Dans les nouveaux (et souvent moches) maillots, l’Eté fut chaud comme le dit la chanson. Comme le dit une autre chanson, y a eu du con caduque et du con débutant en ce mois d’août. A vous de trancher (dans le lard ?)


1. AC Arles-Avignon

Dix-sept, dix-huit, on s’y perd. Comment un club qui est monté non pas tant par la qualité individuelle de ses joueurs que par la cohésion et l’état d’esprit exceptionnel de son effectif peut-il commettre l’erreur de recruter autant ? Ajoutez à cette gestion abradabrantesque les menaces surréalistes proférées par les dirigeants à l’encontre de celui (l’entraineur Michel Estevan) qui ressemble pourtant à un faiseur de miracle, et vous aurez tous les ingrédients d’un voyage en ascenceur garanti en mai prochain. Question connerie au moins, le promu tutoie déjà le haut-niveau de la Ligue 1.

2. Olympique Lyonnais

Pourquoi Lyon ? Parce que c’est Lyon et qu’ils ont un abonnement à vie aux Kita d’or. Etant payé pour ça, je développe : parce qu’ils ont trouvé le moyen d’acheter fin Août à 22 millions + 4,5 millions de bonus un joueur qu’ils auraient pu acheter 25 millions (le montant de sa clause) dès début juillet. Parce qu’ils ont ce réflexe de nouveau riche de toujours tout surpayer. Qui peut croire qu’un Gourcuff sortant d’une si misérable saison peut valoir autant alors que le football est en pleine crise ?

3. Olympique de Marseille

Quand on est champion de France et qu’on a des moyens, on doit s’épargner un mercato agité. Normalement. Mais c’est Marseille, et sans psychodrame, ce ne serait plus vraiment Marseille. Alors Niang envoit chier (à la turque) son club, Ben Arfa se prend pour l’Esclave, M’Bia fait grève, et submergé d’émotions devant un tel boxon, les recrues ont le palpitant qui s’emballe. Moralité si en mai Marseille enflamme, en août, Marseille en flammes…

4. Montpellier HSC

Tout ça pour ça. Flash-back : en mai pour sa non qualification en Coupe d’Europe, le président bordelais Triaud se faisait chambrer comme un goret par le toujours classieux Loulou. Trois mois plus tard, Loulou se vautrait comme un cochon face à Györ, cador s’il en est. Triaud n’a pas relevé. Nous si.

5. Paris St Germain

Si le PSG peut légitimement se plaindre d’un réflexe médiatique bien répandu et consistant à déclencher au sein du club des incendies ravageurs qu’il peine à éteindre, il devient impardonnable dès lors que le pompier est lui-même pyromane. Certes perde à Sochaux n’a rien de glorieux, mais l’interview d’un Leproux hors de ses gonds et menaçant (« Lamentable, indigne, inacceptable… ») interpelle. Dans la même situation, après des défaites à Valenciennes ou Caen, ni Dassier, ni Aulas n’ont publiquement déclaré l’état d’urgence. Plutôt que de sortir du bois, Robin, l’intimité d’un vestiaire aurait probablement mieux convenu à ton recadrage présidentiel.

 

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