Autrefois connu sous le pseudo de MRX sur feu Online, Zarle est un intervenant discret, mais efficace sur poteaux carrés. Son parcours l’a emmené àl’autre bout de la planète, mais cela ne l’a pas empêché de porter dans son cœur le plus beau club du monde C’est ce qu’il nous explique lui-même, avec quelques anecdotes croustillantes.
Pseudo : Zarle ( que je dois à mon frère aîné, la version complète était Zarle Galvadone mais même l’intéressé est incapable de me dire d’oû ça vient !...)
Localisation : St Quentin en Yvelines (78)
Premier match à Geoffroy-Guichard : ASSE-PSG en 92 (1-2)
Premier souvenir de supporter : En virtuel, l’épopée via l’année du football 76 (qui m’a servi de livre d’ apprentissage de la lecture) et pour le direct, la finale de 82 perdue contre le PSG (premier match vu à la télé après le retour de Tahiti).
Qui t'a fait découvrir ce club ?
Indirectement, mon frère. Ce fourbe, dont l’idole était Sepp Maïer (pour les plus jeunes, le gardien du Bayern et de la sélection allemande championne du monde 74 ) , avait dans sa chambre un poster recto/ verso des équipes de la finale de Glasgow. Le but était donc d’aller retourner le poster à chaque fois qu’il sortait… Et de s’entraîner ferme au Subutéo avant le prochain remake de la finale.
Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) : Moravcik, Pédron et les paires Garande-Tibeuf et Alex-Aloisio pour le talent. Les équipes de la remontée de Kasperczak et Nouzaret pour l’impression de solidarité qu’elle dégageaient. Kwarme, Sivebaek, et Ferrahoui pour le comportement. sur et hors du terrain.
Autres clubs ou joueurs favoris : Pourquoi, il y en a d’autres ? (j’aimerais juste que le Racing de Paris, le club de cœur de mon grand-père et de mon père renaisse de ses cendres).
Ton plus grand souvenir avec l'ASSE : Le but de Krimau dans les arrêts de jeu au Parc en 87 face au Matra Racing, la seule victoire (2-1 après un péno raté par Benedet) dans ce stade en championnat ! Dans un autre registre, la montée de 98, le jour de mes 25 ans, et la cuite qui a suivi !
Ton match des Verts le plus marquant ? La défaite en barrages contre le Racing, la dernière fois que les Verts m’ont fait pleurer.
Enfiles-tu un maillot de Saint-Etienne quand tu vas au stade ou quand tu regardes le match à la télé ? Si oui, quel maillot ? Non, je n’ai que mon « KB jardin » taille 8 ans et la réplique du Manufrance sous verre.
Connais-tu par coeur les paroles de la chanson mythique ? Oui, ce serait malheureux !
Carte blanche (quelque chose qui te tient à coeur ? une anecdote ? un coup de gueule ?....).
Une petite anecdote d’un « autre temps » : Agé d’une dizaine d’années, je suis debout dans les « populaires » de l’Armoricaine (Brest) avec mon écharpe verte quand arrive une meute de bikers (tout en cuir, cheveux longs, tatouages, grosses barbes et plus surprenant, glacières et packs de bières (de quoi désaltérer l’ensemble du stade !). Le petit bonhomme essaye de se faire oublier tandis que le match commence et que nos amis parlent de plus en plus fort…
Arrive une occasion brestoise, l’attaquant déséquilibre son vis-à -vis avant de marquer mais l’arbitre signale la faute, provoquant la colère des supporters brestois qui se mettent illico à chanter à la gloire de l’homme en noir et de son épouse ( qui semble-t-il n’est pas farouche).
Un « monstre » d’à peu près 120 kilos, se tourne alors vers moi et me sort avec un accent breton prononcé « au chiottes l’arbitre, au chiottes l’arbitre, c’est vite dit, y’a faute, il siffle ! ». Sur ce, il ouvre sa énième canette et continue à encourager son équipe. Comme quoi, on peut faire la fête sans emmerder personne !....
A peu près à la même époque, j’ai eu la chance d’être invité par le Matra Racing et d’être ramasseur de balles (Matra-Le Havre). J’étais juste derrière le but et le défenseur parisien Le Magueresse s’écroule, victime de crampes. Olmeta me dit en rigolant « eh petit, va lui tirer sa crampe ! » tandis qu’il se dépêche de tirer le 6 mètres. N’ayant jamais eu de crampes, j’applique à la lettre les consignes d’Olmeta et je tire le plus possible sur le pied du malheureux au lieu de pousser ! Je me souviens d’une bordée d’insultes (le joueur est venu s’excuser après le match) et d’une grande partie de la tribune Boulogne écroulée de rire. Un grand moment de solitude !