Hognon : "Je prèfère encore être pom-pom girl !"

Avant de retrouver les Verts ce dimanche au stade du Ray lors de la 33ème journée de L1, Vincent Hognon a accepté de répondre aux questions des potonautes.

Quel est ton jeu de mot préféré avec ton nom ? Et celui que tu aimes le moins ? (Matrick)
J’ai eu le droit à « Hognon les a fait pleurer ». C’était le titre d’un article, j’avais bien aimé. J’ai l’habitude des jeux de mots depuis que je suis tout petit, celui-là ça va, ça me plaît bien (rires). Par contre quand on écorche mon nom en le prononçant « ouagnon », c’est un peu moins agréable.

Quel sera à jamais ton meilleur souvenir avec Saint-Etienne ? (cedric26, Greenwood)
Le titre de champion en L2. La montée c’était déjà beau, mais aller chercher le titre dans les dernières minutes du dernier match dans un stade en folie, c’était vraiment exceptionnel.

De tes buts décisifs en Vert, lequel t'a le plus marqué ? Celui qui nous donnait la victoire contre Niort à GG ? Celui qui nous donnait le nul à Nantes sur une passe de Janot ? (Dissident, Parasar, cedric26)
Peut-être celui contre Niort. Il est plus beau, c’était à domicile. Celui marqué à Nantes était sympa mais moins important : ce n’était pas grave qu’on ait un point de moins à la fin de la saison en L1. Mais quand on joue la montée, chaque but est vraiment primordial. Je retiens également un autre but : celui que j’ai marqué de la tête sur un corner de Julien Sablé contre Le Mans juste après le décès de ma mère.

Peux-tu nous expliquer comment tu arrives toujours à te glisser au premier poteau pour mettre ta tête décroisée sur corner ? Depuis le temps les défenseurs adverses n'ont toujours pas compris ! (Parasar)
C’est difficile à expliquer. Je sens les coups, j’ai toujours été comme ça. J’ai toujours marqué des buts même en étant plus jeune et même en tant que défenseur. C’est vrai que j’aime bien venir couper au premier poteau. Mais bon, je n’y vais pas tout le temps sinon le mec il m’attend. Du coup parfois je vais au deuxième, ça dépend. Faut changer pour brouiller les pistes ! C’est une question de sensations, il faut sentir les coups et avoir le sens du but.

L'ambiance du Chaudron, c'est mieux qu'au stade du Ray, pas vrai ? (Mick)
Les supporters sont beaucoup plus nombreux, l’ambiance du Chaudron est beaucoup plus bruyante. L’ambiance à Nice reste chaude même si le stade est très vétuste et petit. Mais comparée à Geoffroy-Guichard, elle est certainement en-dessous.

Nice aura un stade neuf dans quelques années. A Sainté, il faut aménager GG ou bien construire un nouveau stade ou encore rester comme ça ? (la buse)
Il faut moderniser pour augmenter les ressources du club, ça me paraît évident. Après, je ne connais pas bien le dossier stéphanois. Les nostalgiques sont toujours réticents à l’idée d’un nouveau stade. Mais on voit que des clubs comme Arsenal ont réussi à le faire sans pour autant se couper de leurs supporters. On voit que c’est possible. Maintenant, je ne sais pas ce qu’on pourrait faire vraiment de Geoffroy-Guichard à tous les plans donc je n’ai pas d’avis tranché entre sa modernisation ou la création d’un nouveau stade.

Les tifos, les banderoles, notamment à Geoffroy-Guichard, tu les regardais ou tu étais déjà dans ton match ? Quelle est la banderole qui t’a le plus marqué ? Même question concernant le tifo ? (Obi-Wan Kenobi)
Les tifos, je ne les regarde pas trop quand j’arrive sur le terrain. Souvent, je prenais un grand plaisir à les regarder après à la télé à Jour de Foot. J’aime beaucoup, c’est vraiment un travail exceptionnel.

Avec du recul, peux-tu nous en dire un peu plus sur les raisons et les motivations qui t'ont poussé à partir de Saint-Etienne ? (punky, djeff01)
Elles sont simples : il me restait un an de contrat, l’entraîneur ne comptait pas trop sur moi. Il ne comptait pas vraiment sur moi. Je souhaitais soit prolonger d’un an, soit signer une reconversion. Même si j’avais peu joué, ça n’aurait pas été grave. C’est ce que je souhaitais, ça m’a été refusé. Voilà. J’ai ensuite eu l’opportunité de signer deux ans à Nice, je l’ai saisie.

As-tu réellement demandé aux dirigeants stéphanois une prolongation de contrat de deux ans et une reconversion professionnelle au sein du club ? Quelle garantie concrète (temps de jeu notamment) as-tu reçu à l'époque ? (punky)
Rien du tout. J’ai demandé un an de plus au départ. Je leur avais dit que si ça se passait mal, on la changeait en reconversion. Le club n’a pas donné suite à mes propositions, c’est comme ça.

Es-tu parti en bon terme avec la direction de l'ASSE (qui t'a laissé libre de signer où tu voulais au final) ? (punky)
En même temps, j’avais 33 ans donc ils n’allaient pas me vendre cher. Et quand un entraîneur ne compte pas sur un joueur… C’était logique qu’ils me laissent libre car ça arrangeait certainement l’entraîneur. Mais je ne suis pas parti fâché avec le club, enfin ça dépend avec qui. Une fois avec Roland Romeyer ça a chauffé un peu mais si je le revois y’aura pas de problème. Avec les autres, y’a eu aucun souci particulier.

Penses-tu qu'un consensus aurait pu être trouvé pour que tu puisses rester encore au club ou étais-tu vraiment décidé à rebondir ailleurs ? (punky)
Ah mais moi je n’étais pas spécialement décidé à partir ! J’avais ma maison, j’ai tout encore là-haut. Je voulais rester mais je ne rentrais pas dans les plans de l’entraîneur.

Frédéric Antonetti, un entraîneur fidèle et honnête, David Hellebuyck, un bon tireur de coups francs, Vincent Hognon, un superbe jeu de tête et un défenseur solide... Y aurait pas eu comme un gâchis à l'ASSE ? Si oui, la faute à qui à ton avis ? (fofie)
Il y a des décisions qui sont prises, parfois bonnes, parfois mauvaises… Même le président Caïazzo a dit qu’il regrettait de s’être débarrassé du coach. C’est un bon entraîneur, voilà ! Il n’est pas toujours facile, c’est vrai, mais bon… En ce qui me concerne, je savais très bien que je pouvais encore apporter beaucoup à Saint-Etienne. Passé un certain âge, il faut apprendre à moins jouer. C’est un peu difficile à vivre au début, en revanche tu peux toujours apporter ton expérience. Je suis persuadé que j’aurais pu le faire.

Un club comme Lyon a su conserver très longtemps des joueurs comme Coupet ou Caçapa même lorsque ceux-ci n'étaient plus forcément à leur meilleur niveau et avaient perdu leur place de titulaire : ils les ont gardés parce qu'ils étaient très importants pour la vie du groupe et étaient des valeurs sûres, des guerriers, des grands frères, des références, des exemples dans l'équipe. Ne penses-tu pas que l'une des erreurs de la gestion Caïazzo aura été de provoquer le départ ou tout au moins de ne rien faire pour retenir quelques unes des personnalités importantes qui étaient à l'ASSE et qui étaient garantes d'un certain état d'esprit, de certaines valeurs humaines essentielles pour faire progresser sereinement le club (Antonetti, Hognon, Ilunga, Sablé, Compan....) ? (Timick)
Oui, je le pense. Mais c’est un choix d’entraîneur. Pour les dirigeants, c’est difficile d’aller contre l’entraîneur. Mais on voit bien que la conservation de cadres est un gage de stabilité. Pour l’état d’esprit dans le vestiaire, c’est très important. Ici à Nice on a des joueurs anciens qui jouent encore, qui sont encore performants comme Echouafni ou Létizi.

Tu connais bien Antonetti. Es-tu d'accord si je dis qu'à Bastia, à Saint-Etienne et à Nice les équipes d'Antonetti ont probablement obtenu des résultats plus élevés que ce qu'elles auraient pu espérer avec les mêmes joueurs et avec les mêmes moyens financiers mais avec un autre entraîneur aux commandes ? (Timick)
Ça dépend de l’entraîneur, il y a d’autres bons entraîneurs. Mais en effet Frédéric Antonetti a fait beaucoup avec peu. Il fait partie des bons entraîneurs français. Il obtient de bons résultats avec des moyens limités.

Parles-tu de l'ASSE avec Antonetti ? Si oui, sens-tu encore des regrets ? (cedric26)
Oui, on en discute mais j’ai le sentiment qu’il a tourné la page maintenant.

Pourtant, Antonetti répète souvent qu'il a plein de choses à dire sur son départ de Sainté et qu'un jour, "on saura". Mais il ne dit jamais rien... Peux-tu faire avancer un peu le Schmilblick ? (Dissident)
S’il a quelque chose à dire, il le dira quand il aura envie de le dire ! Il a sans doute dit ça après un match, il devait être énervé ! (rires)

De tous les entraîneurs que tu as connus, lequel t'a le plus fait progresser ? Lequel t'a le plus déçu ? (fofie)
J’ai vécu de belles saisons avec Frédéric Antonetti, mais-est ce vraiment lui qui m’a fait le plus progresser ? Quand j’ai rejoint Sainté, j’étais déjà mature car j’avais déjà joué de nombreuses saisons à Nancy… Laslo Boloni a beaucoup compté dans ma progression. J’ai beaucoup appris également au contact d’Alain Perrin, au centre de formation de l’ASNL.

Est-il l’entraîneur qu’il faut pour Sainté ? (José)
Oui. Je pense qu’à Saint-Etienne il faut un entraîneur expérimenté pour gérer le contexte. Alain Perrin est très expérimenté, il a fait ses preuves. Il a fait le doublé l’an passé avec Lyon, il a ramené Marseille en Ligue des champions. Avec Troyes, il est parti de la 4ème division pour hisser le club jusqu’en coupe d’Europe. C’est vraiment un bon entraîneur. Je l’ai connu au centre à Nancy. J’étais jeune à l’époque mais déjà il en imposait.

Le fait de ne pas avoir joué la demi- finale de coupe du BIG MOUSTACHE contre Sochaux , restera-t-il pour toi une énorme déception ? N'as- tu pas trouvé étrange que l'appel de l'ASSE ne soit pas suspensif ? surtout quand on sait que nos voisins décident d'eux même les dates de suspensions d'un de leurs joueurs... (sapeurvert)
Oui, c’était compliqué. Jusqu’au dernier moment j’étais avec le groupe. Le jour du match, le coach m’a dit à midi ou à 16h00 que je ne jouerais pas. Le club ne voulait pas prendre le risque de perdre le match sur tapis vert. C’était une grosse déception bien sûr. J’ai joué une autre demi-finale deux ans après contre Strasbourg. Mais le soir du match contre Sochaux, je n’étais pas très bien dans les tribunes…

Le meilleur joueur avec lequel tu aies joué ? (Araujo Vicente)
Pascal Feindouno, un talent énorme.

A quel défenseur central as-tu préféré être associé dans ta carrière ? Pourquoi ? (Parasar)
Papus, Zoumana Camara. On était complémentaire, on était en bonne forme tous les deux. On a vraiment passé de bonnes années ensemble.

Malgré la concurrence des Desailly, Blanc ou Leboeuf qui sont plus ou moins de la même génération que toi, as-tu pensé à l'équipe de France à un moment donné dans ta carrière ? (Timick)
Heu, ils sont plus vieux quand même ! (rires) Non, je n’ai jamais pensé à l’équipe de France. J’ai beaucoup joué en D2. Je sais qu’il y existe des joueurs qui sont sélectionnés sur le tard mais je n’ai jamais pensé rejoindre les Bleus.

Quelle serait ta charnière centrale idéale pour l'équipe de France ? (Melkyor)
Une petite charnière Squillaci-Gallas, ça doit pas être mal !

Nice aurait pu viser mieux que le ventre mou du classement vu son début de saison. Comment se fait-il que les défaites se soient enchaînées récemment ? (fofie)
Le groupe est en difficulté depuis la demi-finale perdue contre Vannes en demi-finale de la coupe de la Ligue. Ça a été un vrai tournant de la saison pour nous. On a prisune grosse claque et on a eu du mal à s’en remettre. On ne peut plus rattraper les équipes classées devant nous, on avait pas mal d’avance sur celles classées derrière.

Vas-tu regarder la finale Vannes-Bordeaux ? La défaite en demi contre les Bretons est elle une de tes plus grandes déceptions ? (thomas99)
Non, je ne vais pas regarder la finale. Cette élimination est en effet une énorme déception pour moi. Dans ma carrière, je ne suis jamais allé au Stade de France. On a échoué deux fois en demi-finale avec Saint-Etienne. Contre Vannes, j’étais sur le banc. Quand on est revenu au score, j’y ai cru. Mais perdre aux tirs au but contre une équipe de L2 à domicile, c’est dur à avaler. C’était peut-être ma dernière chance d’aller au stade de France. Ça aurait été exceptionnel avec toute la famille et tous les amis qui seraient venus…

Finalement, c'est pas plus motivant de jouer le maintien que le ventre mou ? (Araujo Vicente)
Quand tu joues le maintien, ton objectif est clair et vital, faut être à 200%. Maintenant, je préfère être à ma place. On est 8ème alors qu’on a 32 millions d’euros de budget. C’est un très bon résultat pour nous.

Quelles sont les trois équipes qui seront dans la charrette ? (cedric26, fofie)
Le Havre, Caen et Sochaux. Je ne vais quand même pas mettre Saint-Etienne et Nancy dans la charrette !

Un pronostic pour le trio de tête cette année ? Dans l'ordre, sinon c'est trop facile ! (fofie)
Bordeaux, Lyon, Marseille.

Que penses-tu du parcours européen des Verts ? (la buse)
Les Verts ont fait un super parcours. J’ai regardé pas mal de matches. J’aurais dû aller les voir à Milan mais le Werder en a décidé autrement. Je serais allé à San Siro car ce n’est pas trop loin de Nice.

Aurais-tu aimer jouer ce genre de match ou bien trouves-tu que l'ASSE a donné trop d'importance à cette coupe au détriment du championnat ? (la buse)
Bien sûr que j’aurais aimé jouer la coupe d’Europe avec Saint-Etienne ! Les équipes qui jouent en UEFA sont souvent en difficulté en championnat, c’est difficile de concilier les deux. Forcément, ça a joué sur le parcours difficile des Verts en Ligue 1 cette saison. De là à dire qu’on a donné trop d’importance à la coupe UEFA…C’est difficile à Saint-Etienne de donner peu d’importance à une coupe d’Europe quand on ne l’a pas connue depuis aussi longtemps ! Moi je n’ai jamais joué la coupe d’Europe, j’ai juste joué la coupe intertoto. La coupe d’Europe ça doit être extraordinaire, fantastique !

Toi qui nous a gratifiés de quelques beaux coups de boule sous le maillot vert, comment expliques tu la faiblesse d'une équipe comme la nôtre sur les coups de pied arrêtés ? (thomas99)
Il y a pourtant des joueurs de grande taille dans cette défense. Ça peut donc paraître paradoxal de prendre autant de buts sur coups de pied arrêtés. Mais le jeu de tête c’est aussi de l’engagement, de la concentration. Ils doivent sans doute en manquer.

Comment expliques-tu que l'on prenne autant de buts de la tête quand on a des géants comme Tavla et Sall derrière ? (Melkyor)
Ce sont en effet de grands gabarits. Mais on voit bien que si je ne suis pas le plus grand, j’arrive quand même à marquer des buts. Ce n’est pas qu’une question de taille. Ce sont vraiment la concentration, la responsabilité et la rigueur dans le marquage qui font la différence. Il y a je pense une autre explication. Dès lors que tu commences à encaisser quelques buts sur coups de pied arrêtés, ça devient difficile psychologiquement, tu peux devenir fébrile et du coup t'en encaisses d'autres.

Sans remettre en cause les qualités énormes de Jérémie Janot, un gardien qui sort plus sur les balles aériennes ça change beaucoup de choses pour une défense ou c'est plutôt une fausse excuse ? (Melkyor)
Un gardien qui sort et qui prend les ballons, c’est sûr que ça soulage ! Mais un gardien qui sort et qui ne les prend pas, c’est pas terrible. Jérémie, je le connais bien. Compte tenu de sa taille, ce n’est pas son point fort mais il a d’autres qualités. Par ailleurs je constate que Jody jouait au début de saison. Il est plus grand mais Saint-Etienne prenait déjà des buts sur coups de pied arrêtés.

Es-tu encore en contact avec des joueurs de Sainté (actuels ou anciens) ? Lesquels ? (cedric26, Greenwood)
Parmi les joueurs actuels, j’ai de temps en temps Jérémie Janot au téléphone. Loïc Perrin également. J’ai beaucoup de gens du staff. Je suis resté proche de Julien Sablé et David Hellebuyck évidemment, mais aussi de Lilian Compan et Anthony Garcia.

As-tu gardé une forte complicité de l'époque stéphanoise avec Hellebuyck & Sablé, ou sont-ils redevenus des coéquipiers basiques ? (Karras n°15)
Ce ne sont pas de simples coéquipiers. On a une histoire ensemble, c’est comme avec le coach. On a un vécu fort, il y a quelque chose de plus entre nous.

Vincent, quel est ton degré d'attachement à l'ASSE aujourd’hui sur l'échelle de Richter ? (Greenwood)
Il n’y a pas le soleil de la Côte d’Azur mais j’ai toujours ma maison là-haut. Peut-être que je reviendrai là-haut. Si l’échelle de Richter va jusqu’à 10, on va dire que mon degré d’attachement est 7 ou 8 !

Dans ce cas, peux-tu lever le pied dimanche au vu de notre classement et sachant que Nice n'a plus rien à espérer de ce championnat ? (Greenwood)
Je souhaite aux Verts de se sauver, vraiment, mais il n’ y a pas de cadeau à faire. C’est le football, il faut être professionnel et respecter les autres équipes. Je suis de tout cœur avec eux, mais je suis désolé, je ne peux pas lever le pied ! J’ai envie de jouer, j’ai envie d’être bon.

Comment vont tes genoux ? (Julien) Penses-tu jouer dimanche contre Sainté ? (José)
Je pense jouer dimanche. Mes genoux vont mieux que l’an passé.

Vincent, as-tu déjà marqué un but contre ton camp ?
Je crois que ça ne m’était jamais arrivé mais j’en ai marqué un récemment pour Caen.

Peux-tu nous en faire une copie contre les Verts ? (Asse of Spades)
Non ! Par contre j’aimerais bien en mettre un à Jérémie. Ce serait un p’tit plaisir, comme ça je pourrais le chambrer.

Quels sont les points faibles de l'OGC Nice ? Acceptes-tu de donner des tuyaux à Gomis et Ilan pour qu’ils marquent dimanche ? (picvert)
Notre point faible c’est notre irrégularité. Concernant les tuyaux, je crois que ça ne va pas être possible ! Je ne compte en donner à Bafé et Ilan, surtout si je joue car ça se retournerait contre moi.

En fin de contrat avec Nice, as-tu déjà une idée de ta future destination ? Le challenge d'une nouvelle remontée avec l'ASSE serait-il susceptible de t'intéresser le cas échéant ? (thomas99)
Saint-Etienne, c’est un club à part. A ce jour, je n’ai pas encore pris de décision quant à la suite de ma carrière. Je suis en pleine phase de réflexion. Pour moi il n’y a pas d’urgence. Je réfléchis. Physiquement je me sens encore bien, maintenant il faut faire le bilan. Tu ne peux pas non plus jouer jusqu’à quarante ans. Je réfléchis tranquillement, je verrai bien en fonction des propositions qu’il y aura. Des clubs commencent à se renseigner. Il y aura un choix familial ou personnel.

Vincent, quand est-ce que tu reviens à Sainté ? On a besoin d'un défenseur sérieux qui fait le boulot (Wilyrah)
Je pense que ce serait compliqué de revenir à Saint-Etienne en tant que joueur. J'aurai 35 ans en août. Je ne serai plus dans mes meilleures années, il faut être honnête.

Classe ces quatre possibilités de reconversion par ordre de préférence ! (Almanzor)

- Entraîneur de l'ASSE : après le départ d'Alain Perrin interdit d'exercer sa profession après s'être battu avec Bernard Lacombe dans un bouchon lyonnais, comme Jean-Guy Wallemme à Lens tu fais remonter l'équipe en L1 et est champion de France la saison suivante.
- Directeur sportif de l'ASSE : nommé par Alexandre Bompard qui a gagné à l'Euromillion et a racheté le club et suite au départ de Damien Comolli à Barcelone, tu prends en main la maison verte pour le meilleur et le...meilleur !
- Pom-pom girl à l'ASSE : tu souhaites enfin profiter de ta retraite sportive pour assouvir ta passion secrète: le lever de jambe avec pompon dans les mains
- Berger en Corse : Frédéric Antonetti te convainc de le suivre dans une nouvelle aventure, loin du football cette fois-ci

1. Directeur Sportif de l’ASSE ; 2. Entraîneur de l’ASSE ; En 3… heu, je pense que je préfère encore être pom-pom girl, berger c’est pas possible ! (rires)

Est ce qu'une collaboration Hognon-Carteron-Sablé à la direction sportive du club est. envisageable pour aller chercher la Ligue des Champions dans les 6 ans à venir ? (Galibois)
Ça c’est du football fiction comme dirait le coach ! Heu… je ne pense pas que ce soit envisageable. Il y a déjà des gens compétents.

Si l'ASSE te proposait dans les années à venir un poste de dirigeant, l'accepterais-tu ? (ange vert)
Oui, probablement. J’ai toujours des attaches là-haut, ce serait un plaisir.

As-tu des projets concrets dans les tuyaux pour ta reconversion ? (Ellestin)
Oui, j’ai déjà envisagé plusieurs pistes. Ma priorité est de rester dans le football mais je suis obligé de tenir compte et de commencer à réfléchir à des scenarii extra-sportifs. Je ne peux en dire plus pour le moment car c’est encore flou.

As-tu reçu au cours de ta carrière des propositions de la part de clubs étrangers ? Si oui, s'agissait-il de challenges particulièrement intéressants au point de vue sportif et financier ? Quelles sont les raisons qui t'ont fait rester en France ? (Ellestin)
Je n’ai quasiment pas eu de contacts, en tout cas pas directement. J’ai eu quelques sollicitations quand je suis parti de Nancy avant de signer à Saint-Etienne. Des clubs belges, tout ça, rien de bien intéressant.

Aurais-tu aimé jouer a l’étranger ? Dans quel pays ? Dans quel club ? (Obi-Wan Keinobi)
J’aurais aimé aller en Angleterre. Le championnat anglais, c’est extraordinaire. J’aime Liverpool et Manchester, deux très grands clubs.

On a vu ces derniers mois plusieurs joueurs "matures" (je pense à Gallas, Coupet ou Sagnol) s'épancher sur un décalage culturel et comportemental de plus en plus flagrant et difficile à vivre entre la jeune génération de footballeurs et ceux qui ont débuté dans le foot pro vers le milieu des années 90. Est-ce quelque chose que tu ressens également avec tes plus jeunes partenaires, et si oui penses-tu que le phénomène diffère réellement de ce que tu as connu avec les "anciens" quand tu sortais toi-même du centre de formation ? (Ellestin)
C’est vrai qu’il y a un décalage important. Mais en même temps, je commence à avoir un âge avancé ! (rires) Quand t’as quinze ou seize ans de plus qu’un joueur, le décalage est forcément important, c’est logique. Je pense que ce décalage est plus important qu’avant. C’est une question de génération, une question culturelle. Ici il y a des gamins, on est complètement différents mais ça ne m’empêche pas de rigoler avec eux. C’est pas forcément que du négatif, leur manière d’être. Ils sont juste différent de ce qu’on était.

Dans ton expérience, existe-t-il, en moyenne, un bon degré d'affinité entre joueurs d'un même club. Au niveau amateur les joueurs sont souvent très proches les uns des autres, organisent des bouffes ou des apéro après l'entraînement (voire avant). Est-ce la même chose dans le foot pro, ou bien est-ce que le fait que vous soyez tous amenés à bouger assez souvent d'un club à l'autre crée une forme de distance dans les rapports au jour le jour entre partenaires de club ? (Ellestin)
Comme on est vraiment tous les jours ensemble, plus que des amateurs, il y a des affinités qui se créent. Bien sûr elles ne se créent pas avec tout le monde mais t’as vraiment un noyau dur d’amis dans un club. Moi je suis souvent avec les anciens : Julien Sablé, David Hellebuyck, Olivier Echouafni, Lionel Létizi, Cédric Kanté, les amateurs de vins !

A ce propos, que penses-tu de notre petit vin local, à savoir, le Côte du Forez ? (Mick)
Sincèrement, ce n’est pas ce que je préfère mais il en existe peut-être d’autres que ceux que j’ai bus ! (rires) Par contre j’aime bien les Côtes-du-Rhône : Saint-Joseph, Condrieu, Côte Rôtie.

Si tu devais me conseiller un bon p’tit vin rouge entre 5 et 10 euros, ça serait lequel ? (Mick)
Je te conseille le petit bordeaux que j’ai acheté récemment à la foire aux vins. C’était un Blaye Valentin Montplaisir à 8€50, il était sympa. Tu peux également prendre un Croze Hermitage, tranquille !

Que penses-tu du traitement du football actuellement dans les media ? Que ce soit dans la presse écrite, à la radio ou à la TV, n'as tu pas l'impression que la recherche de sensationnalisme, à travers par exemple la dramatisation des erreurs d'arbitrage, ou la surexposition des joueurs dès qu'ils enchaînent 2 ou 3 bons matches, a pour effet de faire passer l'intérêt pour le jeu au second plan ? Comment vis-tu tout cela en tant que joueur ? As-tu par exemple vu ton rapport aux journalistes évoluer au cours de ta carrière ? (Ellestin)
A mon niveau ça n’a pas trop évolué mais pour les grands joueurs c’est vrai que ça a changé. Ils sont beaucoup plus exposés aujourd’hui qu’avant. La recherche de sensationnalisme est comme tu le dis assez flagrante. Beaucoup de journaux ou de magazines s’inspirent d’une certaine presse anglo-saxonne. On pourrait davantage axer le traitement du football sur les aspects techniques et tactiques. Il y a des émissions qui traitent un peu de ça mais sans doute pas assez. Y’a pas mal d’émissions de chroniqueurs qui ne connaissent pas le football.

Dans le même ordre d'idées, que t'inspire la recrudescence de talk shows faisant appel à des anciens joueurs, ou la généralisation des consultants pour co-commenter les matches ? Est-ce un débouché que tu pourrais envisager après ta carrière ? (Ellestin)
S’ils apportent quelque chose, s’ils sont pertinents dans leurs analyses, je trouve ça bien. Y’en a qui sont intéressants, qui sortent du lot. Franck Sauzée ou Christophe Dugarry par exemple. L’émission des Spécialistes est plaisante. Etre consultant, c’est un débouché potentiellement intéressant, maintenant ce n’est pas une activité à temps plein. Mais je pense que tu peux apporter quelque chose, en tant qu’ancien joueur tu peux avoir un œil différent sur un match.

Honnêtement , Vincent, vous les joueurs, vous les lisez vos notes dans L’Equipe, par exemple ? (Obi-wan Kenobi)
Oui, on les lit car lorsqu’on arrive aux vestiaires il y a les journaux. C’est pas moi qui vais forcément faire la démarche d’aller acheter L’Equipe. Mais oui, tu regardes ce qu’on a pensé de ta prestation.

Et les chroniques de Robert Herbin dans Le Progrès, les lisais-tu ? Tu en penses ou tu en pensais quoi ? (Obi-Wan Kenobi)
J’en ai parcourues quelques unes mais je n’ai pas lu toutes celles qu’il a faites sur Laurent Roussey, un garçon qu’il connaissait bien. Franchement, à chaque fois que j’ai croisé Robert Herbin, il a toujours été très discret. Il allait dire bonjour au doc, je le voyais dans le bureau du doc, on discutait un peu. Il était gentil. Maintenant, c’est vrai qu’il a écrit des papiers critiques. C’est compliqué pour le club car il a une telle aura que ses propos ont une répercussion assez importante. En même temps, il a le droit d’exprimer son sentiment. Il est libre d’écrire ce qu’il veut. On a vu que ses analyses n’étaient pas forcément erronées. L’an dernier, Sainté a surfé sur deux mois et demi excellents pour se qualifier en coupe d’Europe mais le reste de la saison a été assez laborieux.

Si tu n’avais pas été footballeur pro, quel sport aurais-tu aimé pratiquer à un haut niveau ? (Obi-Wan Keinobi)
Le tennis. J’aime beaucoup ce sport. Je n’y joue pas beaucoup car pendant la saison, je me repose entre les entraînements. Mais je joue un peu au tennis pendant les vacances. Au golf également.

Autant que je me souvienne, tu étais un passionné d'équitation ou de tiercé. Est-ce toujours le cas (Dandreunis77)
Heu, non ! Quand j’étais à Saint-Etienne, je suis allé à Saint-Galmier voir des courses. C’est sympa mais c’est pas pour autant mon dada ! (rires)

J'aimerais que tu nous parles de tes goûts musicaux. Les media nous donnent l'impression que tous les joueurs de foot écoutent du rap ou des trucs calibrés Star Ac'. Es-tu en mesure de faire mentir cette idée reçue ? Quel est l'artiste/album que tu as récemment découvert et qui t'a mis la plus grosse claque ? (Ellestin)
Je suis plutôt rock, pop-rock mais pas du tout rap, je ne supporte pas ! J’aime bien des groupes comme Radiohead, REM, Louise attaque… J’écoute beaucoup de choses. Ma dernière grosse claque c’est l’album de Charlie Winston. C’est un super album.

Une spécialité culinaire que tu aimais bien à Sainté ? (cedric26)
La râpée. C’est une spécialité stéphanoise mais ma mère en faisait à Nancy.

Une p’tite adresse pour un resto à Sainté ? Pour un resto à Nice (cedric26)
Je suis allé plusieurs fois à La Poularde, à Montrond-les-Bains. Le patron est sympa et surtout il a une super carte des vins ! A Nice, j’aime bien le Keisuke Matsushima, rue de France. C’est un grand chef étoilé japonais.

Vincent, on te propose de répondre au questionnaire de Proust revu et corrigé par poteaux-carrés.
Ton équipe préférée ?
Allez, Sainté !

L'équipe que tu détestes ?
Lyon.

Ton geste technique favori ?
Le but de la tête.

Le son, le bruit du stade que tu aimes ?
J’aime bien l’ambiance sonore du Parc des Princes. On entend bien le public, c’est un stade intéressant.

Le son, le bruit du stade que tu détestes ?
Je n’aime pas les stades qui sonnent creux, les stades où tu t’entends jouer. En Ligue 2 ça arrive quand tu joues à Ajaccio ou dans des stades champêtres.

Ton juron, ton gros mot ou blasphème favori lors d'un match ?
Putain, fais chier !

Un footballeur pour illustrer un nouveau billet de banque ?
Zidane.

Le métier du foot que tu n'aurais pas aimé faire ?
Préparateur physique. C’est pas mon truc ! (rires)

Le joueur, l'entraîneur ou l'arbitre dans lequel tu aimerais être réincarné ?
Mourinho. J’aimerais savoir un peu ce qui se passe dans sa tête. Il est super intéressant, paradoxal.

Si le Dieu du foot existe (on aurait entraperçu sa main lors d'un Angleterre-Argentine resté célèbre), qu'aimerais-tu après ta mort, l'entendre te dire ?
"C’est bien ce que t’as fait !" Un compliment simple, ça me va.

Merci Vincent d'avoir répondu à nos très nombreuses questions. C'est bien ce que t'as fait !