Retour à Saint-Etienne, dans la maison-mère, pour notre questionnaire. C'est à la rencontre de Castorp que nous partons cette fois-ci. Un grand merci à lui d'avoir accepté de jouer le jeu....


Pseudo : castorp


Localisation : Saint-Etienne



Premier match à Geoffroy-Guichard : 


Marseille. 1988. Kop sud. Les verts étaient à la lutte pour une place européenne. Victoire de l’OM, but de Förster au bout d’une dizaine de minutes. Je venais d’arriver à Saint-Etienne, je brûlais de rencontrer quelqu’un qui m’emmène à GG. Le copain qui m’avait emmené y allait à peu près avec tous les gars de son quartier. On devait bien être une trentaine ; côté pélerinage, fête collective, difficile de rêver mieux.

Ca reste un très bon souvenir. A l â€˜Ã©poque,  y avait pas de groupes de supporters, mais (?) l’ambiance d’avant match était phénoménale (après le but avait un peu refroidit tout ça), d’autant plus que c’était totalement spontané et bon enfant. Je sais pas si c’est l’effet « première fois Â», mais à part contre Sochaux, j’ai pas eu l’impression de revoir quelque chose de comparable depuis.

Côté match proprement dit, l’équipe m’avait parue limitée; je pense qu’Herbin en tirait le maximum; content d’avoir vu jouer Giresse en vrai aussi.

 

Ceci, dit, j’ai commencé à aller au stade régulièrement à l’époque Nouzaret. Outre que je n’ai pas été à Saint-Etienne toute cette période, plusieurs raisons à ça : pas de culture « stade Â», pas grand monde pour m’accompagner, un deuil à faire, celui des Verts équipe qui gagne : le milieu de tableau, les joueurs moyens venus d’ailleurs, c’était pas vraiment les Verts pour moi, c’était comme si j’étais arrivé quand tout était fini ; puis j’étais plutôt dans les projets personnels, je gardais un Å“il sur l’ASSE, mais pas deux ; par exemple, en 98, j’étais au Canada, et j’ai même pas su que les Verts avaient finalement failli descendre, la seule info que j’ai cherché là-bas, c’est de savoir si Lens avait été champion. Ensuite, la renaissance nouzaréienne coïncidant avec mon nouvel état d’esprit, au retour du Canada, voilà.


Premier souvenir de supporter :

Voir au dessus et / ou en dessous.

Qui t'a fait découvrir ce club ?

La cour de récré. Entre les deux tours contre Kiev. J’arrivais d’Allemagne, j’étais en 6ème dans la zup de Fontenay-sous-bois. Je  n’avais jamais entendu parler de Saint-Etienne, ni,  à vrai dire, en dehors de Pelé et Gerd Müller, de grand chose d’autre. Le foot, c’était juste un jeu avec les copains sur la pelouse de la cité.

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Bref et donc, là d’un coup, ça ne parlait plus que de ça; la folie; j’ai fini par regardé le match retour, avec toute ma famille. Je l’avoue à la face de potos carrés : je suis devenu supporter des Verts par conformisme. Et puis je suis resté dedans.


Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) :

 

En fait j’ai plein de trous. La période où je suis sorti du truc, les époques ou je n’avais que la radio pour les suivre ! Y a pas tant de joueurs que j’ai vraiment vu jouer avec le maillot vert.

 

Donc, toute la grande époque, même si un moment, j’ai eu une préférence pour Bathenay. Moins Rocheteau qui plaisait trop aux filles.

 

Platini, bien sur.

 

Je me suis aussi entiché de Larios une époque, après de Roussey. Plus tard, ça a été Castaneda parce qu’il était resté.

 

Un peu toute l’équipe Nouzaret, même si j’aimais pas trop le style de jeu ; pour ressortir des noms, Ferhaoui, Potillon, Sarr (le plus doué), Pédron. Dans l’équipe actuelle antobaupienne, Hognon dès le départ. Derrière, je citerai Carteron, puis Janot, Sablé, Compan, Mendy, Hellebuyck ; un peu toute l’équipe de la remontée quoi.


Autres clubs ou joueurs favoris :

Les clubs du nord et de l’est en général : Actuellement plutôt Lille que Lens ; Nancy et Metz ; j’ai un peu décroché avec Strasbourg depuis Mac Cormack ; puis, ils réussissent trop contre nous ; mais ça peut revenir.

 

Côté joueur, je cite juste l’équipe de France 78-82, et Zidane. Sinon, ça ferait trop.

 

 Mais à vrai dire en dehors des Verts, tel qu’il a évolué (et c’est pas fini !), le foot ne m’intéresse plus beaucoup.

Ton plus grand souvenir avec l'ASSE :

Y en a trop !

 

Parmi les pires : Liverpool, Mönchengladbach, Ipswich, Sochaux ; Séville (ah merde, c’était pas eux ! Mais quand même !)

Bompard.

 

Parmi les meilleurs : les matchs cités par ailleurs, Hambourg, le 6-0 contre Eindhoven ; et plus récemment, sans citer de match particulier, la douce certitude qui s’est peu à peu installée que les Verts allaient remonter en D1.

Ton match des Verts le plus marquant ?

 

J’en mets 3 :

 

1) Le premier à Dijon en 82; première occasion de voir les Verts en vrai, même si c’était la D3 ; puis la réserve de l’époque valait bien certaines équipe Une qu’on a eues depuis ;

 

2) mon premier GG, ci-dessus ;

 

3) contre l'OM l’an dernier, parce que j’étais avec mon fils dans le kop sud, qu’on a chanté comme des fous, et avec ces conditions météos qui donnaient une saveur particulière à tout ça (puis faut dire que mon père supportant l’OM, ces matchs, c’est nos vrais derbys à nous).


Enfiles-tu un maillot de Saint-Etienne quand tu vas au stade ou quand tu regardes le match à la télé ? Si oui, quel maillot ?

Non. Globalement, je suis pas trop porté sur les objets. J’ai même pas d’écharpe. Je me suis fait offrir une petite peluche à accrocher dans la voiture, mais en fait, je sais même pas ou elle est rangée.

Connais-tu par coeur les paroles de la chanson mythique ?

A la base, pour moi cette chanson n’a rien de mythique. A l’époque ça me paraissait un truc opportuniste et ringard, genre à passer chez Guy Lux. D’ailleurs Monty avait fait encore pire avec sa chanson sur Rocheteau. Maintenant, je suis humain, donc manipulable parr mes émotions; alors à force de l’entendre au stade… J’ai même fini par acheter le disque dans un vide grenier.

 

Donc pour répondre à ta question, oui, je connais sans doute les paroles, mais dans le désordre.

Carte blanche (quelque chose qui te tient à coeur ? une anecdote ? un coup de gueule ?....).

 

J’espère avoir l’occasion de connaître un truc fort avec les Verts. Un titre de champion, ou une montée à Paris pour une finale.

 

 

 

 

En photo, Castorp a choisi de mettre à l'honneur la ville de Davos (Suisse).