cryptage Canal+ et m’offrir un vrai film de boules. Jouer à la baballe, c’est bien beau, surtout quand on en a vraiment les moyens, mais je laisse ça aux supporters « Lyonniais » pré-pubères qui se pavanent le samedi après-midi à Auchan avec leur maillot tout moche. Alors quoi ? Dimanche c’est derby. On annonce une onde choc. Pour qui ?