Troisième match consécutif contre une équipe qui, sur le papier, n'a plus rien à jouer en championnat. Après un nul amer et une triste défaite, les Verts retrouveront-ils la joie de la victoire ?


L'un des mantras de la saison, répété aux quatre coins de l'Hexagone (digression mathématique : un jour, les Français trouveront la quadrature du cercle, vous verrez), voulait que l'OM était faible, et finirait par s'effondrer. Vous les verrez, quand leur chance aura tourné, s'engloutir dans le ventre mou ! Eh bien, non seulement on rigole sur le Vieux Port, mais en plus on est en train de boucler la meilleure saison en termes de points depuis le titre de 2010. De quoi faire passer la triste dixième place 2011/12 comme un accident après 5 années de suite sur le podium final de L1.


1- Le parcours

Marseille n'a gagné que trois matches avec plus d'un but d'écart cette saison en L1 : lors de la 2è journée (2-0, contre Sochaux), de la 4è journée (contre Rennes, 3-1) et enfin lors de la 11è journée (0-2 à Ajaccio). Marseille n'a marqué que 7 buts de plus que Nancy, et en a même mis moins que Toulouse. Marseille a la plus petite différence de but parmi les 6 premiers du classement. Mais Marseille a bien compris qu'il vaut mieux gagner douze fois 1-0 qu'une fois 12-0 ; et que si en plus on ajoute cinq 2-1 et un 3-2, on fait une saison excellente. Hormis le gros coup de mou d'octobre/novembre, l'OM joue solide et efficace. Elie Baup a retenu les leçons d'Otto Rehhagel.


2- L’effectif

Elie Baup, qu'on connaît bien sous nos latitudes foréziennes, a la réputation de s'appuyer sur un onze-type, qu'il fait peu tourner. C'est loin d'être faux cette saison à l'OM.

Dans les buts, l'international Mandanda est le n°1 de longue date sur la Canebière ; le jeune Brice Samba est monté en grade puisque de remplaçant au Havre le voilà devenu cet hiver n°2 provençal.

En défense centrale, l'homme à la casquette est fan de NKoulou et Lucas Mendes. Diawara est passé n°3 dans la hiérarchie. A droite, on trouve habituellement Fanni, avec Abdallah en recours ; à gauche Morel...qui n'a pas de doublure - il faut dire qu'il n'a raté que quatre matches de championnat. Baup parie alors sur la polyvalence, lui qui a tenté Lucas Mendes, ou bien Fanni lorsque l'ancien lorientais manquait à l'appel.

A la récupération, Romao, arrivé cet hiver pour remplacer Kaboré, est devenu immédiatement un pilier de l'équipe ; à ses côtés, Cheyrou semble avoir pris l'ascendant sur Barton...du moins avant sa récente blessure.

En attaque, le duo Valbuena/Gignac a la cote dans l'axe, avec André Ayew sur l'aile gauche. L'aile droite est plus ouverte : Jordan Ayew (qui était titulaire indiscutable avant le retour de Gignac), Kadir (arrivé cet hiver) ou encore Amalfitano se partagent le temps de jeu, même si le premier est mieux placé. A noter que Baup essaie de jouer sur la polyvalence de ses joueurs offensifs en cas d'absence. Sougou entre aussi très régulièrement en jeu.

L'équipe possible : Le fameux 11-type baupien semble avoir ces dernières semaines cette tête-là : Mandanda - Fanni, NKoulou, Lucas Mendes, Morel - Romao, Cheyrou - A Ayew, J. Ayew, Valbuena, Gignac. Il faudra maintenant composer avec les absences (Fanni et Cheyrou étaient forfaits la semaine dernière), et peut-être des critères extra-sportifs : l'OM étant assuré de terminer second, Baup peut être tenté, par exemple, d'en profiter pour écarter des joueurs partant certains au mercato...


3– Souviens-toi la dernière fois

Le match aller, c'est un résumé du meilleur de l'OM : solidité, efficacité, avec un but d'André Ayew sur ce qui fut quasiment la seule occasion chaude olympienne de la rencontre. C'est aussi un symbole des matches les plus rageants de l'ASSE cette saison : des joueurs fatigués, capables de se créer quelques occasions mais qui n'arrivent pas à conclure. Cette défaite de Noël fut la dernière en L1 jusqu'au dernier déplacement à Lorient.

L'année dernière, l'ASSE-OM s'était joué au même moment de la saison - la 36è journée pour être précise. Il accoucha d'un triste 0-0 qui, s'il n'a alors pas obéré les rêves d'Europe, témoigna bien de la difficulté devenue récurrente des Verts à terminer une saison.