AR79 ASSE 3-0 ETG
Auteurs d'une première période d'excellente facture, les Verts ont su (pour une fois !) se rendre un match facile.


Depuis plusieurs semaines, la question récurrente du supporter stéphanois avant de découvrir la feuille de match est la suivante : qui aujourd'hui, sera aligné par Christophe Galtier en soutien de Ricky van Wolfswinkel ? Samedi soir, la réponse était Renaud Cohade. Et le choix s'est avéré on ne peut plus productif.

Coco est en effet l'autre homme du match. Romain Hamouma truste les caméras et les commentaires - et c'est mérité, avec un but et deux passes décisives au compteur. Mais Cohade est à la récupération et à la construction sur le premier but, à l'avant-dernière passe sur le second, et à la baguette tout au long de la rencontre, donnant le rythme à une prestation collective qui confirme que le travail offensif commence à payer.


Comme à l'entraînement

L'entame de match est simplement exceptionnelle : but dès la 2', et le deuxième n'est pas loin à la 5' sur un coup-franc où Perrin peut regretter de n'avoir pas les cheveux plus longs. Dupraz est venu pour contrer : son équipe ne quitte pas sa propre moitié de terrain pour presser et la charnière stéphanoise peut participer tranquillement à la relance ; les latéraux savoyards sont tellement bas que les ailiers verts n'ont même pas besoin de se replacer pour défendre.

Les deux facteurs cumulés permettent de voir comme à l'entraînement les combinaisons qui se développent depuis quelques matches au sein de la ligne d'attaque ligérienne. On peut relever deux évolutions notables comparé à la forme initiale du 4231 Galette :
- les rôles offensifs sont beaucoup moins figés, chaque joueur étant libre de dézoner dès lors que l'équipe est passée en mode "attaque", ce qui donne, grâce à des permutations en cours d'action, le mouvement qui a pu manquer par le passé
- l'ailier opposé à l'action n'hésite plus à venir dans l'axe lors de la phase de construction, et plus seulement à la réception des centres, ce qui permet de créer plus facilement le surnombre sans dégarnir l'entrejeu.

Malgré un Tejeda qui surnage, Thonon ne réussit guère à relancer et encaisse le deuxième but sur une perte de balle très rapide (20'). La première période est ainsi une attaque-défense dans les plus pures règles de l'art, l'action d'ETG côté droit à la 23' (suivie d'un corner repris juste à côté) constituant l'exception qui confirme la tendance globale.


Coup de moins bien et coup de canon

Au retour des vestiaires, c'est la grosse surprise. Dupraz remplace Sougou par Ninkovic, et donne consigne à ses joueurs de donner le maximum pour revenir dans le match. Les Verts sont pris à la gorge, et connaissent alors vingt minutes très délicates, malgré la blessure de Wass (53'). Ruffier détourne du bout des doigts une tête d'Angoula sur coup-franc (48') ; Ninkovic gratifie le Chaudron d'une frappe "si elle est dedans c'est pareil" (54') et les Verts n'arrivent à sortir la tête de l'eau que côté droit, où KTC réalise deux ou trois déboulés si mal exploités collectivement qu'il finit par tenter sa chance de loin (64'). Dans la foulée, sur ce même côté, Hamouma, qui commençait à s'enferrer dans des actions persos inoffensives, réussit son numéro et tue le suspens d'un but somptueux (65').

Les Haut-savoyards prennent un coup sur la tête, et la fin de match n'est pas anecdotique, mais presque. Les Verts dominent globalement, tentent d'aller mettre le quatrième but, mais sans laisser aux Roses la moindre occase franche. Cohade réémerge en allant chercher la balle plus bas, et régule le rythme de la rencontre.

Au final : un joli cadeau de Noël, annonciateur, espérons-le, d'une année 2015 au delà de toute espérance.