Neuf départ notables, autant d'arrivées marquantes : en Haute-Corse, le changement, c'est maintenant, et pas qu'un peu. Hantz a du pain sur la planche pour faire jouer tout ce petit monde ensemble.


Dans l'ex-Golo, on rigole pas avec les transferts. C'est d'autant plus étonnant qu'avec une très bonne douzième place l'année passée (rappelons que Bastia était juste promu), on aurait pu imaginer que l'état-major cismontain fasse le pari de la continuité. Que nenni ! Sur les dix-sept joueurs disposant d'un temps de jeu significatif, neuf ont débarqué cet été - c'est beaucoup : les trois cinquièmes de la défense, la moitié de la ligne offensive et le tiers de l'entrejeu ont été renouvelés.


1- Le parcours

Conséquence de cette instabilité : les résultats sont en demi-teinte. Août a été marqué par une alternance de défaites à l'extérieur et de victoires à domicile contre un Toulouse alors aux abois (et relégable) et contre un VA qui se place avec talent dans le classement à l'envers. Quant à septembre, le nul rageant à Guingamp a certes été compensé par un nul méritoire contre l'OM ; mais les corses n'ont pas fait le poids contre Monaco. Bref, la mayonnaise n'a pas encore pris ; aux Verts d'en profiter.

A noter que sur les sept premières journées, les bastiais ont déjà pris trois buts de fin de match (J1 : le but du break nantais ; J5 : l'égalisation guingampaise ; J7 : la cerise sur le gâteau de Falcao).


2- L’effectif

Dans les buts, Landreau n'est plus qu'à huit longueurs de Jean-Luc Ettori : sauf blessure ou suspension, l'ancien gardien de Nantes et du PSG devrait devenir avant Noël le recordman de matches en championnat de France de première division. Jean-Louis Leca, spécialiste du banc, peut applaudir - au moins, ça lui tiendra les mains au chaud.

En défense, l'axe est tenu par les vieux briscards Squillaci et Modesto, avec Féthi Harek en doublure. A droite, Drissa Diakité a pour l'instant joué l'intégralité des sept premières journées. A gauche, Palmieri semble avoir une toute petite longueur d'avance sur Harek - mais vraiment toute petite.

La récupération bastiaise s'organise autour de deux hommes : Cahuzac est l'homme de base, accompagné pour le moment par Sablé et Romaric en alternance. Yatabaré a dépanné pour la première journée, mais est parti depuis en Grèce.

Les quatre autre postes sont pour les offensifs (une ligne de trois créateurs derrière une pointe). Pour le moment, aucune équipe-type n'émerge : Hantz a déjà utilisé douze joueurs, tout en pariant sur leur polyvalence ! Trois sortent cependant du lot : Keseru (axe), Ilan (axe) et Khazri (ailes) ont participé à tous les matches (sauf suspension). Boudebouz et Krasic, arrivés tardivement, vont gagner en temps de jeu, sans doute au détriment de Bruno, Raspentino et Maoulida qui semblent être des seconds choix. Palmieri, Ba et Barbato ont déjà été appelés pour faire le nombre. Yatabaré n'est plus là, comme nous l'avons déjà signalé.

L'équipe possible :
Quadruple tuile mercredi contre Moscounaco : défaite 3-0, et blessures de Squillaci, Cahuzac et Harek. Voilà qui complique la tâche pour Hantz, qui va devoir innover en défense centrale. On devrait voir un 11 proche de celui-ci :
Landreau - Diakité, Modesto, ?, Palmieri - Sablé, Romaric - trois joueurs parmi Khazri, Ilan, Boudebouz et Krasic - Keseru. Le point d'interrogation est indéfinissable pour le moment, puisque c'est la première fois de la saison que deux défenseurs centraux sont absents simultanément.


Une nuance toutefois : nous sommes au bout d'une semaine à trois matches ; la fatigue pourrait obliger à faire des changements non prévisibles.



3– Souviens-toi la dernière fois

Il y a un tarif contre Bastia : victoire 3-0. C'est le score final des quatre dernières rencontres entre les deux clubs. La dernière fois, tout aurait pu être différent : malgré l'ouverture du score rapide de Brandao, les Bastiais (notamment Thauvin, Ilan et Cioni) vont se montrer très dangereux. C'est le duo Guilavogui (entré en cours de jeu)/Aubame qui fera la différence dans les dix dernières minutes, l'un servant l'autre pour marquer et inversement.

Quoi qu'il en soit, si l'on se fie à la saison passée, Bastia n'est pas Guingamp : les Corses vont jouer vers l'avant et presser haut. La capacité à gagner les duels et relancer proprement, défaillante ces temps-ci, sera primordiale pour empocher les trois points.

 

Olaf