Un match et déjà une décision litigieuse contre les Verts. Contre le PSG, Bakary Sako s'est vu refuser le but du 2-2 suite à une faute sifflée contre Manu Rivière. Il n'en faut pas plus pour réveiller les vieux démons des supporters. Tentons d'éclaircir ce qui a conduit à cette décision...


Un arbitre débutant s'entend souvent dire par les observateurs ou examinateurs : "C'est bien, mon grand, mais tu es encore trop "joueur" dans ta tête. Deviens arbitre et tu feras une belle carrière!" Que faut-il comprendre ? Pas que le joueur soit l'ennemi de l'arbitre, mais simplement que ce dernier ne regarde pas la même chose que les autres sur le terrain. Exemple, sur un coup de pied de but, quand joueurs et spectateurs auront les yeux fixés sur le ballon, l'arbitre doit absolument faire l'inverse et regarder les duels à venir.

Combien de supporters, samedi soir devant leur télé ou dans le stade se sont-ils un moment demandé pourquoi diable l'empêcheur de tourner en rond avait-il sifflé alors que le ballon rentrait tranquillement tout seul dans le but, comme un grand ? Sans doute beaucoup, omnibulés par la gonfle n'ont-ils même pas perçus le contact entre Rivière et Makonda. Malheureusement pour l'ASSE, celui-ci pouvait difficilement échapper à un arbitre expérimenté comme Olivier Thual.

Primo, on constate sur les images qu'il est extrêmement bien placé (exactement là où il est préconisé). Après, on peut évidemment rentrer dans toutes les hypothèses possibles et imaginables sur l'amplification ou non de la faute. Cette action illustre d'ailleurs d'assez formidable façon ce que peut être une faute au foot : en live comme au ralenti, difficile de se faire franchement une idée, car l'image télé tasse forcément le contact. L'élément qui a dû entrer tout de même très fort en ligne de compte est d'essayer de savoir si Makonda avait intérêt à simuler alors qu'il était en position de dégager un ballon qui filait dans son but. Je veux bien que les pros soient de plus en plus truqueurs, mais on peut douter du temps disponible pour se poser la question "Je plonge, je plonge pas ?" à pleine vitesse, dans le feu de l'action. Il est sûr et certain que Manu ne cherche pas à faire faute, mais il semble bien qu'il touche le défenseur parisien en voulant lui disputer le ballon.


Pour finir, cette première journée, suivie, pour ma part sur le multiplex de Canal + m'a interrogé sur un point en particulier : personnellement, Joël Quiniou est le "consultant" arbitre que je préfère car il est suffisamment retiré des affaires pour donner un avis avec assez de hauteur la plupart du temps. Or, il s'est fendu, sur le but marseillais de Samassa, d'une sortie assez peu classe sur la décision de l'arbitre-assistant. Certes, avec l'image arrêtée, on se rend compte d'un léger retour de position de hors-jeu, mais je défie quiconque d'avoir percuté lors du direct. Le plus ennuyeux, c'est qu'avec son expérience, l'ancien international aurait dû savoir expliquer (pas justifier, hein !) cette erreur (départ du ballon à l'opposé de l'AA, au milieu d'une forêt de jambes...) plutôt que se contenter du laconique et binaire "yafote/yapafote" qui est et reste le seul mode d'analyse de l'arbitrage... Surtout que Quiniou n'a pas dû faire beaucoup de touches dans sa carrière... À quand des consultants assistants ?

 

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