Dernier ÃƒÂ©pisode des confessions d'Helder Postiga à son docteur. Merci à rising42, auteur de ce feuilleton plein d'humour !

Alloooo ! Docteur !!!
C’est Helder Postiga !

Non, je ne suis pas en Corse… Enfin si, mais il ne faut surtout pas que cela se sache… Je suis venu ici incognito… Avec les lunettes noires et tout l’attirail de l’agent secret qui passe inaperçu. Je vais vous expliquer, Docteur.

Vous comprenez, Docteur, lundi dernier le coach m’a dit que j’étais blessé à une cheville, et il a rajouté que ce serait bien si je pouvais ressentir la douleur intense qui me torturait. Alors, moi je suis gentil, Docteur, pour lui faire plaisir, j’ai eu soudain très mal à cette cheville… Le problème c’est qu’il ne m’avait pas précisé quelle cheville me faisait mal… Et quand je lui ai posé la question il m’a dit de me dépêcher de choisir avant que j’aie subitement très mal ailleurs et que cette douleur ne m’empêche de m’asseoir d’un certain temps… Donc, pour protéger mon intégrité physique et mes attributs postérieurs, j’ai boité durant toute la semaine, mais, toujours incertain, en changeant de côté tous les jours… À gauche les jours pairs... À droite les jours impairs… Ce qui m’obligeait, le matin quand j’arrivais à l’entraînement en voiture, de demander au cerbère qui ouvre la grille quel jour on était pour définir quel serait le côté. Même le kiné ne s’est rendu compte de rien… Tous les matins je lui mettais une jambe sous le nez et il y sautait dessus comme Omar sur un os à moelle, mais avec les mains, je précise… J’ai donc passé une semaine tranquille et j’ai pu observer l’évolution de la situation depuis ma table de massage… Seulement voilà, vendredi soir, le coach m’a dit que puisque j’avais mal à une cheville je ne jouerai pas le match contre Ajaccio. Quelle ne fut pas ma stupéfaction. J’étais indigné et je sautais aussitôt sur mes pieds pour me lancer dans une danse endiablée, rythmée par Bruno Basto qui tapait dans ses mains et chantait comme une casserole percée… Je me suis dit que le coach pourrait ainsi voir que j‘allais bien, que ma cheville était en parfait état et que ma blessure n‘était que le fruit de son imagination. C’est alors que Janot est arrivé vers moi, fou furieux, en cherchant une guitare à pulvériser, et n’en trouvant pas, il a sauté violemment sur mon pied droit et m’a fait une entorse de la cheville. Donc voilà, Docteur, si je n’ai pas joué à Ajaccio c’est parce que j’étais blessé à une cheville. J’espère que vous m’avez bien suivi. Parce que moi, j’ai du mal. Depuis que je suis arrivé ici à Saint Etienne je trouve même que je suis bien abîmé. Je suis venu avec un moral au niveau de la mer, et depuis, au contact de ces dingues, j’ai plongé dans des fonds abyssaux. Alors ce week-end, vous comprenez, Docteur, moi je m’étais dit qu’un peu de soleil me ferait du bien… Et j’étais tout heureux à l’idée d’aller bronzer un peu en Corse… Et voilà que j’ai eu cette blessure à la cheville. Je n’ai vraiment pas de chance. Pour conjurer le sort, je suis quand même allé là-bas par un vol régulier, le vol est d’ailleurs la seule chose régulière en Corse, soit dit en passant, et samedi soir je suis allé voir jouer les copains pour me détendre un peu. Pour ne pas me faire repérer par le coach, je m’étais camouflé au milieu des deux seuls supporters ajacciens… J’avais revêtu un tee-shirt orné de la tête de Maure, et je portais un bazooka chargé à l‘épaule, une machette amazonienne à la ceinture et un couteau suisse entre les dents… Enfin, moi on m’avait dit que les Corses étaient ainsi.… J’aurais mieux fait de ne pas croire les balivernes qu’on m’a racontées, et suivre mon idée de me déguiser en Napoléon, car les deux supporters corses qui emplissait le stade étaient très différents et d’apparence tout à fait normale… Je me suis senti gêné, avec mon aspect un peu folklorique… Tellement folklorique d’ailleurs que les cinq cent supporters Verts qui avaient fait le déplacement m’ont presque tous pris en photo, sans me reconnaître, Deus obrigado. C’est vous dire. Certains croyaient même que j’étais figurant dans le tournage de « L’Île au trésor Â» de Sonny Anderson… Bon enfin bref… Je suis quasiment passé pour un con… Mais là je suis professionnel… L’habitude fait rentrer le métier. Là, je vous appelle du port où j’essaie d’embarquer sur un cargo libérien dont le capitaine, complaisant, en un seul mot, a accepté de m’emmener sur Athènes, d’où je prendrais un avion pour la France. Ouiiii, Docteur ! Athènes !!!… C’est plein de Lyonnais, là-bas, à cause des mÅ“urs… Ils peuvent afficher leurs habitudes sans se faire tabasser par les flics… Quelle idée de rentrer par ce biais ??? Mais, ici, tout est en grève… Oui, Docteur, j’ai vérifié, c’est bien la grève, ce n’est pas la sieste… Les bateaux, les avions, les pédalos, les sous-marins… Tout est arrêté… Il paraît même que je n’ai vraiment pas de chance car il n’y a jamais de grève en Corse… Bon, c’est ainsi. J’en ai pour une semaine. J’aurais tout juste le temps de rejoindre ma sélection nationale en Allemagne où nous allons gagner la Coupe du Monde de Football… Oui, Docteur, la gagner… C’est le petit excité à l’écharpe verte qui m’a dit ça… Il a fait mon thème astral… Tout est écrit dans le ciel… Alors, comme le Portugal va gagner la Coupe du Monde, et que je vais être le meilleur buteur de la compétion, je vais prendre de la valeur, mon salaire va devenir trop élevé pour le club et le coût de mon transfert évidemment inabordable… C’est donc la raison pour laquelle je retournerai à Porto après la gloire… Juste le temps pour moi de me laver les dents, et j’irai ensuite à l’Atletico de Madrid, un club riche, d’argent s’entend, pas de belles paroles comme chez les Verts, mais aussi riche en joueurs qui jouent tous ensemble, collectivement. Pas de clan… Enfin juste quelques-uns… Les Castillans qui ne parlent pas aux Andalous, qui ne jouent pas avec les Catalans, qui ne supportent pas les Galiciens qui sont brouillés avec les Portugais. Mais on doit pouvour s’arranger avec un bon médiateur.

Ce qui m’ennuie un peu, Docteur, c’est que Numéro 14 part aussi en Espagne, et j’ai peur que mon futur club ne l’embauche. Il va falloir que je leur explique que ce joueur est dangereux… Pour son club si on le laisse libre d’écumer les boîtes de nuit de la ville… Et à Madrid, il y en a beaucoup… Et dangereux pour l’adversaire, si on lui fait un chèque avec plein de zéros, son chiffre préféré, et si on le remplit d’eau minérale, le joueur, Docteur, le joueur, pas le chèque… Vous êtes trop bête, Docteur, quand vous vous y mettez… Et puis, Docteur, Numéro 14 est bien malade… Le coach lui a dit, comme pour moi avec ma cheville, qu’il était bien malade… Les adducteurs, paraît-il… Moi, je savais qu’il avait les oreilles qui sifflaient, qu‘il entendait des voix… Mais le coach a bien affirmé à Numéro 14 qu’il avait les adducteurs fatigués… C’est la danse… Par doses excessives… Dix heures par nuit de danse, ça use et ça déshydrate… Après il faut réhydrater… Avec du liquide… Vous me suivez, Docteur ???… Bon !!!… Alors Numéro 14 était en train d’expliquer que ses adducteurs allaient très bien, lorsque Janot, qui passait par là, lui a administré un coup de pied là où je pense… Juste entre les adducteurs… Numéro 14 a poussé un cri de fauve, a sauté jusqu’au plafond et c’est alors qu’il nous a fallu appeler les pompiers, car en retombant il est entré tête première dans un panier de basket… Pris au piège comme un vulgaire requin… Aaaaah, je ne vous dis pas les cris qu’il poussait, c’était déchirant, et les hurlements de rire de Janot qui sautait sur ses pieds et entamait une danse comme on en voit dans les westerns quand les Indiens veulent faire pleuvoir ou après le coiffeur, je ne sais plus trop… Moi, comme j’aime bien rire, j’ai voulu danser avec Janot, mais il m’a lancé un regard qui m’a rappelé que la vie sur terre n’était qu’un court passage et qu’il était préférable de tout mettre en œuvre pour le faire durer.

Fouilla, Docteur, cette semaine, il y avait plein de blessés chez nous. Piquionne aussi était hors service. Lui qui va toujours très bien, qui est très rarement blessé, de peur que quelqu‘un lui prenne sa place… Eh bien figurez-vous, Docteur, que, lundi, le coach lui a dit, en sortant du terrain d’entraînement, qu’il trouvait qu’il penchait du côté droit. Moi j’ai tout de suite dit au coach que j’avais toujours remarqué que Piquionne penchait à droite, et que c’était pour cela que quand il tirait il ratait les cages. C’est comme chez nous, dans l’Armée portugaise, les canons des fusils sont tordus, parce quand on faisait le service militaire au Mozambique, on tapait sur la tête des autochtones, quand ils ne voulaient pas obéir, ni parler portugais, avec la crosse des fusils qu’on tenait par le canon… Très efficace… Parce qu’après l’autochtone n’obéit toujours pas, mais au moins il la ferme. Il faudrait envisager cette méthode pédagogique avec nos Lyonnais… Juste pour voir… Donc, après quand on voulait atteindre un objectif avec nos fusils tordus, il fallait en viser un autre… Vous me suivez, Docteur. Donc, j’ai expliqué tout ça au coach, en disant à Piquionne que quand il voulait atteindre les cages, il fallait qu’il vise les poteaux de corner… Il était vachement intéressé par ma remarque, et au moment où je sortais de mon sac de sport un calepin et un stylo pour lui faire un schéma, le coach m’a demandé si je n’avais pas par hasard de la morue sur le feu. Devant notre incrédulité, à Piquionne et à moi, il a alors appelé Janot en lui expliquant que j’avais oublié d’enlever un plat de ma cuisinière, chez moi, et que je ne voulais pas aller arrêter le gaz au risque de mettre le feu à tout l’immeuble. Je ne sais pas pourquoi, Docteur, mais Janot sait être persuasif sans même ouvrir la bouche… Juste un regard noir pénétrant, et subitement je me suis souvenu que j’avais justement oublié sur le feu mes patates à la morue… Aaah non, Docteur, c’était mercredi, et le mercredi je fais toujours de la morue aux patates... Le coach continuait à dire à Janot qu’il fallait vite que je rentre parce qu’on sentait l’odeur de brûlé jusqu’ici, et que… J’ai donc décampé sans demander mon compte… Enfin c’est une manière de parler, Docteur… Un Portugais, c’est comme un Auvergnat, ça ne part jamais sans son compte… Bref… Le lendemain quand je suis revenu à L’Etrat, clopin clopan, Piquionne penchait de plus en plus à droite… Enfin, ça dépendait si on le regardait de face ou de dos… Ça pouvait être à droite ou a gauche… Il m’a dit qu’il avait très mal à une cheville, et que la veille, après mon départ, le médecin du club avait mesuré avec grande précision la longueur de ses jambes… Eh bien, incroyable, Docteur, Fred a une jambe plus courte que l’autre… On ne le voyait pas trop, mais depuis que le coach le lui a dit, le mal s’est aggravé… En plus un mal mystérieux lui a occasionné des troubles visuels qui l’empêchent de lire les panneaux publicitaires derrière les cages, donc le privent de repères… Pauvre Fred, tout s’accumule pour lui. Donc, comme vous pouvez vous en douter, Docteur, il n’a pas pu aller jouer à Ajaccio lui non plus. Le pire, d’après le petit frisé au maillot vert, c’est que Piquionne veut partir de Saint Etienne pour Paris, mais que maintenant qu’il penche, les Parisiens ne le veulent plus… Vous comprenez, Docteur, un avant-centre qui penche ça fait tâche avec la Tour Eiffel… Donc du coup, le petit fada qui transpire dans son maillot vert ne peut que proposer à Piquionne d’être transféré à Pise, en troisième division italienne… Depuis, ce pauvre Fred, beauseigne, s’interroge… Parce que Pise-Lyon, ça fait quand même des kilomètres… Alors que quand on est à Paris, on a pas besoin d’aller à Lyon pour s’adonner à ses turpitudes…

Donc, voilà, Docteur, je suis le seul blessé de complaisance à être venu à Ajaccio… Fred ne pouvait pas louper le sacre des Lyonnais à Gerland, et Numéro 14 ses cours intensifs de flamenco qu’il prend à Copa Cabana, une plage des bords de la Loire à Saint Victor…

Aaaah la Corse, île d’amour ! Vous connaissez, Docteur ? Nooon ! Comment ce fait-ce ? Ici tout le monde dort ou chante… Ils ont une drôle de manière de chanter en se tenant l’oreille… Ils beuglent plutôt qu’ils ne chantent… On dirait des cornes de brume, mais sans la brume… Les Corses, les femmes corses, je veux dire, ont toutes les cheveux noirs, les yeux noirs, une jupe noire, des chaussures noires, parce que le noir amincit… Il ne faut pas les regarder parce qu’elles ont toutes un frère qui est planqué derrière un arbre, avec un fusil si vous êtes n’importe où, et un bazooka si vous êtes devant un Centre des Impôts, une Gendarmerie ou un bâtiment officiel. Sinon, la Corse s’est beau. Il n’y a rien d’autre à dire. Tout est beau ici. Et puis aussi, j’allais oublier, il y a tout plein de chèvres comme à Roquefort, où ce sont plutôt des brebis d‘ailleurs… Je n’ai pas fait mon stage où il fallait… Mais le petit excité à l’écharpe verte, qui entre nous passe ses journées à consulter les listings des ASSEDIC, à la recherche d’un nouveau coach pour trouver le successeur de coach Elie, qui part à Auxerre pour remplacer le benêt absent qui va se faire botter le cul par Guy Roux, et aussi parce qu’il est fâché avec Omar, qui à force de remuer la queue devant son nez lui a refilé un rhume chronique, donc le petit excité m’avait envoyé à Roquefort pour économiser sur le prix de l’avion… Je crois que je me suis vraiment fait avoir. Mais lui, à force d’économiser, il est plein aux as. Voilà un gestionnaire. Il reprend un club en mettant de l’argent. Il achète des joueurs pas trop cher, mais en les prenant à l’essai pour être sûr de son coup… Il fait une bonne saison… Après, à force d’économie, il manque de se casser la gueule en entraînant tout ce beau monde avec lui… Puis, il revend les joueurs pas chers très chers, et en ajoutant le pactole économisé, il en achète d’autres pas trop chers qu’il revendra très chers après avoir failli de se recasser la gueule à force d‘économiser… Etc… Et ainsi de suite… On n’avance pas, mais qu’est-ce qu’on rigole… Surtout son banquier d’ailleurs… Enfin bref, l’argent, Docteur, c’est sacré, comme la morue, ça n’a pas d’odeur, sauf pour ceux qui font du mauvais esprit…

Bon alors, ce match… Rien à dire… Aaaaah, si… Nos supporters étaient venus en nombre pour finir cette saison par une victoire… Et à la fin, comme les copains ont perdu lamentablement, ils étaient meurtris, dépités, humiliés une nouvelle fois… Ils chantaient même une nouvelle chanson :

t'as mal où
mal au cœur
mal à la tête
mal partout
et tu pleures
et tu t'embêtes
tout à coup
coup de pompe
attention gueule du loup
attention signal d'alarme
stop fini de faire joujou hou hou houuuuuu !!!


Nous avons perdu 3-1. Logiquement. Un but de notre capitaine martyr, d’un beau coup franc, qui n’en finit pas de se sacrifier, et qui avait enfilé, par solidarité éthylique, les chaussettes de Numéro 14... Trois buts en cinq minutes des Corses… Ce qui était à redouter dès le début, car figurez-vous, Docteur, que Janot était resté sur le banc pour remplacer le coach, ce qui explique le coaching débile… Et le coach était dans les cages pour rappeler avant de partir qu’il avait été gardien de but amateur. Finalement, à l’image de la saison, tout était inversé. Mazure n’a pas joué, car étant donné l’état de délabrement du stade d’Ajaccio, le Président corse ayant appris que nous avions avec nous un avant-centre Docteur ès bricolage, il en a profité pour lui proposer un contrat pour les vacances pour tout repeindre, tout retaper… Il aura tout juste le droit de regarder mes matches de la Coupe du Monde à la télévision. Alors, Mazure étant occupé, le coach a cherché qui pourrait bien être l’idiot de service… Et il a trouvé le jeune Houri… À Saint Etienne, si on est jeune, on est hiérarchiquement con, et comme on vieillit naturellement, si on reste on devient un vieux con… Enfin voilà…

Docteur, mon cargo va partir. Je vais devoir vous laisser à regret. Je ne sais pas où je serai l’an prochain. Je vous appellerai de temps en temps pour prendre de vos nouvelles. Quelqu’un m’a dit que lorsque vient à Saint Etienne on pleure beaucoup, ce qui fut mon cas, et je me les suis gelées aussi, mais quand on en part on pleure encore plus, ce qui est mon cas aujourd’hui, et si je pleure tant c’est que je vais m’éloigner d’un beau stade, d’un merveilleux public et d’un psychiatre délicieux qui a passé des heures à m’écouter et à goûter mes facéties. Mais n’oubliez pas l’Allemagne, Docteur !!! Je vous ferai un petit coucou, rien que pour vous, à chaque fois que je marquerai un but…

D’ici-là, Docteur, portez-vous bien !


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Ici s’achèvent les élucubrations d’Helder Postiga… Sauf s’il restait à Saint Etienne, il me faudra trouver un autre témoin pour continuer l’exploration de l’intérieur de ce club à nul autre pareil…

S’il m’était permis d’émettre un souhait à Monsieur Caïazzo qui préside aux destinées de ce club qu’on a tous dans le cœur, ce serait de lui demander expressément la nomination au poste d’entraîneur de Luis Fernandez, car, ainsi, ma source d’idées ne serait jamais à sec. Si le choix collégial se porte sur Jean Tigana, au-delà de la qualité professionnelle de cet entraîneur, je sens que je vais un peu m’emmerder. Quant à Didier Deschamps, je crains de ne pas posséder les connaissances pharmaceutiques nécessaires. Pour ce qui est des joueurs, un Anelka ou un Ribéry me faciliteraient également beaucoup le travail. Sinon, le propre de l’homme étant de s’adapter à toute situation, gageons que je m’adapterai.

J’ai bien aimé me mettre dans la tête d’Helder Postiga, car c’est quelqu’un qui m’apparaît comme humainement et sportivement intéressant. Je crains qu’on ne regrette un jour son départ. Si j’ai été souvent caustique avec Fred Piquionne ou Pascal Feindouno, c’est, au-delà du talent des joueurs qui est indiscutable, parce que je n’aime pas les gens qui portent ce maillot vert et qui, par leurs attitudes ou leurs frasques, ne le respectent pas à sa juste valeur , comme ils ne respectent pas le public qui porte le Vert comme une fierté, ni la population de cette ville simple, honnête et laborieuse, et comme ils ne se respectent pas eux-mêmes.

Que ceux qui n’ont pas apprécié me pardonnent. Dans toute démarche, il est clair qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Blaireau pour certains… Vulgaire pour certaines… Après tout, l’un des rares luxes que nous offre la liberté n’est-il pas de s’exprimer sans le soucis du qu’en-dira-t-on. Alors pour ma part, j’en use.

Je remercie les administrateurs de cet excellent site de m’avoir accueilli et de m’avoir permis de m’exprimer sans aucune censure.

Merci et allez les verts !!!

Auteur : Rising42