Toujours invaincus depuis depuis le 21 Janvier, une réception de l'avant-dernier du championnat ne semble pas particulièrement inquiétante, mais gare à ce que ceux qui nous avaient battus à l'aller et éliminés en Coupe de France ne fassent pas la passe de Troyes.
1- Le parcours
Le promu troyen avait plutôt bien démarré la saison au point d'en arriver, à la mi-saison, avec le confortable total de 21 points, pile à la moitié du chemin, croyait-on, de la mission maintien.
Oui, mais depuis, c'est la Bérézina. Les Aubois ne sont sont plus imposés depuis le 17 février contre la lanterne rouge messine et leur deux seules victoires de la phase retour l'ont été à domicile face aux deux autres relégables. Plus généralement, avec 10 défaites en 14 matchs, c'est ce qui ressemble le plus à un adversaire prenable.
Dans cette descente aux enfers, le véritable talon d'Achille de cette équipe aura été la faculté à marquer. Ainsi, c'est la pire attaque de la phase retour avec seulement 7 buts, soit 4 de moins que les avants-derniers, Caen et Toulouse qui comptent un match en moins. Et le tout après 2 buts lors de la dernière rencontre, après n'avoir marqué qu'un seul but (sur pénalty) en 7 matchs. Et à l'extérieur, ce constat ne se dément pas avec 6 défaites sur les 7 derniers matchs, avec seulement 1 point à la Licorne.
2- L’effectif
Le 4-3-3 (ou 4-2-3-1) a été depuis le début de saison, l'arme utilisée par Jean-Louis Garcia. Et malgré le manque de munitions, il semble sans solutions de ce côté.
Dans les buts, l'imprévisible, mais souvent décisif Samassa a été mis de côté ces derniers temps au profit de Zelazny, sans grande réussite. Sur les côtés de la défense, la hiérarchie est claire, Deplagne et Traoré sont les titulaires et Cordoval et Obiang les remplaçants. Dans l'axe, bien que plus partagée, la donne est également asse simple. Tandis qu'Hérelle est indiscutable, Giraudon et Vizcarrondo se partage le poste quasiment à égalité.
Au milieu, les deux incontournables, ou presque, sont Azamoum, depuis la longue blessure de Dingomé notamment, et surtout Bellugou. Devant eux, Nivet et Khaoui se sont partagés le poste. Depuis son arrivée, Walter bouscule toutefois la donne puisqu'il a été aligné 9 fois. Et c'est plutôt Azamoum qui en fait les frais. Confais, lui, n’apparaît quasiment que comme joker (14 matchs mais seulement 3 titularisations !). Ben Saada ne compte lui que des entrées en jeu (le même nombre que Confais)
Sur les ailes, pas beaucoup de choix et donc un Grandsir titulaire à droite, Darbion à gauche et Pelé pour les suppléer sur n'importe quel côté. En pointe, malgré une bonne période où il avait inversé la tendance, Suk a été trop blessé pour évincer Adama Niane. Tinhan a du se contenter du banc et de rares entrées en jeu, tout comme le jeune Mbeumo.
L'équipe possible ? Les Troyens devraient se déplacer sans Walter, Pelé et Deplagne, sans oublier Dingomé : Zelazny – Cordoval, Hérelle, Vizcarrondo, Traoré – Bellugou, Azamoum – Grandsir, Nivet, Darbion – Niane. Khaoui et Suk sont les armes les plus utilisées par Garcia sur le banc aubois.
3– Souviens-toi la dernière fois
Le match aller avait été particulièrement traumatisant. Si le potonautes n'avaient pas été si durs (bon, 3,99/10 tout de même, je suis pas sur que ce soit ce dont vous rêvez pour vos enfants), c'est parce que l'effet d'accumulation n'était pas encore présent. En effet, il s'agissait là du premier match, sous Oscar Garcia, de la pénible série de 12 matchs ponctuée par une seule victoire, contre la lanterne rouge, déjà messine (si vous avez suivi).
C'était une époque où Perrin se blessait, où Hernani marquait, où Hernani se faisait expulser (où Hernani jouait, donc), bref, une époque révolue (trouvez l'intrus dans la liste).
Mais globalement, malgré l'année difficile contre cette équipe, elle nous réussit plutôt bien, notamment à GG où elle n'a plus gagné depuis 2003. Il ne faudra en revanche pas compter sur ce match pour rattraper notre différence de buts, Troyes aime nous accrocher et il faut chercher encore plus loin pour trouver trace d'une victoire large de plus de 2 buts. Les victoires par un but d'écart acquises en fin de match ou en prolongation sur un but de Maupay sont plutôt la règle.
4– Le joueur à suivre
Personne, mais alors, vraiment personne. Les quelques joueurs qui avaient porté l'équipe en première partie de saison ont plongé, à l'image d'un Hérelle totalement à la rue contre Guingamp il y a deux semaines. Suk n'a plus marqué en 2018, Khaoui plus depuis Janvier et Grandsir a dû attendre le week-end dernier pour inscrire son premier but de l'année civile.
Alors, qui donc surveiller ? Et bien peut-être ce bon vieux Benjamin Nivet dont on sait que, sur un éclair de génie, c'est encore et toujours lui qui est capable de faire basculer une rencontre.
Mais les joueurs à suivre seront surtout côté stéphanois. Si le match est joué sérieusement, personne en face ne peut réellement nous inquiéter. Et si nous perdons, nous n'aurons d'autre choix que de passer pour des andouillettes.