Le successeur de l’homme à la casquette (attention, prononcer son nom peut entraîner une malédiction irréversible sur Geoffroy Guichard) est maintenant connu. Et c’est l’outsider, la grosse cote,  qui l’a emporté, face aux favoris Fernandez, Perrin, Santini ou autres Deschamp et Tigana. Il vient de république Tchèque, ex Tchécoslovaquie.


Après Curkovic, voici donc que débarque un autre Ivan dans le Forez. Ivan Hasek  est né le 6 septembre 1963 à Mestec Kralové ( à prononcer dix fois de suite), en Tchécoslovaquie. Il a donc 42 ans, chiffre qui le prédestinait à prendre en main les rênes de la maison verte dés cette saison. Il parle couramment le français, et pourra donc facilement saisir toutes les subtilités à venir et autres jeux de mots vaseux autour de son nom de famille….
Dans la série des chiffres évocateurs, Hasek fut un milieu offensif de talent, avec le numéro 14 sur le dos…Avec son club de toujours, le Sparta de Prague, il remportera cinq fois le championnat de Tchécoslovaquie, selon la dénomination de l’époque, et soulèvera trois coupes nationales. Il jouera prés de 220 matches de championnat, entre 1981 et 1990, pour plus de 50 réalisations. Il file à Strasbourg en 1990, où il ne sera pas épargné par les blessures pendant ses quatre années Alsaciennes. On le retrouve ensuite à Hiroshima (mon amour) pour deux saisons, puis à Ichihara ( !), au Japon. Il retrouvera son club du Sparta entre 1996 et 1998.
Meilleur footballeur de son pays en 1987 et 1988, son principal fait d’arme en équipe nationale remonte à la coupe du monde 1990, où il fut éliminé en quart de finale. Avec 55 apparitions sous les couleurs de la Tchécoslovaquie, il n’a porté qu’à une seule et unique reprise le maillot de la République Tchèque en 1994. Il compte cinq réalisations en sélection.

Véritable star dans son pays, il entame ensuite une carrière d’entraîneur. Il débute brillamment avec la jeune équipe du Sparta (champion en 2000 et 2001), qu’il emmène jusqu’en league des champions. Fidèle, il revient en 2001 au RC Strasbourg, alors en D2. Son sérieux et sa rigueur permettront au club Alsacien de retrouver l’élite la saison suivante, puis de se maintenir honorablement. Il quitte le club pour raisons familiales. Grand voyageur, il retournera au pays du soleil levant (Vissel Kobe), puis entraînera l’équipe nationale du Gabon. Cette saison, il exerçait à Dubaï.
Homme intègre, Ivan apparu en 1989 aux côtés des grands notables du pays en faveur de la révolution de velours lors de la chute du communisme en Tchécoslovaquie. Il a la réputation d’un homme discret, affable, dur au travail, avec un jeu plutôt axé sur une défense de fer.

Il sera accompagné dans sa tache par un glorieux ancien du club en la personne de Laurent Roussey. Artisan du dernier titre connu par l’AS Saint Etienne en 1981, il entama ensuite une carrière d’entraîneur. Il était jusqu’à présent l’adjoint de Claude Puel à Lille.

Bonne chance  à cet inédit tandem !!