AR78 ASSE 1-0 Bastia
Une performance globale assez quelconque : cette troisième victoire de rang est pour le moins laborieuse.
Côté compo, KTC est (enfin !) laissé au repos, lui qui a joué l'intégralité des 10 derniers matches de l'ASSE. Brison enchaîne donc, cette fois en latéral droit. Et avec qualité.
Côté bastiais, on abandonne la défense à 5 pour un 442 symétrique à celui de Saint-Etienne. En d'autres termes : il s'agit de compenser le déficit technique supposé des corses par une multiplication des duels, où le physique peut suffire à faire la différence.
Fort logiquement, Sainté prend la direction du jeu et cherche à construire patiemment ses offensives. Sans y arriver vraiment : les Verts manquent de poids dans l'axe et les attaquants perdent leurs duels ; à cela s'ajoutent quelques approximations techniques assez affligeantes. A peine peut-on noter une tête de Corgnet ratée, venue d'une belle action collective venue de la droite (15').
Bastia de son côté joue sur sa force principale, la vitesse. Kamano, Tallo, Boudebouz, et Palmieri dans une moindre mesure : ça va très vite, et la défense stéphanoise est parfois à la limite de la rupture. Les Corses se procurent deux occasions franches en première période, où Tallo (20') puis Kamano (30') effacent Ruffier à la suite de longues balles dans le dos de la défense des Verts, sauvées les deux fois par un dégagement de Perrin en catastrophe. Un football très simple, et presque efficace.
Timide différence
Et pourtant... Comme à leur habitude, les Verts montent en puissance au fil des minutes et finissent bien mieux, grâce notamment à un rééquilibrage des tâches dans l'entrejeu entre Lemoine jusqu'alors trop défensif et Cohade jusqu'alors trop offensif. Sans être renversants, on peut parler de poussée des Verts : toujours à la suite d'une action venue de la droite, Corgnet frappe à côté alors qu'il avait le temps de viser (33'), Bayal chevauche jusqu'en pleine surface bastiaise (34'), Lemoine tente une belle frappe de loin (36') et Ricky, après plusieurs duels perdus face à Romaric qui l'ont empêché de se retrouver face au but, trouve le poteau après une belle combinaison Corgnet/KMP (44').
A la pause, les deux coaches procèdent à quelques légers ajustements. Les Corses ont visiblement consigne de jouer plus haut, tandis que les Verts vont plus insister dans l'axe. L'entame des bastiais est belle, sous la conduite de Palmieri et Gillet. Cependant, très rapidement, la physionomie de la première période réémerge : possession stérile des Verts, mais vitesse bastiaise renversante. La différence se fait dans le réalisme : là où Ricky trouve la faille sur la première occasion de la période (58', à retenir la lumineuse ouverture de Lemoine bien servi par Corgnet en première intention), Bastia joue de malchance en touchant deux fois le poteau sur la même action (65').
Break raté et 541
Si Bayal sort blessé à la 71', il faut attendre les dix dernières minutes pour voir le match s'ébrouer à nouveau. Mollo, fraîchement entré en jeu, rate une frappe qui aurait doublé la mise (80') ; il se rattrape peu après en offrant un centre en retrait parfait au point de pénalty que Gradel envoie dans les nuages (82'). Break raté : les stéphanois choisissent de reculer et de défendre pour la fin de match. Bastia tente le tout pour le tout avec deux changements offensifs (83') ; Galette choisit au contraire de passer en 541 en remplaçant Ricky par KTC (87'). Bastia fait frissonner le Chaudron en toute fin de match, mais cette année, les Corses ne seront pas sauvés par un but hors-jeu.
En un mot comme en cent : petite victoire, petit score, petite prestation, de la réussite, mais trois points qui permettent de suivre un rythme de presque deux points de moyenne par match - ce qu'il faut pour décrocher le podium.