Un slovène vous manque, et tout est dépeuplé. La preuve en stats.


Par Pilou83 et Olaf

Nous avions conclu la semaine dernière à une vraie difficulté pour les Verts à cadrer leurs tirs, comparé à la concurrence en L1. Souvenez-vous :

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Le problème des moyennes, c’est qu’elles masquent les dynamiques. Nous avons donc cherché à creuser la question, en intégrant les poules d’Europa League. 

Première constatation : en C3, les Verts ont cadré 40,3% de leurs frappes, ce qui est un ratio bien plus présentable ! Voilà qui tend à confirmer le sentiment que l’équipe a sorti de meilleures prestations en C3 qu’en L1, et donc la priorité accordée à l’Europe ces derniers mois. Mais allons encore plus loin dans l’analyse. 

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Les périodes sont très marquées : un démarrage lent, puis l’atteinte d’un rythme de croisière de bon niveau autour de 40%, enfin une dernière période catastrophique que l’exception guingampaise sauve du naufrage complet. On peut reprendre à bon compte l’explication physique : cette évolution s’explique assez bien par une stratégie visant à monter en régime au fil du temps, stratégie finalement contrecarrée par le changement brutal de doctrine à propos du turn over et la multiplication des blessures. 



Le remplaçant de Brandao, enfin ?

On mettra pourtant en avant un autre élément : Robert Beric. Déjà, la meilleure période stéphanoise correspond exactement avec la disponibilité de l’international slovène. Entre Montpellier et Lyon inclus, Beric a en effet été titulaire 10 fois sur 13. Et sans surprise, il s’agit du joueur stéphanois de loin le plus précis dans ses tentatives, comme on peut le voir ci-dessous. A noter le score très honorable de KMP.

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Plus intéressant encore : lors des matches débutés par Beric, l’équipe en général a nettement plus cadré ses tirs !

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Que dit ce graphique ? La deuxième colonne, en vert clair, représente le pourcentage de tirs cadrés de l’équipe sans tenir compte de l’avant-centre. Autrement dit : mettez Roux avant-centre, les dix autres stéphanois cadreront 26,7% de leurs frappes. Mettez Beric, on monte à 34,6% ! Cette comparaison est d’autant plus significative que les échantillons sont quasiment égaux (11 titularisations et 105 tirs « équipe » pour Roux ; 10 titularisations et 104 tirs « équipe » pour Beric).

De quoi conclure que la présence de Beric bonifie le jeu stéphanois dans sa globalité, il n’y a qu’un pas qu’on hésitera peu à franchir. On comprend au passage pourquoi l’ASSE va recruter un nouvel avant-centre cet hiver, et probablement stabiliser Nolan Roux dans un autre rôle.

En conclusion, ce triste derby de novembre est vraiment à marquer d’une pierre noire, d’autant que la brute stupide qui nous prive de Beric jusqu’à la fin de saison peut-être, n’a pas été sanctionnée. Tant pis : Robert reviendra, et se vengera sur le terrain.