AR 89/ MHSC 1-2 ASSE
Une saison réussie est pleine de ce type de victoires où l'équipe brille d'abord par son efficacité.


Avec deux équipes qui se présentent dans des dispositions semblables, en 4231, les aspects tactiques sont moins déterminants que l'engagement et l'impact dans les duels. Durant la première demi-heure, Montpellier prend un léger avantage dans à peu près toutes les zones du jeu : Bérigaud et Boudebouz posent de gros problèmes à l'axe Vert, tandis que les prises de risque de joueurs comme Cornette (ailier gauche) et Dabo (dans l'entrejeu) sont le plus souvent couronnées de succès. Seul secteur stéphanois à surnager : le côté gauche KMP/Polomat, les deux joueurs réalisant chacun une belle prestation d'ensemble.

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Pour autant, si les Verts subissent l'entame, ils ne concèdent guère d'occasions dans le jeu. En revanche, sur coups de pieds arrêtés, la fragilité est plus que préoccupante. En première période, sur les 6 coups francs ou corners qui se sont traduits en centre dans la surface, 5 ont été repris par des Montpelliérains, et parfois de façon extrêmement dangereuse ! En seconde période, le ratio se révèlera moins dramatique ; c'est cependant quasi exclusivement sur phase arrêtée que Ruffier tremble, jusqu'à encaisser un but évitable juste avant le coup de sifflet final (90+2).

Mais n'anticipons pas trop : Sainté n'est d'abord pas très l'aise et procède en contres - suffisant pour découvrir très rapidement que Ligali, le portier adverse, est particulièrement fébrile dans ses prises de balle : une fois (4'), deux fois (16'), et la troisième est la bonne (25') pour l'ouverture du score de Sall. A l'origine du coup franc décisif, on notera le placement d'Eysseric qui pour la première fois du match ou presque réussit à se placer entre les lignes.

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En fin de première période, le rythme héraultais faiblit et le match s'équilibre. Sainté gère, et sans se forcer se procure même quelques situations de break dont un duel Roux/Ligali au désavantage de l'avant-centre stéphanois - ce n'est que partie remise.


Pari perdu

A la pause, Rolland Courbis, face à l’impuissance et au manque de réussite qui deviennent récurrents du côté de la Paillade, adopte une attitude volontariste. En procédant à deux remplacements (Yatabaré et Lasne pour Cornette et Bakar), le coach du MHSC tente un triple pari :
- côté défensif, boucher le côté KMP/PYP grâce à l’activité de Bryan Dabo, décalé depuis l’entrejeu vers la droite,
- apporter de la technicité et de la vista supplémentaire au milieu avec Paul Lasne,
- enfin, lancer plus tôt que prévu sa recrue phare dans l'axe, l’ancien guingampais Yatabaré.

Las : l’électrochoc n’aura pas lieu. Hormis une grosse poussée entre la 70' et la 75' (deux arrêts décisifs de Ruffier sur CPA...et une boulette de Dieu devant Yatabaré !), la défense stéphanoise reste sereine. Les Verts attendent, ne laissent pas d'espace, obligent les Poubelles Boyz à se découvrir et placent des attaques directes qui sont autant de banderilles. A la 51', PYP trouve Hamouma au point de pénalty, mais le gai Luron n'enchaîne pas assez vite. A la 59', Perrin réalise une ouverture idéale pour Roux qui ouvre son compteur but et prend sa revanche sur Ligali. A la 67', Eysseric est tout près d’inscrire un superbe coup franc direct. Voilà pour les 3 situations les plus dangereuses, mais on pourrait en citer d'autres moins bien exploitées.

Sainté impose donc son faux rythme et attend d'autant plus paisiblement la fin du match que l'écart est fait. Bamba réalise une entrée dynamique, mais c’est celle de Beric qui retient toutes les attentions (81’). Pour ses premiers pas en Vert l’attaquant slovène n’approchera pas des filets adverses. On notera quelques remises dos au but, un grand pont spectaculaire (et réussi !) pour se retourner ; enfin une louche mal ajustée pour Roux (décalé sur l’aile gauche) qui, si elle avait été bien dosée, eût amené à une belle pour départager définitivement le n°9 ligérien et Ligali.

Trois points de plus dans l’escarcelle, sous le signe de la force tranquille.