Décidément, les Verts n'y arrivent plus. Encore défaits cette semaine en Belgique, malgré un poteau de Beric en fin de match, la victoire ne cesse de s'échapper. Une série un poil plus abordable s'approche toutefois. Alors, pas question de continuer à laisser filer des points, il faudra, cette fois-ci, être sans pitié avec une équipe pourtant intéressante d'Angers.


1- Le parcours

Les Angevins réussissent un début de saison étrange, que l'on pourrait considérer comme particulièrement réussi pour une équipe de leur standing s'ils ne s'étaient pas lamentablement vautrés face aux Vilains en se prenant un mémorable 6-0. Car, pour le reste, le bilan est plutôt positif de leur côté avec 3 victoires au compteur, déjà.

Mais là où ce bilan devient inquiétant pour nos Verts, c'est que leur deux défaites de ce début de saison, dont celle du week-end dernier, l'ont été à chaque fois en déplacement. On serait tenté de dire face à des gros, mais Lyon est derrière eux, par exemple, et si l'on se fie à la saison dernière, nous pourrions bien être placés dans cette catégorie. Par ailleurs, il faut souligner que ces victoires ont été nettes et sans bavure avec 8 buts marqués pour 1 seul encaissé et aucune victoire par un seul but d'écart. Le seul but encaissé à Raymond Kopa l'a été dans les 5 première minutes du match inaugural. Depuis lors, les Angevins sont hermétiques derrière et ne font qu'enquiller les buts, lorsqu'ils évoluent sur leur pelouse.

 

2- L’effectif

Cette équipe d'Angers s'appuie sur un effectif qui n'a pas tant changé mais qui a subi quelques retouches, forcées (départs de Reine-Adélaïde et Tait) ou non.

Dans les buts, M. Boulette Butelle est toujours là, et assure plutôt le job lorsqu'il n'affronte pas Lyon. Il est désormais suppléé par le Monténégrin Petkovic. Plutôt poussé sur le banc la saison dernière, Thomas redevient incontournable en défense tandis que Traoré et Pavlovic se partagent le temps de jeu à ses côtés. Puisqu'on parle de côtés, c'est là qu'on trouve le principal changement de l'intersaison. Le tout jeune Aït-Nouri en a effet profité, ainsi que de l'absence de Bamba, le titulaire de la saison dernière, pour s'imposer à gauche de la défense. De l'autre côté, Manceau est toujours là mais a cédé sa place à Bamba, capable d'évoluer des deux côtés, pour le retour de ce dernier. Mais c'est surtout Pellenard qui a fait les frais de cette reconfiguration, ne ramassant plus que les miettes sur son côté gauche. Il est à noter que l'ancien Tourangeau Cissé, auteur d'une saison blanche la saison dernière, est apparu à plusieurs reprises sur le banc depuis le début de saison même s'il n'a pas encore foulé les pelouses de L1.

Au milieu, la hiérarchie est difficile à établir. Si Santamaria est indiscutable, son binôme risque d'être disputé. Jusqu'à maintenant, Mangani l'occupe avec Pajot en doublure. Mais le retour de blessure de Fulgini pourrait bien rebattre les cartes, à moins qu'il n'évolue plus haut ou sur le côté de l'attaque et laisse à Bobichon, pas encore apparu dans un groupe Angevin depuis son recrutement cet été, le soin de faire jouer la concurrence.

Derrière les avant-centre, une ligne plutôt mouvante se dessine. Vu son début de saison canon, Pereira Lage semble, pour le moment, indiscutable, mais il peut évoluer tant dans l'axe que sur un côté. Il en va de même pour le très polyvalent Capelle. Le troisième rôle a prioritairement été dévolu à El Melali, moins présent toutefois du fait de l'utilisation à une reprise de Reine-Adélaïde avant son départ et d'un milieu plus défensif avec les trois joueurs cités principalement dans le paragraphe précédent. Thioub, qui a mis du temps à revenir, et Ninga, sont pour le moment remplaçants. Fulgini, par sa polyvalence, pourra également postuler dans cette ligne.

Enfin, la pointe est partagée entre le buteur de la saison dernière, Bahoken, et encore une recrue nîmoise, le très efficace Alioui, sans qu'un titulaire ne se dégage. Kanga leur sert ainsi de faire-valoir.

 

La compo probable : Avec le retour de Fulgini, la solution à l'absence d'El Melali pourrait être toute trouvée. Sinon, on peut imaginer voir, soit un milieu à trois avec Pajot, soit Thioub faire ses débuts dans le 11 angevin.

Butelle – Manceau, Thomas, Traoré, Aït-Nouri – Santamaria, Mangani – Fulgini, Pereira Lage, Capelle – Alioui

 

3– Souviens-toi la dernière fois

Il s'agissait d'un match de fin de saison et nous étions déjà qualifié pour la Coupe d'Europe et Angers était déjà sauvé. Un match pour le fun, en quelque sorte. Un fun qui aura quand même dû attendre la dernière demi-heure pour donner des buts, d'abord par Nordin puis par le malheureux Moulin contre son camp (ou pour un autre Moulin), pour son seul match de la saison. Un finish pas transcendant mais pas non plus nullissime, animé par pas mal de frappes, avec la possession, mais avec un nul finalement logique.

Un nul qui tranchait avec le match aller et son 4-3, mais ceci était à GG et est donc une autre histoire. Plus généralement, le bilan des Verts contre Angers est très positif. Pas la moindre défaite depuis la dernière remontée angevine. En réalité, pas depuis 1976, même. Sur le pelouse angevine, c'était même deux victoires qui précédaient le nul un peu trop relâché de la saison dernière. Mais toujours sur des scores serrés : cela fait 10 confrontations qu'il n'y a pas plus d'un but d'écart à la fin de la rencontre.

 

4- Le joueur à suivre

Il vient de Ligue 2 et il fait un début de saison tonitruant, sans que ce soit une surprise pour ceux l'ayant déjà vu évoluer, Mathias Pereira Lage semble être le nouveau très bon coup du recrutement angevin.

Déjà intéressant la saison dernière, avec, en plus de ses 7 buts et 3 passes décisives, une grosse activité, entre course virevoltante et jeu de passe souvent bien senti, l'ancien équipier de Franck Honorat a eu plus de chances que lui, malgré des bilans assez proches en L2. En effet, titulaire en L1, le premier en profite pour y briller comme s'il n'y avait pas de différence entre les deux divisions, comme si les défense y était faite exactement du même bois, et il s'y amuse donc pareillement. Au point d'avoir déjà son but et sa passe décisive à son tableau de chasse.