Pour la clôture de cette 8e journée de championnat, l'ASSE se déplace chez les Sardines, leaders du championnat.
Est-il possible que Margarita Louis-Dreyfus ait trouvé en Bielsa son Protis ? On pourrait le penser, tant l'OM semble être en phase de renouveau, de renaissance même, avec cet entraîneur atypique, qui a vogué de stade en stade pour proposer son football si spécial. Les observateurs s'accordent pour saluer le jeu marseillais, son potentiel offensif, son engagement physique total... Tout n'est pas parfait, bien sûr. Mais, pour la première fois depuis longtemps, l'OM semble en mesure d'inquiéter non pas sur son nom, mais bien sur son football. Et qui sait, peut-être allons nous vite en besogne, les Phocéens peuvent tout à fait être champions cette saison, s'il continue à naviguer dans de telles eaux. Il faudra, bien sûr, éviter les vagues, souvent médiatiques... et pour cette prochaine rencontre, nos vaillants Verts qui tenteront, c'est évident, de ne pas prendre l'eau.
1 - Le parcours
Lors du début de saison, Marseille a d'abord eu du mal. Tenues en échec à Bastia (3-3) puis défaites par Montpellier (0-2)... mais après une victoire difficile contre Guingamp (1-0) les Sardines ont, par la suite, mis en boîte tous leurs adversaires - sur des scores fleuves, of course. 4 buts passés à Nice, 3 à Evian, 3 à Rennes et 5 à Reims. Voilà qui impressionne. Mais, comme vous le voyiez, toutes ces rencontres ont eu lieu contre des équipes au rang moyen. Aucun match, encore, contre l'un des membres du top 5 de la saison dernière. Contre les Verts, les Phocéens pourront se jauger pour la première fois, dans ce cadre-là. Mais, au fait, de qui est composée cette armada marseillaise ?
2 - L'effectif
Un point tactique avant tout, Marcelo Bielsa privilégie deux systèmes : le 343 et le 4231. Ce dernier dispositif est en place depuis Evian il y a 3 rencontres. Mais le premier pourrait revoir le jour.
Dans les bois, nous retrouvons l'inébranlable Steve Mandanda. Sa doublure, Brice Samba, ne devrait pas beaucoup jouer cette saison.
Devant, la charnière est le point noir de cet effectif. L'entraîneur argentin ne peut compter que sur N'Koulou, Doria – dont chacun connaît les propos tenus à son égard – et les jeunes Baptiste Aloé et Stéphane Sparagna. Du coup, Marcelo Bielsa n'a eu d'autres choix que de déplacer, vers l'axe, un défenseur latéral. A ce jeu-là, c'est Morel qui a remporté la place et il faut dire qu'il donne pour l'instant satisfaction puisqu'il enchaîne les titularisations à ce poste où il accompagne N'Koulou.
Sur les côtés, on retrouve Brice Dja Djédjé à droite et Benjamin Mendy à gauche. En complément, l'OM peut compter sur Rod Fanni – qui peut dépanner dans l'axe aussi.
Plus haut, au milieu de terrain, Imbula a pris la mesure du poste de récupérateur/relayeur. Mais, pour stabiliser son système, Bielsa a, dans son 4231, solidifié cette zone du terrain en ajoutant Romao. Cela permet à Imbula d'accompagner plus haut les attaques, en témoigne son joli pion lors du dernier match contre Reims. Lemina et Cheyrou sont pour l'heure, abonnés au banc, bien que le premier rentre régulièrement en cours de jeu.
Les quatre joueurs offensifs nous sont tous familiers. D'abord, le meneur : Payet, qui enchaîne les bonnes prestations à ce poste. A gauche, Ayew semble intouchable et à droite, Thauvin est un peu en-dessous de ses coéquipiers. Il est souvent remplacé par Alessandrini en milieu de seconde mi-temps. En soutien, l'OM dispose de Barrada, arrivé cet été.
La pointe de l'attaque est occupée par Gignac qui réussit le meilleur début de saison de sa carrière avec, déjà, 8 buts ! Son remplaçant, Batshuayi, doit se contenter de quelques minutes ici et là.
3 - Souviens-toi la dernière fois :
Un match éprouvant, une nouvelle fois. Que dire ? Qu'il faisait froid ce 15 févier. Que le match n'est pas franchement riche en occasions. Que N'Koulou ouvre le score en seconde période sur un coup de pied arrêté. Qu'un pénalty est oublié pour Bayal ceinturé par le même N'Koulou. Que Ruffier sauve le break après un festival de Gignac. Que Brandao marque dans les ultimes instants à la 92e, sur un coup de tête.