C'est Le Mans qu'a gagné
Or donc, j’ai loupé les dix premières minutes d’un alléchant Le Mans-ASSE. A tel point que je me suis imaginé un supporter Lensois (oui, encore, je sais, je sais…), dans la même situation. Ca donnerait un truc de ce genre en version originale non sous-titrée : « Vingt dieux, qu’est-ce qu’ils leur prend à Canal de repasser l’match d’la s’maine dernière ? Y décarochent ! Y n’savent’e plus quoi passer à l’télé ! Bon, j’vais raviser c’match, c’étot tellement bon ! » Et de se dire qu'en tribune Marek, la semaine dernière, il devait être sacrément « bibinisé » à la Jupiler haute fermentation, pour avoir oublié que les Sang et Or avaient marqué sur deux pénos et un coup-franc. « Vin dieu, j’avos même pas r’marqué qu’y zavez rasé des tribunes de Bollaert ! »
Enfin bref, la rillette n’était pas fraîche. Douleurs d’estomac et mal de crâne au point d’envisager un bourrage de gueule salutaire pour oublier une similitude à en vomir. Deux sang et or en huit jours, ça fait deux fois trois deux. Ou encore, deux fois une mi-temps à 100 % annihilée d’une mi-temps à 1 %. Ou encore, une mi-temps à quatre à deux et une autre à quatre à zéro contre nous. Ou encore, deux coups-francs et deux pénos pour les autres contre un coup-franc et un pénalty pour nous. Ou encore, deux balades promises dans nos belles contrées et zéro point glané. Ah ! Vous aussi débutez un mal de crâne ? Tout va bien, rassurez-vous. Vous êtes juste nul en maths. Et on est nul en match. On les arrête en position quarante-cinq minutes et c’est quatre points. On pousse la manette de jeu à quatre-vingt-dix et Le Mans dit « bulle » en croquant du petits pois verts. Pour l’ASSE, six points de perdus, c’est Le Mans qu’a gagné.
La prochaine fois, j’ouvre une Goudale si l’on mène quatre à zéro à trois minutes de la fin, à onze contre neuf. C’est ma seule chance d’être, un jour, bon en match…