Ah, ce mois d'avril 2013 est celui de tous les espoirs ! Comme dirait l'autre, "Faut pas gâcher"...et donc faire l'impasse sur l'un des matches les moins excitants des deux semaines à venir.


En environ quinze jours, les Verts vont jouer trois matches dont un seul aurait suffit à enflammer une saison : un quart de coupe de France, une finale de coupe de la Ligue, un derby décisif dans la course à l'Europe. Au milieu se glissent deux matches a priori moins excitants ; ce déplacement à Valenciennes en fait partie. Mais pour garder une dynamique positive, et tenir le rythme en championnat, il est interdit de prendre ce voyage en Hainaut à la légère.

1- Le parcours

A priori, ni Rembrandt, ni le Caravage n'ont un jour mis les pieds à Valenciennes. Pourtant, s'il y a bien un club cette saison qui peut se targuer de maîtriser le clair-obscur, c'est bien le VAFC ! A seulement 3 points de la 4è place à la trêve, les hommes de Daniel Sanchez ratent complètement leur début d'année 2013...au point que le président Legrand, à mots couverts, rappelle que le maintien n'est pas encore acquis. Effectivement : si les Hennuyers persistent à leur rythme 2013 de 0,6 point par match, la relégation ne sera pas loin...

La grosse différence entre la phase aller et la phase retour, hormis les transferts hivernaux, reste l'incapacité nouvelle des valenciennois, eux qui ne sont déjà pas à l'aise contre les gros, à battre les équipes de bas de tableau. En effet, 3 victoires obtenues en 2012 contre Ajaccio, Sochaux et Bastia n'ont rapporté que 2 points dans la phase retour.

Néanmoins, toutes les séries ont une fin ; et les nordistes ont des ressources suffisantes pour relever la tête. Espérons que ce ne soit pas le cas dès vendredi.


2- L'effectif

Comme beaucoup d'autres clubs, VA a été obligé de se séparer de joueurs importants cet hiver. Ainsi, le défenseur central Gil et le milieu offensif/attaquant Kadir ont quitté le Hainaut ; ils y ont été remplacés respectivement par Lindsay Rose et l'international israëlien Maor Melikson. A ces deux-là ajoutons l'ex-dijonnais Sankharé, venu renforcer le milieu.

Concrètement, Daniel Sanchez n'a pas beaucoup évolué dans ses choix depuis le match aller. Pour commencer, Penneteau garde toujours les bois tandis que Leca garde encore le banc.

En défense, Isimat-Mirin, orphelin de son compère Gil, est régulièrement accompagné de Angoua. Rose semble pour l'instant être un troisième choix, capable également de dépanner à droite en cas d'hécatombe. Sur ce côté-là, Mater semble avoir pris un peu d'avance sur Néry ; mais l'ex-Vert dispose tout de même d'un temps de jeu significatif. A gauche, Gaëtan Bong n'est pas discuté.

Au milieu, Sanchez titularise habituellement deux purs récupérateurs. Les titulaires de début de saison (Ducourtioux/Carlos Sanchez) entrent dorénavant dans un turn-over avec Rémi Gomis et le nouveau Sankharé ; Saez joue le vieux briscard parfois appelé en fin de match. Pape Camara a disparu de la circulation depuis novembre.

L'animation des ailes est toujours confiée à Danic (à gauche) et Dossevi (à droite). Dans l'axe, Daniel Sanchez n'a pas été épargné par les blessures ; une paire Pujol / Melikson (dans un rôle de faux-attaquant à la Kadir) a l'air d'émerger, reléguant Aboubakar sur le banc - tandis que Le Tallec peut à loisir draguer les infirmières. Le jeune Opa Nguette en a profité pour grappiller du temps de jeu, et est en train de faire son trou.

On pourrait en rester là...sauf que le coach s'est décidé à innover la semaine passée, à Montpellier, en titularisant un milieu à trois (Sanchez derrière Sankharé et Gomis), avec Dossevi sur le banc, et une animation offensive confiée aux seuls Pujol, Melikson et Danic. Résultat : défaite 3-1. Cette expérimentation est-elle appelée à se reproduire ?

L'équipe possible : Sanchez sera privé à coup sûr de Isimat-Mirin suspendu et de Le Tallec sur le flanc. Pujol sera sans doute absent, insuffisamment remis de blessure.

L'équipe de Valenciennes ressemblerait alors à ça : Penneteau - Mater (ou Néry), Rose, Angoua, Bong - deux joueurs entre Ducourtioux, Gomis, Carlos Sanchez et Sankharé - Danic à gauche, Dossévi à droite, Nguette (ou Aboubakar) et Melikson dans l'axe.

A moins que, comme la semaine dernière, Daniel Sanchez tente quelque chose de nouveau pour enrayer la spirale négative.


3- Souviens-toi la dernière fois

Qu'elle fut difficile, cette victoire à l'aller ! Des Verts lessivés ont du attendre la 73' minute de jeu pour qu'Hamouma, bien servi par Cohade, donne la victoire pour son dernier but à ce jour - c'était le 23/11. Cette victoire fut le chant du cygne en 2012 : la qualif aux pénos contre le PSG qui suivra fera illusion flamboyante, mais les Verts passeront un mois de décembre catastrophique.

La saison passée, le déplacement au Stade du Hainaut fut également assez compliqué. Bien que réduits à 10 quasiment dès le coup d'envoi lorsque Carlos Sanchez blessa Lemoine, les coéquipiers de Cohade tinrent le choc à merveille. Mignot rejoindra lui aussi prématurément les vestiaires ; et c'est Aboubakar qui ouvrira le score à la 69è minute à la suite d'une superbe action collective. Pourtant, Galette réussit un vrai coaching gagnant en faisant rentrer Batlles : Papy Lolo sera décisif sur les deux buts des Verts à la 73' et à la 77'. Si Sako marque le second but, il aura également profité de ce match pour ajouter deux tirs sur les montants à son record personnel.