Nous voici donc à l’aube de notre troisième saison consécutive en D1 (que par réflexe de rébellion courageux –on défend les grandes causes qu’on peut- je me refuse à appeler Ligue 1).

La direction du club, sans excès de finesse, nous l’a conjugué par site officiel interposé à tous les temps du persuasif : la deuxième saison est la plus dure, et l’objectif était le maintien vaut mieux que deux tu descendras.


Pour un peu ils nous auraient fait prendre une treizième place finale pour un exploit remarquable et trois éliminations prématurées en coupe (intertoto, ligue et France) pour des parcours respectables.


Cette triste saison fut clôturée dans un festival de cotillons lyonnais et de banderoles aigries à GG, avec –cherry on the cake- la crise liée au départ d’Elie Baup.


Nous rentrons donc, disais-je, dans notre troisième saison en D1, et aussi étonnant que cela puisse paraître après les événements de mai dernier, une douce euphorie commence à nous gagner. Euphorie née de l’arrivée d’un staff sérieux, d’un recrutement rationnel et de qualité (sur le papier), mais aussi de matchs amicaux encourageants (voire enthousiasmants avant Nantes).


Cette euphorie, admettons le, nous est aussi permise par la bonne santé financière du club qui l’autorise après une saison sportivement très fade, à repartir sur des bases saines avec un objectif plus élevé. Le club vise ainsi la première moitié du championnat, objectif qui semble raisonnablement ambitieux.


Nous sommes à l’heure des paris, des espoirs fous, l’heure où un verre à la main chacun peut tirer des plans sur la comète de allez les Verts, mais avant de sombrer dans le fantasme du sup, avant les trois coups, tentons dans un sursaut d’objectivité de cerner les enjeux de cette saison :



- le réveil de Féfé : de la forme de notre artiste qu’on aime à maudire dépendra en grande partie la qualité de notre animation offensive, retrouver le Féfé de 2005 serait déjà un grand pas vers notre objectif.

- l’implication des exclus de l’ère Baup : Perquis, Sakho, Piatti et tous les abonnés du banc n’avaient pas su se hisser onivo en l’absence des CANables, et pour cause, Baup ne les ayant intégrés que faute de mieux (selon le principe des fonds de tiroir inventé par Domenech). Hasek a prévu, lui, d’impliquer tout le groupe, probablement dans l’esprit de la méthode Puel à Lille. Croisons les doigts pour que les résultats soient du même tonneau…

- un plan de jeu à domicile : S’est-on déjà plus emm…é que la saison dernière à domicile ? Pas de mémoire de mastre trentenaire en tout cas. Cette saison il faudra montrer un minimum d’ambition offensive pour effacer ce sale total de 18 buts en 19 matchs, vrai point négatif du bilan de Baup

- les tensions à la tête du club : le départ de Baup a fait éclater au grand jour les dissensions entre Romeyer et Caïazzo, désormais co-présidents. Difficile de croire qu’ils partagent le même point de vue sur les moyens de piloter le navire, alors il nous reste à espérer qu’ils sauront en toute occasion privilégier l’intérêt du club et mettre un mouchoir sur leur orgueil



Quatre enjeux, plus quelques autres que chacun aura identifiés dans ses projections d’avant saison. L’impatience nous gagne tous, dans nos têtes déjà nous battons le pavé en direction du Chaudron, nos foulées s’allongent malgré la chaleur car ce samedi 5 août, il fait beau, l’horizon est vert, on va gagner, ça c’est juré.