Avant de retrouver l'ASSE et l'ambiance incomparable du Chaudron, Jérôme Alonzo a accepté de répondre aux nombreuses questions des potonautes. Attention, ça déménage !
Jérôme, on te laisse répondre à la première question, posée par Isabelle :
http://www.poteaux-carres.com/medias/la_question_d_Isa.avi (Isabelle)
Oui Isabelle, ça me saoule aussi quand on me dit ça ! (rires)
Jérôme, es-tu de la famille d'Isabelle ? Tu as du chien et tu fais bonne garde … (Ynodu, pitchdobrasil)
Non, je ne suis pas de la famille d’Isabelle mais j’aime bien ce qu’elle fait. Je précise également que je n’ai aucun lien de parenté avec Fernando. Bon, ça c’est fait, question suivante ! (rires)
As-tu conscience d'avoir une place à part dans le coeur des Stéphanois ? (Ludders)
Oui, et j’en suis fier car c’est réciproque : les Stéphanois ont une place à part dans mon cœur. Les Verts font partie à jamais de ma vie, tout simplement ! J’ai quitté l’ASSE, mais les supporters sentent que j’aime encore ce club. Nos histoires sont viscéralement liées et c’est un honneur pour moi d’être apprécié à ce point par les supporters des Verts. Sainté fait partie des très rares clubs dans lesquels j’aimerais me reconvertir, soit comme formateur, soit comme entraîneur.
Jérôme, tout d'abord merci pour ton comportement, tes performances et ta fidélité au maillot vert, même en n'étant plus au club. Comment expliques-tu qu'un sudiste comme toi ait pu si bien s'adapter et coller a la mentalité stéphanoise ? (Tardy-Vert42)
En fait, ce n’est pas trop compliqué de s’adapter à Saint-Etienne. En tout cas pour moi, ça a été facile : c’est un club de passionnés, je suis quelqu’un de passionné. Bref, j’étais fait pour les Verts et le courant est passé tout de suite. Que tu viennes du Sud, du Nord, que tu sois norvégien ou camerounais, tu t’adaptes sans difficulté à Sainté dès lors que tu te défonces sur le terrain. Même si les résultats sont décevants, même si les performances de l’équipe sont moyennes, les gens vous pardonnent à Sainté quand vous mouillez le maillot. J’ai l’impression d’ailleurs que cette expression « mouiller le maillot » est née à Sain-Etienne, en tout cas elle caractérise bien ce que les supporters des Verts apprécient chez les joueurs. Les Guillou, Ferhaoui, Subiat, Revelles, Leclercq, Alonzo n’étaient pas des joueurs brillants mais on a tous eu une passion commune pour ce club. On peut même parler de coup de foudre, pas seulement pour le maillot vert mais pour la région stéphanoise et la gentillesse de ses habitants. Saint-Etienne est une ville qui respire le football, j’aime beaucoup la passion que suscite ce club.
Ton meilleur souvenir en vert ? (Parasar)
J’ai vécu des émotions fortes à Saint-Etienne, j’ai gardé de très bons souvenirs. Mon meilleur est sans doute la victoire 5 buts à 1 face à l’OM, en décembre 1999. C’est très rare dans une carrière de faire un match parfait, mais ce soir-là ce fut le cas. On a fait un match exceptionnel dans une ambiance de folie. Un autre match me tient à cœur car là encore, on peut parler de match parfait : notre victoire face à Cannes, l’année de la remontée. C’était en janvier 1999, le premier match après la trêve. Un match un peu fou car c’est Cannes qui avait ouvert le score. Mais ensuite, on a mis six buts, avec notamment un triplé de Nestor ! Cette rencontre est importante car elle nous a donné encore plus de confiance dans la course à la montée.
Quels sont les autres moments qui t’ont le plus marqué ? (ASSE 42)
Un moment fort m’a marqué : le jour où on a appris qu’on ne descendait pas en National. Je revois encore la scène comme si c’était hier : on venait de perdre 2-1 à Lille lors de la dernière journée de championnat de D2. On attendait assis sur le terrain de Grimonprez-Jooris qu’on annonce les résultas des autres clubs pour savoir si on se maintenait en D2 ou pas. Ah, l’angoisse ! Si ma mémoire est bonne, tout dépendait du résultat de Louhans-Cuiseaux… T’imagines un peu, le destin d’un club comme l’ASSE dépendait du résultat de Louhans-Cuiseaux ! C’est énorme quand on y repense, d’autant plus que les Verts ne se seraient sans doute jamais remis d’une descente en National. Heureusement, Louhans a perdu et on a tous poussé un énorme ouf de soulagement.
Un autre moment fort m’a marqué, lié à celui que je viens d’évoquer : la remontée la saison suivante. Alors qu’on venait de frôler la relégation en national et qu’on se maintenait d’extrême justesse en D2, on a réalisé une saison 1998-1999 excellente. Après un départ un peu poussif, on a survolé le championnat de deuxième division. C'est quand même pas banal de frôler le National et d'être champion de D2 un an plus tard !
Quels sont tes regrets par rapport à ton passage à Sainté ? (Ynodu)
J’aurais aimé rester plus longtemps dans ce club et j’aurais souhaité disputer plus de matches en D1. La saison 1999-2000, j’en ai disputé 25 alors que je revenais de blessure car Robert Nouzaret me faisait confiance. Mais la saison suivante, l’énigmatique Maxym Levytsky est arrivé et je n’ai gardé les cages stéphanoises qu’à cinq reprises…
Justement, que penses-tu de Maxym Levytsky ? (Manchot)
Maxym était un garçon charmant, mais avec Jérémie on n’a jamais trop compris pourquoi on l’avait fait venir à l’intersaison pour prendre la place de titulaire. Je considère que Levytsky n’avait pas le niveau. Sans être péjoratif, il était du niveau National selon moi. Il n’avait ni la carrure, ni l’envergure, ni le mental pour s’imposer à Sainté. Jérémie et moi on se posait des questions, on ne comprenait pas pourquoi l’entraîneur préférait titulariser Levytsky alors qu’il n’était pas meilleur que nous, loin de là !
Entretenais-tu de bonnes relations avec Robert Nouzaret ? (José)
Sincèrement, au début, tout se passait bien entre nous. On avait même une relation fusionnelle. Robert savait que j’étais, parmi d’autres, un des artisans de la montée. Après ma blessure, il m'a encouragé, il a continué de me témoigner sa confiance en me titularisant assez souvent la première saison en D1 alors que physiquement je n’étais pas au top. Parfois il a titularisé Jérémie et Philippe Montanier mais il n’y avait rien à redire, c’était normal. J’ai réalisé une saison correcte, j’ai quand même joué 25 fois en championnat et l’équipe a fait une super saison pour un promu en terminant à la sixième place du classement. En fin de saison, je me souviens notamment du 0-0 qu’on était allé faire à Gerland. Pour mon retour comme titulaire, j’avais sorti un gros match pour montrer à Nouzaret que j’étais là et qu’il pouvait compter sur moi. Le clash est intervenu à l’intersaison. Enfin non, pas le clash mais l’incompréhension entre Robert Nouzaret et moi. Disons que je n’ai pas compris pourquoi il s’est mis en tête d’aller chercher un gardien dans les Pays de l’Est. Le club avait contacté Berezovski avant de jeter son dévolu sur Levytsky. Je l’ai dit, on n’a pas compris ce choix avec Jérémie. On formait un bon duo de gardiens, plutôt performant, et malgré ça on nous a préféré un gars qui sportivement n’avait rien de plus que nous. Forcément, j’ai eu du mal à vivre cette situation et mes rapports avec Robert se sont dégradés. Je pense que les faits lui ont donné tort. Robert s'est trompé. Je constate du reste que Levytsky ne s’est pas vraiment imposé à Sainté et qu’il n’a plus fait parler de lui depuis qu’il a quitté l’ASSE. On en entend plus du tout parler. Je constate également que Robert a été contraint de quitter le club, et qu’on on entend plus beaucoup parlé. Qui sait, il serait peut-être resté plus longtemps au club s’il n’était pas allé chercher Levystky. En tout cas, ça lui aurait évité une partie des désagréments que le club a connus par la suite, dans la mesure où ce joueur était impliqué dans l’affaire des faux passeports.
Jérôme, quel effet ça t'a fait de t'être fait piquer ta place dans les cages par Revelles au Stade de France ? (Timick)
Un effet bizarre ! (Rires) Patrick ne s’attendait sûrement pas à jouer les 20 dernières minutes de la partie au poste de gardien. Il a bien assuré, il a fait un super match et quelques beaux arrêts. Mais la blessure que j’ai contractée lors de cette rencontre reste le moment le plus pénible de ma carrière. A cette époque, j’étais en pleine ascension, en pleine bourre. Hélas, suite à un choc a priori anodin avec Ted Agasson, je me suis mal réceptionné et ma cheville s’est broyée. Sept ans après, je considère que ce match a marqué une rupture, un changement, un frein dans ma carrière.
Penses-tu avoir atteint ton meilleur niveau avant ta blessure au stade de France ou t'es tu encore amélioré depuis ? (Tardy-Vert42)
Difficile à dire. Avant ce match contre le Red Star, je pense que j’avais atteint un bon niveau. J’ai vraiment fait une grosse saison l’année de la remontée. J’ai l’impression que j’ai franchi un cap cette année là . Ma blessure a mis un coup d’arrêt à cette progression. J’ai mis deux ans à retrouver mon niveau. En fait, j’ai dû attendre la saison 2003-2004 pour faire une saison de la même trempe que la saison 1998-1999. En effet, j’ai été titularisé à la place de Lionel Letizi au PSG et j’ai été performant. Mais les deux saisons suivantes, Lionel a retrouvé sa place de titulaire. Cette année, mon temps de jeu risque fort d’être encore plus limité car Mickaël Landreau est arrivé.
Comment expliques tu que Sarr et Mettomo qui étaient si forts en Vert se soient éteints depuis ? (Parasar)
C’est marrant, on en parlait récemment avec mon coéquipier Sylvain Armand, un ancien pensionnaire du centre de formation de l’ASSE. Franchement, j’aurais misé ma cagnotte sur ces deux mecs. Ils avaient des mentalités, des tempéraments différents mais ils étaient vraiment prometteurs. Sincèrement, je n’arrive pas à expliquer pourquoi ils n’ont pas réussi à faire une plus grande carrière. Comme quoi dans le football, tout ne s’explique pas ! J’appréciais beaucoup Lulu et Pape, je regrette qu’ils n’aient pas réussi à faire une plus belle carrière. Peut-être ont-ils eu des problèmes dans leur vie privée qui ont entravé leur progression sportive ? Enfin je dis ça, j’en sais rien en fait ! J’essaye de trouver des explications mais je n’y arrive pas !
Que penses tu d'Alex, l'homme et le footballeur ? (Parasar)
J’ai toujours été plus proche d’Aloisio que d'Alex. Comme tous les Brésiliens, Alex aimait faire la fête, ce n’était pas un mauvais bougre. Il a beaucoup apporté au club, par son efficacité devant le but comme par son sens du spectacle. Mais ce joueur reste un peu une énigme pour moi. Avec plus de rigueur, il aurait sans doute pu faire une plus belle carrière. A Sainté, il était un peu en décalage. Alex montrait beaucoup l’écusson du club quand ça souriait, mais dans les périodes moins fastes il était beaucoup plus discret. En fait, c’est la principale réserve que je pourrais émettre le concernant : il n’aimait pas souffrir. Or il faut parfois souffrir, s’arracher sur le terrain quand l’équipe traverse des moments délicats.
As-tu gardé des contacts avec tes coéquipiers stéphanois de l'époque ? (Le Sphinx, Karras n°15, Parasar)
Pas assez malheureusement. Je le regrette mais c’est comme ça : « loin des yeux, loin du cœur ». On est très heureux lorsqu’on est amené à se retrouver, mais on ne s’appelle pas assez. Chacun mène sa petite vie de son côté en fait. Mais bien sûr je serai ravi de revoir dimanche des garçons comme Jérémie et Julien. Je les considère un peu comme des petits frères, on a vécu des moments forts lors des mes quatre années en Vert. Si j’étais leur entraîneur, je m’amuserais à leur donner des coups de pied au cul à ces jeunes, à ces p’tits cons (rires) !
Quelle est pour toi la différence entre les supporters stéphanois et les supporters niçois et marseillais ? (Tardy-Vert42)
Les supporters stéphanois ont à mon avis une meilleure connaissance du foot. Ils sont passionnés et ils souffrent avec leur équipe quand celle-ci va mal. Je trouve que ce rapport à la souffrance les distingue des supporters des autres équipes. Peut-être parce que Saint-Etienne est une ville qui a souffert socialement et économiquement. Les Stéphanois sont fiers de leur patrimoine, ils défendent leur ville, leur région. Or les Verts font partie du patrimoine stéphanois. Comme Lens, Saint-Etienne peut donc compter sur un public fidèle dans les bons comme dans les mauvais moments.
Considères-tu toujours que l'ambiance est meilleure à Geoffroy-Guichard qu'au Vélodrome ? (Fofie)
La configuration des deux stades est très différente ! Ce qui est sûr, c’est que je me sens plus stéphanois que marseillais. Du coup mon jugement n’est pas très objectif mais je le donne quand même (rires) : je préfère l’ambiance du Chaudron. J’aime ce stade à l’anglaise. Maintenant, je reconnais que lorsque le public se met à pousser, l’ambiance du Vélodrome est parfois impressionnante. Mais ce n’est pas un chaudron comme Geoffroy-Guichard. Les bruits n’ont pas la même résonance car le Vélodrome n’est pas un stade fermé.
Que penserais-tu d'un nouveau stade à Saint-Etienne à la place du mythique Geoffroy-Guichard ? (Ludders, nit’)
Je ne vois pas trop l’intérêt. Geoffroy-Guichard n’est pas un stade vétuste. Je pense qu’il vaut mieux dépenser de l’agent dans des projets qui sont vraiment utiles. Les supporters stéphanois sont très attachés au Chaudron. La capacité du stade est de 35.000/36.000 spectateurs. On pourrait peut-être essayer de la porter à 40.000. Mais de là à construire un autre stade qui remplacerait Geoffroy-Guichard… Attention de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre !
Plus généralement comment l'ASSE doit-elle se faire une place dans le foot moderne tout en gardant ses valeurs ? (Ludders)
Je ne me fais pas trop de soucis sur la place de Sainté dans le foot moderne. Comme je l’ai dit tout à l’heure, l’ASSE est un club de passionnés. L’engouement autour des Verts existera toujours. Saint-Etienne continuera de bénéficier d’atouts précieux : la ferveur et la fidélité de ses supporters. Les Verts restent très populaires dans le pays. Les maillots verts se vendent bien, le merchandising autour de l’ASSE a encore de beaux jours devant lui. Je pense que Sainté a toutes les cartes en main pour être une machine rentable. L’ASSE reste attractive pour des sponsors.
Merci pour ta fidélité au maillot vert et à tout ce que tu nous as apporté sportivement et humainement ! On n’est pas près de t'oublier ! Régulièrement tu profites de tes interviews pour "tailler" un peu l'OL... Est-ce juste pour te mettre les supporters stéphanois dans la poche où envisages tu un retour sur Saint-Genest-Lerpt ? (Patounet)
(Rires) Je crois que je n’ai pas besoin de ça, je n’ai pas besoin de chambrer l’OL pour être apprécié par les supporters stéphanois ! J’ai appris à détester l’OL. Je n’aime pas l’OL, c’est viscéral. Je ne porte pas les Marseillais dans mon cœur, mais je préfère encore l’OM à l’OL, c’est te dire !
As-tu eu une remontée de bretelles de la ligue ou de ton club après ta pertinente intervention dans ton maillot Manufrance lors du match Paris-Lyon ? http://www.poteaux-carres.com/medias/alonzo.avi
Sinon, la jouissance du moment était-elle à hauteur de l'événement ? (Brice2nice)
Oui, c’était jouissif de porter un maillot vert dans ce contexte là ! J’étais un des rares à pouvoir le faire sans avoir trop de problèmes, donc je ne me suis pas gêné et j’ai savouré ce moment. Je n’ai pas eu de remontées de bretelles, ni de la Ligue, ni de mon club. J’ai plutôt eu des échos positifs, je crois que mon pied de nez a été apprécié par beaucoup de personnes. Par contre, Canal n’a pas apprécié et a un peu tapé sur Paga en lui reprochant de faire de la propagande pour les Verts. Putain, j’hallucine ! On nous accuse de propagande pour Sainté alors que la scène a duré quoi, une ou deux minutes ? Une ou deux minutes noyées dans des heures de commentaires à la gloire de l’OL …Franchement, ça me gave de voir Canal et la presse se masturber continuellement sur Lyon. Je vomis de toutes mes forces ce lobbying des gros médias. Je ne dis pas seulement ça par rapport à Lyon. On essaie de nous faire boire ou manger leurs idées. Jusqu’à l’écœurement, comme ça a été le cas pour ce PSG-OL. Je me suis rendu compte ce jour là qu’on était que de la viande pour ces médias. Qu’on ne compte plus sur moi pour servir la soupe à ces gens là . Maintenant, je préfère accorder des entretiens à des petits magazines indépendants ou à des sites de passionnés comme poteaux-carres. Tu sais, ce qui me fait marrer, c’est que malgré tout ce tapage, peut-être même à cause de tout ce tapage médiatique, la côte de popularité des Lyonnais n’est pas à la hauteur de leurs résultats sportifs. Pourtant Lyon a vraiment une équipe sublime mais on nous gonfle tellement avec ce club …
Toi qui côtoies souvent la presse, penses-tu que le lobbying qu'opère Jean-Michel Aulas est efficace ? Intelligent ? Que penses-tu de tous ces journaleux qui passent leur temps à le brosser dans le sens du poil ? Et au passage grand merci d'être apparu avec un maillot des Verts le soir du titre de l'OL. (Le Sphinx)
Jean-Michel Aulas se sert du système à merveille. C’est un homme brillant, qui sait manœuvrer pour défendre les intérêts de l’OL. Il s’investit à fond pour ses joueurs et pour son club. Plusieurs présidents de club essaient de s’inspirer d’Aulas car il a tout compris. Il maîtrise les rouages des instances du foot et des médias. Il sait quand il peut intervenir, comment, et sur quel ton. On le laisse faire, pourquoi se priverait-il de continuer ?
Sais-tu si Pauleta a été contacté par Aulas à l'intersaison ? (olive verte)
Oui, il a été contacté par Aulas. Je crois qu'Aulas l’a contacté dans les règles. Pedro a décliné l’offre lyonnaise et a choisi de prolonger l’aventure à Paris.
A l'instar de Francis Llacer qui s'entraînait parfois avec le maillot du PSG lors de son passage dans le Forez, t'arrive-t-il de porter un maillot de Sainté au camp des Loges ? (Kicjp)
Non, je ne porte pas de maillot de l’ASSE lorsque je m’entraîne avec le Paris-Saint-Germain, par respect pour les supporters parisiens. Ce n’est pas l’amour fou entre eux et les supporters des Verts, et j’estime que j’ai un devoir de réserve, d’autant plus que j’aime vraiment le PSG et que je me plais dans ce club. Dans ce contexte, il serait malvenu de porter un maillot vert à l’entraînement. Par contre, en dehors, il m’arrive de porter du vert, c’est une couleur qui me plaît.
Tu seras sans doute titulaire lors du match de coupe de la Ligue Lyon-PSG. As-tu prévu de ressortir ton maillot Vert à Gerland ? (José)
Sans doute pas, mais si on gagne à Gerland, j’ai prévu un gros truc. Oui, il pourrait se passer quelque chose mais je ne vais pas en dire plus… Surprise ! (rires)
L'arrivée de Landreau te laisse-t-elle plus de temps pour travailler ton swing ? (pitchdobrasil)
Absolument, j’ai d’ailleurs failli être appelé pour la Ryder Cup ! (rires) Plus sérieusement, j’ai conscience que mon temps de jeu risque d’être plus que limité cette saison. Mickaël Landreau est international, a priori son arrivée ne tolère pas de concurrence. A moi d’assumer au mieux mon rôle de doublure. J’espère que j’aurai l’occasion de me mettre évidence lors des coupes. Je m’entends bien avec Mika, je joue un peu le rôle de grand frère. Mais je reconnais que certaines journées sont un peu longues.
Quelle est ta recette, dans ce milieu de melons surdimensionnés, pour toujours accepter la concurrence, en semblant toujours devoir être le n°2 ? (pitchdobrasil, TIB)
Je tiens à préciser que je n’ai pas choisi de me cantonner à ce rôle de doublure par manque d’ambitions, par confort. Il y a une hiérarchie clairement définie entre les gardiens mais on sait qu’elle peut être remise en cause en fonction des performances et des blessures. Il faut toujours se tenir prêt et rester très concurrentiel. Le rôle d’une doublure n’est pas aussi facile que ce qu’on pourrait croire vu de l’extérieur. C’est beaucoup de boulot en fait. Certains trouvent ça ingrat, moi vu de l’intérieur je trouve ça gratifiant. Personnellement, je préfère évoluer dans un club comme Paris sans avoir une place assurée dans les onze plutôt que d’être titulaire dans un club de second rang qui ne me fait pas bander.
Toi qui le vois tous les jours à l'entraînement, Landreau est-il vraiment le deuxième meilleur gardien français ? (kicjp)
Sincèrement, sur le début de saison, c’est vrai que ce n’est pas flagrant. Mais pour moi il mérite ce statut de numéro 2, compte tenu de la qualité et de la régularité de ses performances depuis cinq ans.
Cette année au PSG tu récupères la place de titulaire en novembre ou en janvier ? (Kicjp)
J’ai prévu de récupérer cette place en novembre, pour fêter dignement mes 34 ans ! (rires)
As tu déjà "tarté" Dhorasoo et Rothen ? Si non, comment fais-tu pour te retenir ? (guinnesstime)
Je ne les ai jamais « tartés », et je n’ai pas à me retenir ! En fait je suis assez pote avec Jérôme Rothen. Avec Vikash, c’est différent. On ne vit pas le foot de la même façon, on voit les choses différemment. Bref, je n’ai pas d’affinités avec lui, pas d’atomes crochus. On n’est pas vraiment du même monde. Ceci étant, nos rapports sont corrects et très professionnels. Il n’y a pas d’engueulades entre nous, on se serre la main, etc.
Jérôme, comment as-tu vécu ou vis-tu le psychodrame Dhorasoo/Lacombe ? Est-ce que la mise à l’écart de Dhorasoo contribue à plomber l’ambiance du vestiaire et les résultats sportifs ? Guy Lacombe est-il un caractériel maladif ou est-ce Dhorasoo qui en fait tout un … cinéma ? (Greenwood)
Guy Lacombe a pris cette mesure pour protéger son groupe. Je trouve qu’au PSG les gens parlent trop. Personnellement, par respect pour Guy Lacombe et Vikash Dhorassoo, je n’ai pas à commenter cette mise à pied. Je ne pense pas qu’elle contribue à plomber l’ambiance au sein du groupe.
Les Lacombe sont en général des têtes à claques. Guy est-il l'exception qui confirme la règle ? Comment est-il comme entraîneur ? (Gaston Lagaffe)
Oui, c’est l’exception qui confirme la règle ! (rires) Guy Lacombe n’est pas une tête à claques. C’est un entraîneur féru de tactique, il apporte un soin particulier à l’observation de nos adversaires et utilise beaucoup la vidéo.
Quel a été ton entraîneur préféré depuis le début de ta carrière ? (cédric26)
Luis était le plus incroyable. Un vrai passionné. Avec lui, il se passait au moins un truc par jour. J’aurais aimé le voir entraîneur à Sainté, je pense qu’il se serait éclaté !