Chat-pitre 40
L'Ivre II
Imaginez que vous marchiez dans la rue. Et là en face, y a ce type. Il vient dans votre direction. Et vous savez déjà que quand vous allez tenter de le contourner par votre droite, lui va tenter de vous contourner par sa gauche et réciproquement.
Essayez donc ce truc infaillible : regardez ailleurs ! Fixez une vitrine, ou un petit oiseau dans les airs. Surtout, ne le regardez plus ce type qui va vous rentrer dedans ! Ce type auprès de qui vous allez devoir vous excuser au moment où vous vous croiserez parce que vous serez immanquablement sur le chemin l'un de l'autre.
Eh, bien ! Nous pouvons tenter cette expérience au stade : au moment où vous sentez qu'immanquablement le but va croiser votre filet, détournez votre regard ! Même si cela fait seulement deux minutes que votre équipe joue.
[Zoom en Présidentielle. Bernard Caïazzo détourne son regard du terrain :
- Roland, tu sais que pendant la Révolution française, Grenoble a été rebaptisée Grelibre ?
- Ouais. Grrr... libre de tout marquage ! Non mais regarde ce but ! Je le crois pas !
Jody et les gars en fait, ils ont suivi ton truc je crois bien...]
Certes, certes... avec les Verts ce truc n'est pas infaillible... Mais essayez dans la rue, je vous jure que cela marche !
Eh, puis ne craignons rien ! Le match ne fait que commencer... Ce n'est pas comme si on ne savait pas retourner les situations !
[Flash sur une horloge franc-comtoise. Elle indique 17h05 puis très vite l'aiguille défile et indique 18h50]
Bien. Finalement, le match s'est terminé comme il avait commencé : par un but grenoblois...
[Zoom sur les deux co dépités.
Bernard Caïazzo reste hébété. Il écoute sans réagir Roland Romeyer qui fredonne cette chanson sur un air bien connu...
"Isère, Isère!
C'est toujours sur les pauvres gens
Que tu t'acharnes obstinément
Isère, Isère
Peut-être qu'un jour nous co-présidents
Sentant monter la colère
Isère, Isère!
Devant le peuple toujours Vert
Alors nous nous en mordrons les dents
C'qui sera la moindre des choses
Convenons-en
Convenons-en!"]
Espérons que Paul Lederman n'ait pas les droits...
Étonnant, non ?