A quelques jours de ses retrouvailles avec ce Chaudron qu'il aime tant, Lionel Potillon a accepté de répondre aux questions des membres du forum. Merci à lui pour sa disponibilité !

Popote, j'étais à peu près sûr que tu soulèverais un jour la Coupe aux grandes oreilles avec le maillot vert sur les épaules : qu'est-ce qui s'est donc passé ? (Vertigogo)

Ah, c’est un des grands regrets de ma carrière : je n’ai pas réussi à gagner une coupe avec Saint-Etienne ! En coupe de France, on a souvent été éliminés prématurément par des équipes évoluant dans des divisions inférieures. C’est vraiment dommage, je pense que Sainté est fait pour la coupe, le club aime tant vibrer pour des matches couperets ! Mais j’ai constaté qu’en coupe, nos « petits » adversaires jouaient contre nous comme si c’était le Real Madrid en face. Surmotivées, les équipes de niveau inférieur se transcendaient contre les Verts. De notre côté, nos entraîneurs n’ont pas toujours pris au sérieux ces matches de coupe. Ils en profitaient souvent pour faire tourner l’effectif. Il n’y a pas de secret : lorsque ce n’est pas l’équipe la plus compétitive qui est alignée, on augmente les risques de mauvaises surprises. On assiste alors à des matches serrés qui peuvent tourner en notre défaveur, même si notre adversaire évolue en D2 ou en National. Je me souviens notamment que Pau et Aurillac nous avaient éliminés aux tirs au but dès les 32èmes de finale.

Parfois, on jouait sur des terrains difficiles car les premiers matches de coupe ont souvent lieu en décembre ou en janvier. Attention, ce n’est pas une excuse mais forcément ça nivelle les valeurs quand on joue sur un terrain gelé comme ce fut le cas à Aurillac. Remarquez, il n’y a pas qu’à Sainté que j’ai connu la mésaventure d’une élimination face à adversaire de niveau inférieur. Avec Sochaux, on perdu 4-3 un quart de finale contre Nîmes, une équipe de National. Pourtant, j’avais mis en garde mes coéquipiers avant ce match car je me souvenais que les Nîmois avaient battu Saint-Etienne dix ans plus tôt malgré le même écart de deux divisions !

Mais votre question sur « la coupe aux grandes oreilles » portait peut-être sur la Ligue des champions. Forcément, je suis obligé de repenser à la saison 1999-2000. On avait terminé à la sixième place, on avait un super groupe et on était vraiment sur une bonne dynamique. S’il n’y avait pas eu cette affaire de faux passeports qui a plombé le club, je reste persuadé qu’on aurait pu jouer la ligue des champions dans les deux ou trois ans. En gardant l’ossature de l’équipe 1999-2000 et avec un ou deux renforts, je suis convaincu qu’on aurait pu faire de grandes choses en coupe d’Europe.

Lionel, comme Janot ou Sablé tu fais partie des joueurs dont l'image reste associée à vie à un seul club : l'ASSE. Que penses-tu de la décision de Sablé de rester au club ? (Parasar)

Déjà, je pense que c’est une bonne chose pour l’ASSE que Julien soit resté au club. C’est une bonne chose pour Juju également s’il trouve tout ce qu’il cherche en restant à Saint-Etienne, à savoir contribuer à la progression du club vers le haut niveau. Il a pu être tenté de partir à Marseille, peut-être parce que ce club lui aurait permis de découvrir la coupe d’Europe. Mais Julien a fait le choix de rester à l’ASSE : il a probablement senti que le club avait les moyens de se qualifier en coupe d’Europe d’ici deux ans.

J'ai été très déçu de ton départ a Paris après la descente en D2 : ton départ était-il uniquement motivé par l'aspect financier avec un meilleur salaire au PSG ? La non volonté de retourner en D2 ? Ou a la lassitude après autant d'années a l'ASSE ? Ou bien une combinaison de ces trois facteurs ? N'as tu pas senti un devoir de rester au club pour l'aider a remonter immédiatement ? (Tardy-Vert 42)

Ce devoir de rester, je l’ai assumé une première fois lorsque le club est descendu à l’issue de la saison 1995-1996. A l’époque, j’étais resté pour essayer de remonter le club, et j’ai vécu trois saisons en D2 avant de retrouver la D1. Mon départ de Saint-Etienne à la fin de la saison 2000-2001 n’était pas motivé par l’aspect financier : quand je suis parti à Paris, j’ai touché environ deux fois moins que ce j’aurais pu toucher dans d’autres clubs de D1. Je suis parti parce que la saison 2000-2001 a été trop éprouvante : j’ai ressenti une certaine lassitude, pas envers le club que je continue d’aimer, mais une lassitude liée à la tournure des événements : cette saison-là, les joueurs ont été pris en otage, c’est comme si on nous avait manqué de respect toute l’année. Il y a eu plusieurs changements d’entraîneur et le club a terminé cette saison noire par une relégation en D2. Même si le club était resté en D1, je serais sans doute parti. Après sept saisons passées à Saint-Etienne, j’ai décidé de relever le défi parisien. A 27 ans, j’ai ainsi choisi de découvrir un nouveau club. En effet, le PSG m’a permis de réaliser un des objectifs personnels que je m’étais fixés dans ma carrière : jouer la coupe d’Europe.

Avec le recul, qu'as tu gagné à partir et qu'as tu perdu ? (Parasar)

En quittant Saint-Etienne, j’ai perdu le fait d’avoir connu un seul club dans ma carrière. Si j’étais resté, j’aurais écrit une page d’histoire à la fois personnelle et pour le club, car c’est très rare de ne connaître qu’un seul club dans une carrière de footballeur professionnel. Par ailleurs, le fait de rester à l’ASSE aurait pu faciliter mon après-carrière au sein du club.

Mais d’un autre côté, mon départ de Saint-Etienne m’a permis de vivre des expériences enrichissantes. J’ai découvert la coupe d’Europe avec Paris et j’ai particulièrement apprécié mon passage en Espagne. Avec la Real Sociedad, j’ai joué la Ligue des Champions et j’ai évolué dans un championnat plaisant, relevé et spectaculaire. Au-delà de l’aspect sportif, j’ai beaucoup aimé le Pays Basque. J’ai adoré cette région, et j’ai particulièrement apprécié la mentalité des gens là-bas. En fait, j’ai retrouvé les valeurs que j’ai connues à Saint-Etienne : les gens sont proches de vous, ils sont à la fois simples et attachants, ils vous accueillent à bras ouverts. Désormais c’est bien simple, quand je pars en vacances, je vais soit à Saint-Etienne, soit au Pays Basque !

Y a t-il des choix de carrière que tu regrettes ? Ferais-tu les mêmes maintenant ? (danola)

Non, je n’ai pas de regrets… Ah si, en fait, y’a une chose que je regrette un peu : ne pas être resté plus longtemps en Espagne. Prêté un an à Real Sociedad par le PSG, j’ai reçu une proposition de contrat de trois ans dans le club basque mais l’affaire a traîné. Raynald Denoueix a été remercié et son remplacement au poste d’entraîneur a changé la donne. J’ai donc choisi de rebondir à Sochaux.

Ce but contre Marseille, lors du mémorable 5-1, est-il resté dans ta mémoire? Qu'avais-tu ressenti à ce moment la ? (Tooty)

Ce que j’ai ressenti à ce moment est indescriptible ! Ce soir-là, j’ai vécu des émotions extraordinaires. Evidemment, ça reste un grand souvenir : gagner 5-1 contre l’OM, ça n’arrive pas tous les ans ! Je me souviens que le mercredi soir qui précédait ce match, on avait fait une bouffe mémorable entre joueurs au Gambrinus. Je m’étais un peu occupé d’organiser ça. Je revois encore José et Alex en train de chanter lors de cette inoubliable soirée !

Quelle est ta défense pour le but contre son camp le plus célèbre de l'histoire de l'ASSE (match de coupe de la Ligue contre Nantes lors de la saison 1999-2000 ? Vraiment aucune pique personnelle là-dedans ... Comment repart-on au combat après une boulette comme celle-là ? (pitchdobrasil)

Ah, j’attendais que vous me posiez cette question car j’ai lu avec amusement qu’on a pas mal parlé de ce fameux but sur le forum ! (rires). Que voulez-vous, ce sont des choses qui arrivent ! J’ai également marqué une fois contre mon camp sous les couleurs sochaliennes. Avec les Verts, je me souviens bien de ce but marqué à Jérôme Alonzo sur une passe en retrait. Après une telle mésaventure, on essaie de faire le vide et de repartir au combat. Heureusement, on a repris très vite l’avantage après cette boulette et on a gagné le match avec deux buts d’écart. Evidemment, je me suis fait chambrer une dizaine de jours par mes coéquipiers après le match ! (rires)

As-tu gardé des contacts avec Seb Perez et Patrick Moreau. Si oui, que deviennent-ils ? (vertderage)

Non, je n’ai pas gardé de contacts spécialement avec eux mais je serais heureux de les revoir. Je ne sais pas trop ce qu’ils deviennent en fait, désolé.

Es-tu toujours pote avec Grégory Coupet ? (Tooty)

Tout à fait, je suis toujours pote avec Grégory et nous sommes régulièrement en contact.

Quels sont les autres joueurs de tes années vertes avec qui tu as gardé contact ? (danola)

Je suis resté en contact avec Julien Sablé et Jeannot Dées, l’entraîneur des gardiens. Je suis également resté très proche de Kvarme, que j’ai connu à l’ASSE mais aussi à la Real Sociedad. Il est retourné en Norvège mais on se donne régulièrement des nouvelles.

Une carrière de coach, ça te branche ? (vertderage)

Disons que j’y pense sans vraiment y penser ! (rires). C’est ma dernière année de contrat à Sochaux et je sais que l’heure de la reconversion approche, donc je continue de passer mes diplômes d’entraîneur au cas où …Si je deviens entraîneur, je pense que ce sera pour m’occuper d’équipes de jeunes.

Rejoindre le staff des Verts, ça t'intéresse ? (vertderage)

Pourquoi pas ? Une chose est sûre : à l’issue de ma carrière de joueur, je retournerai vivre dans la région stéphanoise avec ma famille. Je serai alors ouvert à toute proposition, sachant qu’à ce jour rien n’est figé, rien n’est fixé quant à ma reconversion professionnelle. J’étudierai avec attention les éventuelles propositions qu’on me fera. S’il y a des possibilités de devenir entraîneur, ça peut m’intéresser. Mais je suis également ouvert à des postes en dehors des terrains, dans le milieu bancaire par exemple. On verra bien …

Que penses tu de l'évolution du rôle de latéral dans le football moderne ? (danola)

Je considère que c’est un poste qui devient de plus en plus en plus difficile physiquement. On nous demande de participer au jeu défensivement bien sûr, mais aussi offensivement en prenant notre couloir pour déclencher des attaques. Ca se traduit par la répétition de longues courses assez intenses. La condition physique est très importante à ce poste, plus qu’en défense centrale par exemple. J’ai joué quelques fois dans l’axe pour dépanner, ça n’a rien à voir !

Pour en revenir à l’évolution du rôle du latéral, je pense que les entraîneurs ont longtemps fait une fixation sur ses qualités offensives. J’ai l’impression que depuis peu, la tendance s’est un légèrement inversée : ce qui prime chez un défenseur, c’est de bien défendre. Son apport offensif est évidemment un plus pour le jeu de l’équipe. J’ai le sentiment qu’actuellement, les entraîneurs insistent de nouveau sur les qualités défensives des latéraux.

Quel entraîneur t'as le plus marqué ? (danola)

Deux entraîneurs m’ont marqué, même s’ils ont des personnalités très différentes : Raynald Denoueix à la Real Sociedad, et Luis Fernandez au PSG. J’ai apprécié le calme de Denoueix, son caractère posé et réfléchi. Chez Luis Fernandez, j’ai bien aimé le côté spontané, instinctif. J’apprécie ces deux entraîneurs car chacun à leur manière, ils entretiennent des rapports assez forts avec les joueurs qu’ils dirigent.

Considères-tu que l'ambiance de Geoffroy-Guichard  est supérieure à celle du Parc des Princes, ou es-tu d'accord pour dire comme Hellebuyck que le Parc est ce qu'il se fait de mieux en France ?

Le Parc des Princes est un joli stade, sa configuration fermée permet de faire résonner les chants et facilite les grosses ambiances. Mais de là à dire que ça dépasse l’ambiance de Geoffroy Guichard … A mon humble avis, c’est loin d’être le cas ! Il y a une âme à Geoffroy Guichard que je ne ressens pas vraiment au Parc. Le Chaudron est incontestablement le stade qui me donne le plus de frissons.

Quel autre stade autre que le Chaudron t'as marqué? (Tooty)

Le Camp Nou à Barcelone et le stade Santiago Bernabeu à Madrid. Ces stades sont assez impressionnants, et c’est extraordinaire de jouer devant 90.000 à 100.000 spectateurs !

Quel est ton regard sur l'échec relatif de l'association Alex/Aloisio au PSG ? Quelle en a été la cause ? N’ont ils pas été victimes du turnover excessif instauré par Luis Fernandez ? (Parasar)

Je pense que lorsque José est arrivé à Paris, il n’avait pas retrouvé la plénitude de ses moyens physiques suite à sa blessure à Saint-Etienne. Ce n’était plus tout à fait le bulldozer qu’ont connu les Verts. Comme à l’ASSE, José a connu quelques pépins physiques au PSG. Alex a été pris pour relancer José, il n’a jamais été considéré comme un titulaire à part entière. Alex était davantage un joker de luxe, c’était le remplaçant de Martin Cardetti, le petit attaquant argentin. Je ne pense pas que le relatif échec de l’association Alex-Aloisio au PSG soit dû au turnover de l’entraîneur. Luis Fernandez a été obligé de tenir compte des pépins physiques de José, et il a préféré accorder sa confiance à Cardetti au deuxième poste de titulaire en attaque.

Que ressens-tu lorsque tu joues contre Lyon ? Est ce que c'est toujours un match particulier même si tu n’es plus Stéphanois ? (strev)

Il est clair que ça reste un match à part pour moi ! Même si je ne joue plus à l’ASSE, tout le monde voit en moi l’ancien Stéphanois. Je vous invite à venir à Gerland, vous verrez ce que c’est d’être sifflé par 35.000 spectateurs dès que vous touchez le ballon ! (rires) Mais bon, je ne me gêne pas pour chambrer les Lyonnais, c’est de bonne guerre ! Récemment, Jérémie Bréchet a rejoint Sochaux. Je l’ai tout de suite mis au parfum : je lui ai dit en rigolant que j’allais le pourrir toute la saison car c’est un ancien joueur de l’OL ! Evidemment, il l’a bien pris car c’est du second degré.

Est-ce que tu as toujours ton appart à la tour 5 à Villars ? Si oui, combien le vends-tu ? (Tooty)

Oui, j’ai toujours cet appart mais il n’est pas à vendre pour l’instant. Par contre, je cherche toujours à acheter un terrain du côté de Saint-Galmier ou Chamboeuf (rires)

Lors des matches de préparation, tu as joué latéral droit. Penses-tu être titularisé à ce poste ? Préfères-tu jouer à gauche ? (José)

J’ai en effet joué sur le flanc droit de la défense lors des matches de préparation. Sincèrement, je ne sais pas encore si je serai titularisé à ce poste cette saison. Personnellement, je préfère jouer à gauche mais bien sûr je m’adapte aux choix de l’entraîneur. Dans tous les clubs où j’ai évolué (ASSE, PSG, Real Sociedad, Sochaux), j’ai été amené à jouer ponctuellement à droite pour dépanner. J’ai l’avantage d’être polyvalent car je sais jouer des deux pieds.

Si avant le 31 août l'ASSE te contacte pour concurrencer Ilunga dans le couloir gauche, comment réagis-tu ? (Timick)

Je viens en courant ! (rires). Mais je ne pense pas que Sochaux apprécierait et me laisserait partir !

Comment vois-tu cette saison 2006-2007 ? Quels outsiders pour contrarier Lyon ? (Timick)

L’hégémonie lyonnaise sur le championnat m’énerve un peu. Récemment, j’ai été sondé sur le nom du futur champion de la saison 2006-2007. Je crois que c’était un sondage de L’Equipe. Et bien j’ai répondu que Saint-Etienne serait champion. Que voulez-vous c’est le cœur qui a parlé, je n’allais quand même pas répondre l’OL ! Objectivement, des clubs paraissent mieux armés pour titiller Lyon cette saison. Je pense à Bordeaux, Lens, Monaco et Paris. A mon avis, l’OM aura du mal à faire la même saison que l’an dernier. Comme chaque année, un ou deux outsiders vont se révéler. J’espère qu’il s’agira de Sochaux et de Saint-Etienne.

Tes ambitions avec Sochaux ? (Timick)

Sochaux devra faire mieux que l’an dernier, c’est une certitude ! La saison passée a été difficile, on a pris un mauvais départ et on a eu du mal à s’en remettre. Cette saison, il faut essayer de viser la première moitié de tableau : entre la 5ème et la 10ème place. On verra après les premiers matches du championnat si on peut atteindre cet objectif ou s’il faut revoir nos ambitions.

Sur un plan personnel, j’espère me faire plaisir sur le terrain pour ma dernière année de contrat. Mon but est de participer à un maximum de matches. La saison dernière, j’ai très peu joué car dès le mois de novembre, on m’a fait comprendre qu’on ne comptait plus sur moi et qu’il fallait que j’envisage un départ pour libérér le club d’un « gros salaire ». Ce n’est qu’en toute fin de saison qu’on a fait appel à moi. Après avoir lancé pas mal de jeunes dans le grand bain, les responsables sochaliens se sont ravisés et ont fait appel aux anciens pour assurer le maintien.

Cette année, le contexte est différent. Alain Perrin a succédé à Dominique Bijotat. Le nouvel entraîneur a indiqué clairement que tout le monde partait sur un pied d’égalité, et qu’il sélectionnerait les meilleurs joueurs. Perrin compte sur moi comme sur les autres joueurs, à moi de me battre à l’entraînement et en match pour lui prouver que j’ai ma place dans cette équipe.

Ton avis sur les Verts ? (Timick)

Les Verts me paraissent très bien armés pour aborder sereinement cette nouvelle saison. Le recrutement d’intersaison semble de qualité. Les joueurs cadres comme Julien sont restés, c’est bien pour le club. Je pense que Saint-Etienne a de bonnes chances de continuer sa progression en Ligue 1. Dans l’ensemble, les deux premières saisons des Verts ont été bonnes. Certes, les Stéphanois ont connu une deuxième partie de championnat un peu difficile la saison dernière. Mais c’était lié aux départs de nombreux joueurs à la CAN. Les Verts avaient pris un bon départ et contrairement à nous, ils ont assuré très tôt le maintien. On dit souvent que la deuxième saison en D1 est très difficile, Sainté a su la négocier sans trop de problèmes. Je pense que l’ASSE à une bonne carte à jouer dans ce championnat et peut légitimement viser la première moitié de tableau : l’ossature de l’équipe a été conservée, et de bons joueurs sont venus compléter l’effectif.

Que penses-tu d'Ilan, l'attaquant Brésilien que tu as côtoyé à Sochaux et qui est désormais Stéphanois ? (Timick)

Je vais répondre ce que j’ai répondu aux dirigeants stéphanois, qui m’ont contacté plusieurs fois avant de faire signer Ilan à l’ASSE : je n’en pense que du bien ! Ilan est quelqu’un de très intelligent, il s’adapte très vite. Quand il est arrivé à Sochaux, il ne parlait pas un mot de français. En quelques semaines, il a su se familiariser avec notre langue. Ilian est un super mec, très serviable et disponible. Il a également de grandes qualités sur un terrain. C’est un très bon buteur, et son association avec Piquionne me semble prometteuse car les deux joueurs semblent complémentaires. Piquionne est un joueur puissant : il aime les appels en profondeur, les ballons dans l’espace et n’hésite pas à décrocher sur les ailes. Ilan évolue dans un registre différent, c’est une sorte de 9 et demi qui s’éparpille moins sur les ailes mais sent très bien le jeu et se montre redoutable dans la surface de réparation.

Est-ce toujours une émotion de revenir à Geoffroy-Guichard, même en ayant connu d'autres chaudes ambiances (en Espagne) et même en portant les couleurs adverses ? (Timick)

L’émotion est intacte, c’est toujours un moment particulier pour moi quand je retrouve le Chaudron. En plus, cette année, le contexte est particulier. C’est ma dernière année de contrat à Sochaux, et je ne sais pas encore ce que je ferai à l’issue de la saison. Aurai-je toujours l’envie et le niveau pour continuer ? Et si oui dans quel club ? Tout ça pour dire qu’il n’est pas impossible que je joue samedi mon dernier match à Geoffroy Guichard. Peut-être que l’an prochain, je serai dans ce stade, mais dans les tribunes, pour encourager les Verts. Samedi, je compte profiter pleinement de mes retrouvailles avec le Chaudron. Je vais ouvrir grand les yeux et les oreilles car ce stade me fait vibrer.