Avec l’arrivée de la saison 5 de Desperate Housewives, la saison 3 des RLD d’or est l’événement de la rentrée … ou pas.
Les effectifs ont changé, certains présidents à potentiel indiscutable en matière de connerie ont débarqué, certains entraineurs ont changé de tunique, certains clubs font leur retour sur cette scène où, -attention, jet de froid- Aulas règne sans conteste, et semble-t-il pour longtemps

Septembre semble cela dit être une première fenêtre ouverte à la con-testation. Alors faites vous plaisir en glissant avec rage, colère, courroux et autres synonymes de votre choix votre bulletin dans l’urne virtuelle des RLD d’or !

Votez ici : http://www.poteaux-carres.com/rld.php

1. AS Monaco

Déjà difficile de prétendre avoir une âme quand on joue dans un stade dont les ascenceurs sont marbrés. Mais il fut un temps où le club princier pouvait se targuer d’une politique sportive cohérente et même d’une tradition de beau jeu. Jérôme de Bontin arrivé au printemps dernier a décidé de marcher dans les traces de ses navrants prédécesseurs (Pastor and co).
Non content d’avoir axé sa politique de transferts sur des objectifs purement mercantiles (« rené combien t’as dit qu’on vendrait de maillots avec notre vietnamien ? Quoi ? Coréen ? Oui bon tu chipotes ») le président a décidé d’étouffer dans l’œuf les vélléités de ses rares supporters d’animer son coquet stade comme l’expliquait la délicieuse Audeline, présidente des Ultras Monaco 1994. «Le soir de Monaco-Lorient, le 13 septembre, en arrivant au stade, nous avons eu la mauvaise surprise d'apprendre que notre table de vente (écharpes et gadgets) venait d'être subitement interdite par M. De Bontin. Nous avons été contraints de remballer. Depuis, nous sommes en grève et nous attendons une discussion avec la présidence».
Une grève à Monaco ? Grande première assurément. Eh oui Monsieur de Bontin, on rentre dans l’histoire comme on peut…

2. FC Nantes

Pour compléter la liste des 12 salopards, à laquelle émargent indubitablement Kita, Praud, Baup et Lariepe, il faudra attendre la suite de la saison. En revanche on connait les 7 mercenaires (ou lofteurs, z’avez le choix dans la référence « culturelle »), à qui il a été poliment mais fermement demandé d’aller voir ailleurs si j’essuie mieux le banc.
La manœuvre sans doute efficace sportivement n’en est pas moins à la fois humainement assez dérangeante, mais également le signe d’une gestion à la toute petite semaine d’un club capable de faire signer des prolongations à des joueurs avant de les mettre au placard.
Cet épisode douloureux fait suite à celui du licenciement de Der Zakarian et démontre que ce joyau historique du foot français est devenu un club sans âme, et plus grave sans avenir.

3. Stade Rennais

Sans éclat médiatique car un club sans Histoire est condamné à être un clubs sans histoires, Rennes a pourtant été le théâtre d’une des plus tristes dérives du foot moderne : le désormais classique bras de fer. Briand (fou amoureux de Paris), puis M’Bia (tombé sous le charme d’Everton) ont consolidé l’image du Stade Rennais : un club qu’on aime(rait) quitter… D’autres comme Sorlin, Cheyrou ou Wiltord ont exprimé tour à tour leur malaise, sans pour autant passer à l’acte la faute sans doute à des chaînes qui sont aussi dorées que solidement attachées.
C’est donc avec un bon tiers de son vestiaire lesté par des envies d’ailleurs que le club breton a entamé son championnat. Une vraie hypothèque sur la qualité de la saison…

4. AS St-Etienne

En plein cœur d’un mois de Septembre incertain et chargé, au moment de ses retrouvailles supposées festives avec l’Europe, les Verts se sont payés un (habituel diront les mauvaises langues) psychodrame. Les envies d’évasion de Féfé ne représentent certes pas franchement un scoop, le fait qu’elles se réveillent en pleine saison se révèle plus gênant.
On peut certes considérer que l’opportunité de vendre Pasqualito (faustino) à c’prix là relève d’une gestion de bon père de famille.
On peut néanmoins regretter l’évident affaiblissement sportif de l’équipe (l’ASSE perd sans pouvoir se retourner son inspirateur et 2ème buteur) et les pénibles à-côtés du transfert, en particulier le triste cadeau bonux (en forme de manœuvre bien voyante pour enfler les girondins-dons de la farce) qu’a représenté Nival(bon)do dans l’affaire.

5. FC Sochaux Montbeliard

L’an dernier Sochaux n’avait eu qu’à se féliciter d’avoir choisi son Gillot de sauvetage. Pour remercier ce bon Francis, le nouveau président, Alexandre Lacombe a choisi cet été de ne surtout pas tirer de conclusions de cette pénible saison en pratiquant une politique de transferts à l’ambition qu’on qualifiera, pour être poli avec le bizuth, de mesurée (Santos, Carlao, Faty).
Devant l’ampleur de la tâche Gillot a vite joué de l’avertisseur (au pays de Peugeot c’est ainsi qu’on tire la sonnette d’alarme), sans que son président ne bouge une oreille ni ne retrouve son chéquier préférant de poétiques appels à la solidarité (« on s'est encore bien dit qu'il était important de faire preuve de cohésion. On est dans le même bateau.
Quand Francis parle de galère ça veut dire aussi que chacun a sa paire de rames »).

Et sa paire de claques ? Qui lui donnera à Lacombe ?