A l'aube de la nouvelle saison, avant de repartir sur les terrains de France, de Navarre et d'Europe, il faut d'abord bien terminer la saison précédente. Les Poteaux d'Or constituent un excellent point final pour la saison 2015-2016.
Buts, satisfactions, déceptions, déclarations, échecs, réussites: tout est dans le très attendu palmarès 2015-2016....
Trophée "Michel Platini" du Meilleur Joueur de la saison
1. Stéphane Ruffier (90%)
2. Loïc Perrin (6%)
3. Bayal Sall (2%)
C'est un score qu'on peut qualifier de plebiscite mais il est emblématique d'une saison où l'ASSE a surtout brillé pour sa solidité défensive et n'a que peu enthousiasmé les foules par sa grinta offensive.
Le dernier rempart du club stéphanois a donc été choisi par 90% des votants comme le meilleur sur le terrain durant cette saison. Et il est difficile de leur donner tort: en multipliant les parades à la fois décisives et spectaculaires, Stéphane Ruffier a littéralement rapporté des points à son équipe, préservant des résultats difficilement acquis ou empêchant l'adversaire d'ouvrir la marque. Son chef d'oeuvre restera la réception de Toulouse en fin de saison où il avait fait étalage de toute sa classe en se montrant impérial à 7 reprises durant la première demi-heure, repoussant un penalty et assurant à lui seul le gain du 0-0.
Si derrière le portier des Verts, les scores sont restés très faibles et assez serrés, il est intéressant de noter que les deux autres joueurs sur le podium ne sont autres que ceux composant la charnière centrale, confirmant le visage défensif de cette cuvée 2015-16. Loïc Perrin et Bayal Sall, pourtant excellents toute l'année, n'auront même pas pu concurrencer leur gardien de but.
Trophée "ASSE-OM 1999" du meilleur Match de la saison
1. ASSE 3-0 Dnipropetrovsk (41%)
2. Bordeaux 1-4 ASSE (34%)
3. ASSE-Bâle (12%)
Les matches enthousiasmants n'ont pas été légion cette année, surtout en championnat. ce qui amenait logiquement à lorgenr sur la Coupe d'Europe, plus intéressante en terme de spectacle. Dans son joli parcours européen, l'ASSE s'est montrée à la fois efficace et séduisante mais jamais autant que lors de la réception du Dnipro Dnipropetrovsk en novembre: emmenés par un Eysseric retrouvé, les Verts n'ont fait qu'une bouchée d'un adversaire qui les avait pourtant parfaitement neutralisé la saison précédente. Monnet-Paquet, Béric et Hamouma se chargeaient de faire exploser le vice-champion d'Europe en titre au cours d'une soirée magique.
Derrière cette rencontre qui a attiré le choix de 41% des votants, on retrouve le succès probant face à Bordeaux, marqué du sceau des recrues hivernales (Tannane et Soderlund en tête) et la superbe victoire face à Bâle en 16e de finale d'Europa League, conclue par un 3-2 mérité et plein d'espoir.
Trophée "Araujo Ilan" du plus beau but de la saison
1. Jonathan Bamba contre Nantes (69%)
2. Ismaël Diomandé contre Targu Mures (15%)
3. Oussama Tannane contre Bordeaux (6%)
Il n'y a pas vraiment eu de suspens pour l'attribution du plus beau but de la saison. Et pourtant, la sélection s'était voulue éclectique, variant entre les frappes pures, les courses balle au pied, les actions collectives ou les gestes techniques spectaculaires. C'est finalement le benjamin du groupe, Jonathan Bamba, qui du haut de ses 20 printemps peut se targuer d'avoir inscrit le plus beau de toute la saison. Et ce, pour son premier but pro en match officel ! Lenjani et Cana en cauchemardent encore.
L'extraordinaire patate victorieuse d'Ismaël Diomandé, tout premier but de la saison stéphanoise, à Targu-Mures, fait office de dauphin. Quant au très joli but de Tannane à Bordeaux (lui aussi son premier de la saison décidément), il n'est certes pas le plus spectaculaire de la sélection mais il prouve bien avec sa 3e place que les potonautes savent également saluer les beaux buts collectifs.
Trophée "Pierre-Emerick Aubameyang" de la Meilleure Recrue de la saison
1. Robert Beric (55%)
2. Nolan Roux (22%)
3. Oussama Tannane (13%)
Les débats ont fait rage sur le forum lors des votes: fallait-il plutôt récompenser le joueur qui a objectivement le plus de talent mais qui n'a pas eu le temps de l'exprimer pleinement ou celui qui est manifestement moins bon tout en ayant rapporté un max de points à son club ? Les potonautes ont finalement tranché sur un score largement en faveur de Robert Beric, le tueur des surfaces slovène, au détriment de Nolan Roux, le tueur des pigeons stéphanois.
Le premier a planté dès son premier match (face à Rosenborg) avant de se montrer décisif à hauteur d'un but tous les deux matches durant l'automne. Sa grave blessure lors du derby aller a permis à son dauphin, Nolan Roux, de réendosser le rôle d'attaquant de pointe avec plus ou moins de bonheur... jusqu'à la dernière ligne droite où son ratio peu croyable d'un but par match a permis à l'ASSE de tenir la cadence dans la course à l'Europe.
Rejoints sur le podium par Oussama Tannane, recrue hivernale priometteuse, nul doute que ces 3 petits nouveaux, enfin réunis, mettront à mal de nombreuses défenses cette saison !
Une mention spéciale au seul potonaute ayant voté pour Vincent Pajot. On t'oublie pas Vinz'...
Trophée "Stade de France" du meilleur moment de la saison
1. Le succès dans le derby grâce à une boulette de Tolisso et un but de Soderlund (66%)
2. La raclée 3-0 infligée face à Dnipropetrovsk, qui venge le 0-0 immérité de l'année dernière (11%)
3. Les ambiances de fou en Ligue Europa avec un point culminant face à Bâle en 16e (9%)
La victoire à Bordeaux, nette et sans bavure avec un jeu flamboyant (9%)
Bonne chose ou mauvaise chose de n'avoir que si peu de bons moments dans une saison que le choix du meilleur se révèle évident ?
Mauvaise dans le sens où le bonheur se fait forcément rare. Bonne dans le sens où ce qui est rare est précieux. Et la victoire lors du derby retour, dans un GG bouillant comme un chaudron, a été plus que précieuse: jouissive !
Car le contexte (déroute des Verts et blessure de Beric au match aller, propos tendus d'Aulas et Ferri, domination quasi-totale des vilains) n'était absolument pas en faveur des Stéphanois et que ce succès, inattendu et inespéré, est de ces souvenirs qui ne s'effaceront pas de sitôt.
Les autres bons souvenirs n'arrivent pas à la cheville du derby: quelques matches déjà bien classés dans le trophée "ASSE-OM 1999" et le souvenir global d'ambiances survoltées en Ligue Europa. Mais on ne remerciera jamais assez cette 75e minute d'un soir de janvier 2016...
Trophée "Esbjerg" du Match où on peut se les mordre
1. Bâle 2-1 ASSE (80%)
2. Marseille 1-1 ASSE (14%)
3. ASSE-Monaco (4%)
On a tous vécu la même chose. On s'y voyait. On y a cru. On s'est dit que non, c'est bon, cette fois, ca allait tourner de notre côté. Et puis, on a assisté impuissant à ce dernier centre envoyé au pif, remis de la tête et repris de volée comme un coup de poignard en plein coeur... Et on a pleuré.
Le final de Bâle-ASSE laissera un regret indélébile à de nombreux supporters (80% des votants en tous cas) au sein d'une saison où ceux-ci ont pourtant eu l'occasion de se blinder. Certains préfèreront retenir la joie non feinte de Bayal Sall lors de son but égalisateur quelques secondes plus tôt mais beaucoup ne pourront oublier le nom de Zuffi et cette action maudite de la 94e.
Même le but improbable de Batsuhayi à Marseille (alors que les Verts tenaient sans danger leur 1ère victoire au Vélodrome depuis 30 ans) et l'égalisation imméritée de Monaco à GG, n'ont pu disputer à ce funeste Parc St Jacques le pire souvenir de la saison.
Trophée "Auxerre-ASSE 2012" du Match le plus pourri de la saison
1. Lyon 3-0 ASSE (30%)
2. Lille 1-0 ASSE (20%)
3. ASSE 1-4 Nice (17%)
Il existe deux écoles pour qualifier un match pourri: ceux qui considèrent qu'un match pourri est synonyme de lourde défaite et ceux qui estiment qu'il faut être deux pour produire un match pourri. C'est sans doute cela qui a induit des scores serrés pour ce trophée que le derby aller remporte finalement avec seulement 30% des voix. Il faut dire que le combo "Défaite dans le derby" + "Grosse branlée" + "Blessure grave de votre meilleur joueur", ca n'aide pas beaucoup à dormir durant la semaine qui suit. fort heureusement, le derby retour aura permis de laver l'affront.
L'autre école aura donc plebiscité Lille-ASSE, une rencontre hivernale indigente, disputé sur une pelouse infâme avec un niveau de jeu catastrophique et évidemment perdue sur la seule occasion franche du match (une frappe spectaculaire de Benzia).
La défaite aussi inattendue que spectaculaire à domicile face à Nice n'occupe que la 3e place ce qui suscite une interrogation: le grand nombre de matches pourris observés cette saison aurait-il divisé les votes des partisans de la seconde école ?
Trophée Citron de la plus belle tête à claque de la saison
1. Jordan Ferri pour son rôle dans "S'excusé, s'est pour lé faible" (45%)
2. La direction du PSG pour son rôle dans "Cachez-moi ces banderoles que je ne saurais voir" (18%)
3. Guillaume Larrivé pour son rôle dans "Les droits de l'homme ? Mais les supporters ne sont pas des hommes" (14%)
Cette année, il y avait du lourd mais aussi de la variété. Jean-Michel Aulas, manifestement en perte de vitesse, était bien nominé mais il n'était même pas sur le podium à l'arrivée. Fort heureusement, la relève est là et elle est bel et bien lyonnaise: Jordan Ferri, meilieu offensif de l'OL, aura réussi à attirer 45% des votants pour (ou contre) lui. Il faut dire que, non content de blesser gravement Robert Beric au genou sur un tacle inutile et dangereux, le vilain gone ne s'en est jamais excusé, n'a jamais visité sa victime à l'hopital et a trouvé le moyen de se plaindre du traitement (tout relatif) subi à son encontre lors du match retour. Un trophée aussi mérité qu'une paire de claques donc.
La direction du PSG et son sens très personnel (voire qatari) de la liberté d'expression se dispute la seconde place avec Guillaumé Larrivé et son projet de loi qui confond supporters et terroristes, ce qui démontre encore une fois la connivence évidente entre le club parisien et la répression des tribunes.
Trophée "Philippe Tibeuf" de la blessure qui a tout foutu en l'air
1. Robert Beric (87%)
2. Romain Hamouma (12%)
3. Loïc Perrin et Kevin Théophile-Catherine (1%)
Une fois n'est pas coutume: l'ASSE a connu peu de blessures cette saison: 6 seulement dont 2 bénignes et 1 contractée la saison dernière. Mais l'une d'elles a marqué non seulement la mémoire des potonautes mais également l'histoire des derbies. Le tacle de Jordan Ferri sur Robert Beric lors du derby aller n'a pas permis à l'OL de battre l'ASSE mais elle a sans contexte plombé sa saison. Alors que rien ne la nécéssitait, cette agression a envoyé le Slovène à l'hopital pour 6 mois et relancé Nolan roux dans l'axe alors que ce dernier commençait enfin à s'acclimater à son repositionnement sur l'aile.
Les multiples blessures récurrentes de Romain Hamouma et les bobos sans grande conséquences de Perrine t Théophile-Catherine n'auront même pas pu faire semblant de concurrencer la blessure de Beric dans la rancoeur des potonautes.
Seul motif de soulagement: c'est le remplaçant de Beric, Soderlund, qui inscrira le but de la victoire lors du derby retour... au moment où Ferri sera interviewé sur le banc.
Trophée "Ebrima Bojang" de l'espoir qu'on a pas vu (ou pas assez)
1. Erin Pinheiro (56%)
2. Benjamin Karamoko (28%)
3. Dovydas Virsas (11%)
Z'avez pas vu Erin ? On l'a cherché partout...
Le Cap-Verdien, âgé de 18 ans, avait su convaincre Galette et se montrait impressionnant aux entraînements, poussant ainsi le coach à lui donner sa chance à 4 reprises cette saison. Mais malgré un temps de jeu intéressant pour des débuts (62 en 3 matches), il disparait peu à peu de la circulation, n'étant même que remplaçant lors du match des coiffeurs face au PSG en Coupe de la Ligue. Depuis son apparition dans les arrêts de jeu face à Angers fin décembre 2015, le longiligne milieu de terrain n'a pas refait surface. Et ses retards à l'entraînements lui couteront peut-être cher à l'avenir.
Benjamin Karamoko suscite moins d'enthousiasme mais il est tout aussi prometteur que Pinheiro et ses 4 apparitions en équipe 1 (dont 3 la saison dernière) l'attestent. Malheureusement, sa première titularisation de la saison fut brève: blessé à la 27e minute du match "pour du beurre" face à la Lazio Rome, il laisse passer sa chance et ne réapparait plus dans les compositions de Galette.
Qaunt à Dovydas Virksas, il reste assez énigmatique. efficace milieu de terrain en réserve, le Lituanien n'a pour l'instant jamais foulé les pelouses professionnelles sous le maillot vert.
Espérons pour ces trois espoirs qu'ils sortiront rapidement de cette catégorie pour lorgner sur l'un des autres trophées (de préférence le trophée Michel Platini)
Trophée "Steed Malbranque" de la plus mauvaise blague de la saison
1. La série fatale de buts encaissés dans le money-time au printemps (46%)
2. L'amende infligée par la LFP à l'ASSE pour les banderoles du match ASSE-PSG (21%)
3. Le spectacle proposé par les Verts tout au long de la saison (15%)
C'était le tube du printemps, le marronier de la deuxième partie de saison ou plutôt le gag récurrent du feuilleton du week-end: les buts encaissés en fin de match ont causé aux supporters stéphanois autant de pertes de cheveux que de télécommandes balancées dans la TV durant les mois de février-mars.
Et pour cause: Ajaccio, Reims, Troyes (en Coupe de France), Monaco, Marseille et évidemment Bâle, ce sont rien de moins que 6 rencontres que l'ASSE a laissé filer (ou au moins permis à son adversaire d'égaliser) dans le dernier quart d'heure. Si certains matches ont pu être sauvés (en Coupe notamment), les buts encaissés à Marseille et Bâle saignent encore dans le coeur des potonautes.
L'amende infligée par la LFP pour les banderoles anti-PSG aura fait écho au trophée citron obtenu par la direction du PSG et laissent encore amers les supporters de l'ASSE ainsi que leurs défenseurs. Mais le spectacle peu amène proposé tout au long de l'année par les joueurs tient également la dragée haute: le public stéphanois aiment quand ca mouille le maillot mais attention à ne pas endormir les spectateurs non plus...
Trophée "Les infiltrés" de l'Ennemi qui nous veut du bien
1. Corentin Tolisso (Lyon), pour sa grosse boulette amenant le but de la victoire dans le derby (89%)
2. Benjamin Lecomte (Lorient) expulsé à la 1e minute de Lorient-ASSE (8%)
3. Paul Bernardoni (Bordeaux), pour son talent approximatif dans les buts lors de Bordeaux-ASSE (2%)
Ils ont été nombreux, cette saison, à donner un bon coup de pouce à une attaque stéphanoise bien laborieuse. Que ce soit par l'intermédiaire de buts CSC salvateurs, de boulettes aussi spectaculaires que décisives ou d'expulsions stupides, on peut toujours compter sur un adversaire aux nerfs fragiles pour vopus aider dans les moments difficiles. Et cette année, c'est le multi-récidiviste Corentin Tolisso qui remporte pour la seconde fois consécutive ce trophée qu'on adore décerner, grâce à sa passe mal assurée permettant l'ouverture du score stéphanoise dans le derby. Un geste idiot tant l'OL avait la maîtrise du ballon et aux conséquences graves pour le Lyonnais, déjà auteur d'une belle cagade lors du derby 2015, permettant le 3e but de l'ASSE par Cohade.
Les portiers Lecomte, expulsé dès la 1ère minute de jeu à Lorient (match finalement remporté... à 5 minutes de la fin) et Bernardoni, totalement à la ramasse dans les buts bordelais, auront également laissé d'excellents souvenirs aux potonautes.
Mais pas au point d'éclipser Corentin Tolisso, qui malgré une très bonne saison personnelle par ailleurs, aura indicutablement mérité ce trophée destiné à porter un jour son nom...
Toute l'équipe de Poteaux-Carrés.com remercie les personnes qui ont fait leur devoir potonaute participant par leur vote à cette édition 2015-2016 des Poteaux d'Or.