Au lendemain du duel perdu contre Bordeaux, un constat s'impose : changeons de mentalité !

Dimanche soir, à cheval autour des résultats électoraux, le contraste était saisissant. A Auxerre, dans les dernières minutes d’un match sans enjeu, le banc de l’Olympique Lyonnais, mené par Patrice Bergues, avec sa tête de bagnard nourri au cholestérol, mettait encore la pression sur l’arbitre (« Ca fait trois cartons à zéro, Monsieur Duhamel. Trois-zéro ! Â»). Quelques minutes plus tard, les bons Stéphanois, très accueillants et respecteux, se faisaient allègrement marcher dessus par les brutes bordelaises. Dans ces conditions, on sait toujours dans quel sens basculent les décisions de ces truands d’arbitres, car non, et désolé pour la Journée du Fair-Play, mais le football n’est pas le Monde des Bisounours, et une équipe qui ne montre pas une effroyable envie de gagner ne sera jamais aidée par un coup de sifflet. Ligue 1-Orange, ton univers impitoyable…

 

       A Saint-Etienne, le problème est récurrent. Ce club, à tous les niveaux, ne semble plus doté d’une once de culture de la gagne, alors qu’il transpirait la volonté de vaincre il y a 30 ans. L’an passé par exemple, l’ASSE a bêtement laissé passer l’occasion de disputer la phase finale du Championnat des réserves professionnelles, et va peut-être rééditer l’opération cette saison avec son équipe des moins de 18 ans, pourtant en tête depuis l’automne…Le tout au nom d’une politique affichée de faire participer un maximum de monde, comme si le football était une fête…C’est tout sauf une fête ! Certes, il n’y a pas que l’OL dans la vie, mais là-dessus il faudrait peut-être prendre un peu exemple sur ce club imbibé d’esprit de compétition des débutants aux pros, et éviter la stupide philosophie « OL-Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau Â»â€¦

 

     Depuis l’arrivée au pouvoir de Bernard Caiazzo, l’AS Saint-Etienne s’est toujours fixé des objectifs à moyen terme, pas trop élevés (deux maintiens, et une 10ème place). L’idéal pour construire doucement, augmenter peu à peu le budget et reprendre confiance après une quinzaine d’années de galère. Mais désormais, il va falloir passer la vitesse supérieure, et pour cela, il faudra très certainement changer à tout prix, et en premier lieu, de mentalité.

 

     A notre tour, devenons des brutes !