Les suffrages potonautes ont plébiscité notre voisin et ennemi lyonnais, élu club le plus con en 2007 comme il le fut en 2006 (qui a dit qui aime bien châtie bien ?). Il ne fait guère de doute que Lyon a les moyens de faire le triplé. Car si certains clubs sont capables de fulgurances en matière de connerie (ainsi Nantes l’an dernier, les Verts, généralement au cœur de l’hiver), Lyon est d’une régularité métronomique en la matière.
Août, mois d’ouverture des RLD d’or 2008, août traditionnel mois des festivals, en matière de connerie, la France du foot ne prend jamais de vacances. Qui décrochera le ponpon ? A vous de trancher ici:

http://www.poteaux-carres.com/rld.php

1. Racing Club de Lens

 Pour la prochaine édition du Petit Robert, penser à évoquer le gros Guy Roux. En effet, pour illustrer l’expression pêché d’orgueil, le retour sur scène de l’ex-gros bonnet Auxerrois est idéal. Cinq journées de championnat ont suffi à faire de l’événement de l’Eté un couac retentissant apportant la plus claire des réponses à ceux qui se sont toujours interrogés sur les facultés qu’aurait Guy Roux de transposer le modèle auxerrois ailleurs qu’en son royaume de Bourgogne. Maintenant on sait. Et On sait également qu’il y a bien un âge où il est temps de chausser ses charentaises. L’ironie de l’histoire voulant qu’alors que G.Roux avait obtenu l’aide du Président de la République (au nom du sacro-saint droit au travail des séniors !) pour transgresser une loi qu’il avait lui-même édictée, il aura lui-même conclu sa piteuse sortie de scène d’un « prenez un plus jeune ! ». Au-delà de l’échec de celui dont le meilleur rôle est définitivement derrière un micro, n’oublions pas l’énorme manque de flair des dirigeants Lensois qui ont probablement plombé toute leur saison sur staxion.

2. Olympique Lyonnais

 On ne s’(au)lasse pas des déclarations surréalistes du président lyonnais. Chaque saison on a droit au marronnier de « la meilleure équipe de l’histoire de l’OL ». On a droit aussi à des commentaires aigris sur les partants (ainsi Grosso serait-il un meilleur défenseur qu’Abidal, sept journées plus tard, qui aura le bon goût de rappeler à Aulas ce fabuleux pronostic ?). Au-delà de l’air du « mal-aimé » fredonné après la défaite à Toulouse, et si la connerie lyonnaise ne résidait pas surtout dans une campagne de transferts assez largement à côté de la plaque ? Grosso merdo, Lyon a misé 16 millions sur un intermittent du spectacle (Keita) et recruté un nouveau brésilien inutile (Cleber Anderson, après Fabio Santos). Même Bodmer n’a pas profité de son arrivée entre Rhône et Saone pour aussitôt être appelé en EDF. Décidément quand ça veut pas…

3. Paris St Germain

 Malgré la présence de notre regretté Zoumana, force est de constater que quand tout change à Paris, rien ne change vraiment. Paris fait des économies et son équipe est devenue quelconque. La faute donc à des actionnaires très raisonnables, mais aussi à en entraîneur qui a décidé de reléguer sur le banc les gros salaires (Gallardo, Yepes, Pauleta…) et le talent qui va avec. Paris reste éric cantonné à la deuxième moitié du classement et ça étonne de moins en moins.

4. FC Sochaux Montbeliard

 La mode Eté-automne chez les présidents de foot est dans le pantalon avec oursins dans les poches. Plessis est un bon vendeur, ça ne fait aucun doute. Mais peut-on décemment ambitionner le premier tiers du classement en recrutant un éternel faux espoir mercenaire (Dalmat) et un vrai second couteau (Mathis) après avoir lâché les deux fers de lance (Ziani et Leroy) de ce qui fut l’un des plus beaux collectifs de la saison dernière ? Avec une telle politique, le président Sochalien transforme les belles saisons doubistes en éternels feux de stéphane paille. Dommage, les Lillois ont montré ces dernières années qu’il y a de la place au sommet du Foot français pour des équipes intelligemment gérées.

5. Toulouse Football Club

 Difficile de réprimer un sourire en pensant au mois d’août toulousain. « On a géré en vue du match retour » disait Mathieu à l’issue de la défaite 0/1 contre Liverpool…Mais après la véritable Té-fessée reçue à Anfield, force est de constater que l’erreur de casting était nette. Toulouse ne méritait pas la Ligue des Champions en Mai dernier et n’a rien fait pour être plus à la hauteur 3 mois plus tard. Ilunga et Gignac (guetté par le syndrôme Mazure) pouvaient-ils à eux seuls mettre à niveau cette si petite équipe que le seul talent d’Emana et Elmander ne peut pas sauver systématiquement ? A défaut d’individualités au dessus du lot, la seule voie pour Toulouse est dans l’abnégation sans faille et le collectif bien huilé, mais que pèse un collectif quand le chopage de bourrichon gangrène tout un club ?