Serrons-nous, serrons-nous encore, étouffons-nous si nous pouvons, serrons-nous encooooore... Jusqu'à ce que mort s'ensuive !
25ème Journée
ASSE-Bordeaux
Chat-pitre 54
L'Ivre II


L'amour fou qui lie Saint-Étienne et Bordeaux n'est plus à prouver. Si ?
Bon eh bien puisque vous dubitez, nous allons procéder à l'expérience suivante...
Assistante s'il vous plait ?...
[(très bas à son assistante : "Tu sais que tu es très beau Roland en blouse d'infirmière ?... (*)"]

Peignons un supporter de Saint-Étienne en vert et blanc et mettons le dans une pièce.
Peignons maintenant un supporter de Bordeaux en bleu, avec un scapulaire blanc, et mettons le dans cette même pièce.
Que se passe-t-il ? Ils s'accouplent ! Enfin on dirait... Cependant, si on se rapproche, ce n'est pas tout à fait exact. Mais les câlins enflammés qu'ils se font sont si proches de l'amour physique qu'on pourrait confondre.
Quand ils ressortent, le supporter bordelais et le supporter stéphanois sont rouges. Leurs étreintes fusionnelles sont à l'origine de ce processus chimique exceptionnel. Pourtant, aucune rigidité physique n'est à noter. Phénomène étrange, expérience unique que nous venons de vivre...

Tentons la même expérience au Stade, lors d'un match de football. Alors que les Bordelais ont gentiment laissé marquer les Stéphanois en premier, les Stéphanois vont laisser encore plus gentiment les Bordelais égaliser. En effet, au moment du corner qui conduira au but, le Grec Statique Tavlaridis pris d'une passion soudaine pour l'argento-bordelais Cavenaghi se lance pour lui faire un énorme poutou, mais il se ravise, pensant que la plus belle preuve d'amour serait de laisser marquer le bordelo-italien. Et c'est alors que l'italo-argentin... enfin l'argentin de nationalité indéterminée qui joue à Bordeaux, dégagé de tout marquage, met un but de la tête.
Et cette égalisation compromet la chance de survie de l'ASSE en D1. Pourtant, le besoin de câlins, l'envie irrépressible d'étreindre le bordelais, le besoin vital de lui prouver un amour indéfectible, est bien là en chaque Vert ! Et peut être que cette passion charnelle conduira l'équipe stéphanoise en D2... (**).
La bonne nouvelle c'est que le stock de rencontres stéphano-bordelaises est épuisé pour cette saison.

Étonnant, non ?

(*) Eh oui ! C'est la crise ! Plus moyen de recruter du petit personnel...
(**) Tout comme le passage à l'euro, l'auteur de ces lignes pourries n'a pas encore digéré le passage à l'Orange.