Ou comment ne pas se mettre à l’abri avant la mi-temps.
Kévin Mayi, interviewé ici-même, a résumé le match de samedi à Ajaccio à peu près comme cela : le Gazélec a fait une grosse entame, n’a pas su concrétiser la faute à Perrin et Ruffier, et Sainté a su faire les différences sur ses rares occasions – pour au final gagner sans forcer, en gérant la seconde période. Ce n’est pas faux. Et pourtant, que d’opportunités de contre-attaques mortelles gâchées par les stéphanois…
Ne faisons pas de détail : en première période, les stéphanois ont eu pas moins de 9 opportunités de contre réellement dangereuses. Une seule a abouti à une frappe – en l’occurrence, le but de Nolan Roux à la 14’. En voici le tableau récapitulatif :
Sur les huit opportunités gâchées, on en relève tout de même 5 pour des passes mal ajustées, voire complètement ratées !
Puisqu’une image bien choisie vaut mieux qu’un discours, voilà certaines de ces situations si mal exploitées que c’en est (décou)rageant :
Roux est face au jeu et dispose pourtant d’un minimum d’espace et de deux solutions démarquées et disponibles : la passe partira n’importe où.
Vous avez le ballon, vous choisissez qui : Bahebeck ou Cohade ? KMP lui, choisit de s’empaler sur la défense centrale.
Ca parait bien parti, non ? Perdu ! Le latéral droit hors cadre va venir en renfort et piquer la balle à KMP, qui a pourtant eu le temps de contrôler.
Bahebeck a le ballon ; Cohade, Roux et Perrin (!!) sont démarqués. Le ballon finira sur la croix, loin de tout stéphanois.
Le ton de cet article est volontairement agressif et lapidaire. Mais il y a de quoi être énervé. Le bilan de ces 45 minutes n’aurait pas dû être 2 occases/1 but, mais au moins 5 occases, qui sait combien de buts, et une deuxième période sans stress.
Surtout – surtout ! - cette première mi-temps ajaccienne, pour caricaturale qu’elle fut, témoigne d’un mal récurrent de nos Verts : le gâchis de nos contre-attaques. Lequel aura beaucoup pesé pour nous priver du podium en fin de saison.