Une jolie victoire, un public de feu, une qualif' européenne : un beau dimanche ensoleillé dans le Forez.


Cette première période n'est pas sans rappeler le nul rageant face à Rennes. Surpris par le pressing et le dynamisme montpelliérain, les Verts mettent quelques minutes à réellement entrer dans le match ; mais ensuite, leur domination est sans partage. Pourtant, malgré les nombreuses situations où l'on sent Montpellier souffrir, peu d'actions passeront le cut des occasions diffusables dans les résumés : toujours, ou presque, un pied, une tête ou un poing héraultais prend de vitesse le Vert visé par le centre dangereux, comme devant Gradel sur un excellent centre en retrait de Lemoine (9'). Les Verts poussent : Jérémy Clément se retrouve même seul dans la surface en position de passeur décisif (16'), ce qui n'a pas dû arriver souvent. Mais Jourdren ne fera chauffer ses gants qu'une fois, détournant une frappe de Hamouma...sur coup franc direct (5').

D'un point de vue tactique, le point-clé, plus que la propreté technique des défenseurs et milieux stéphanois pour se sortir du pressing, est le travail défensif de Cabella. Dans le 4-3-3 de Courbis, le percutant ajaccien provoque beaucoup sur son aile gauche, mais défend moins et ne suit jamais les montées de Brison. Résultat direct : les Verts ont toujours un joueur de plus à droite et remontent facilement le ballon avec le triangle Brison/Lemoine/Hamouma. Conséquences en cascade : son travail déficient doit être compensé par Martin, qui lui-même oblige Stambouli à se décaler...ce qui libère Corgnet, auteur d'une prestation solide.


Passe, contrôle, frappe, lulu

Les Verts ne profiteront pas de ce déséquilibre au tableau d'affichage, et Courbis le corrige aux alentours de la 35' en permutant Cabella et Niang. C'est un gros mal (le côté droit stéphanois est bien mieux bloqué) pour un petit bien : le milanais, très pesant dans l'axe pour la charnière verte, était le principal danger septimanien. Largement putatif, il est vrai, tellement la prestation de Perrin et Sall est encore une fois remarquable.

Au retour des vestiaires, on prend les mêmes et on recommence. Niang est retourné dans l'axe ; mais nul besoin de savoir si Cabella va cette fois être capable de couvrir les montées de Brison. Parfois, le foot, c'est beaucoup plus simple. Aussi simple qu'une passe de Sall à ras de terre entre les lignes pour Hamouma (oublié plein axe par le milieu de terrain montpelliérain, toujours en pause) qui contrôle et frappe comme une mule de 25 mètres. 46' minute, 1-0. Pendant dix minutes, Montpellier fait un peu illusion : des deux côtés, les blocs sont très étirés et les espaces sont nombreux quoique pas très bien exploités ; mais Erding double le score avec opportunisme (56').


Qui c'est les plus forts ? Aucun doute...

C'est alors la démonstration collective stéphanoise qui commence. Relance efficace pour s'extraire du pressing, conservation de balle propre, accélérations des joueurs offensifs très remuants dimanche, travail de harcèlement efficace à la perte de balle : ne manque que des occasions franches de but - mais est-ce le but recherché ? Malgré les changements offensifs de Courbis, les Verts gèrent avec maîtrise leur avance dans un Chaudron qui assure le spectacle - bel effort d'un public à qui l'on n'épargne pourtant pas grand chose.

Les arrêts de jeu font passer un frisson de peur (Niang prend enfin Perrin à défaut, mais tire au dessus) et un autre de plaisir (Tabanou échoue sur le poteau). Mais comme le veut l'expression consacrée, la messe est dite, l'Europe est mathématiquement assurée et la 4è place pas loin de l'être. Amen.