Avec le sacre Lensois en Décembre, les postulants à la détente se bouculent désormais au lionel portillon du classement général. Lyon toujours premier de cordée avec 29pts aperçoit l’ASSE dans le -vade- rétro avec 26pts, mais Lens (20pts), Marseille (18pts) et Paris SG (15pts) n’ont pas dit (ni surtout commis) leurs derniers maux.

La cons-pétition a rarement été aussi ouverte et il est l’heure de distribuer vos généreux suffrages pour janvier, mois de mercato ou tard, mois du doute dans lequel certains se sont abstenus-comme un vert, d’autres ont profité des soldes et multiplié les vraies-fausses bonnes affaires.

Allez donc voter pour VOTRE favori ici:
http://www.poteaux-carres.com/rld.php


1. SM Caen

P’tet bien qu’oui, p’tet bien qu’non. Gouffran est normand jusqu’au bout de ses choix de carrière. Sa valse-hésitation a animé le début du mercato et a fini par courroucer son futur-ex (Fortin) et son ex-futur (Cayzac) président. Sa midinette-attitude s’est plutôt bien terminée pour le SM Caen qui garde finalement son meilleur atout offensif.
Mais aussitôt refermé le dossier Gouffran s’est ouverte la polémique Grandin. Plus rapide, l’affaire n’en a pas fait moins de bruit. Dans le rôle de l’amoureux délaissé au profit du séduisant OM, le président Jean François Fortin, très classe, s’est empressé d’évoquer « le grand nombre de petits défauts » de son ex-joueur, avant de se répandre en prophéties négatives (« je lui souhaite d’avoir la plus grande réussite possible. Je pense que ce sera très difficile. ») puis en menaces (« C’est surtout l’agent qui s’exprime et qui fait parler Grandin.
Mais que l’agent se rassure, le jour où on va vouloir l’arroser (sic) avec Franck (Dumas), ça peut faire un peu mal. »). Caen on a que l’amour…

2. Olympique de Marseille

Marseille a atteint un stade qu’on lui envierait presque à Sainté : pendant les travaux, la vente continue, transcrit en langage ballon : malgré les conneries, les résultats sont bons. A croire que l’équipe s’habitue à tout, même à la médiocrité récurrente d’un recrutement sans queue ni tête.
Akalé est en disgrâce dans l’ch’Nord ? Marseille reste une belle terre d’accueil malgré l’absence manifeste de volonté de le recruter chez Gerets : « José Anigo m'a fait la guerre pour le prendre. Alors si Akalé ne fait pas un championnat exceptionnel, Anigo aura une petite blessure à la tête à la fin de l'année ! ».
Par ailleurs sans raison bien précise, si ce n’est peut être la nostalgie di meco ou la volonté de garder son potentiel de violence sur l’aile en l’absence de Taïwo, l’OM est allé chercher un tacleur fou en Argentine. La cohérence du recrutement marseillais nous échappe définitivement, et malgré un sursaut, il est difficile de penser que Marseille ira choper en fin de saison son strapontin en Ligue des champignons.

3. Paris St Germain

A Paris, mercato a rimé avec rateau. Des rateaux à la pelle pour le PSG qui, tel le séducteur sur le retour, peine désormais à lever le moindre joueur digne de ce nom. A peine remis du coup tordu de Gouffran, Paris s’est entiché de cette allumeuse de Fred. Ce dernier a multiplié les œillades à destination du club parisien avant de le laisser brutalement en plan.
Las, Paris s’est mis en quête de joueurs habituellement moins difficiles à séduire dès lors qu’on aligne quelques euros. Pas de doute, Krasic allait craquer. Caramba encore raté, faute de grives, les recruteurs parisiens sont allés dénicher des brésiliens inconnus trop heureux de se voir offrir une chance de découvrir le vieux continent.

4. AS St-Etienne

Beaucoup de bruit pour rien…Voila résumé le mercato stéphanois. Au-delà de notre incapacité jean-claude-dussienne à conclure malgré quelques ouvertures (Papac, Maoulida, Berthod, Aloisio etc etc), incapacité qui nous rapproche, par exemple de la médiocrité parisienne, ce qui nous distingue de la masse est la formidable opacité de nos objectifs.
Entre les déclarations intempestives de Romeyer annonçant deux recrues et un directeur sportif, le silence de Caïazzo signifiant probablement que côté achats on avait assez donné cet été, personne n’a saisi les intentions réelles du club. Le temps de se mettre enfin d’accord (mais se sont-ils réellement mis d’accord ?) le 31 janvier était déjà arrivé, avec son lot de rumeurs folles, d’agitation en tous sens, d’avions manqués et de signatures avortées.
Pas de recrue, pas de politique claire, le club est encore une fois ressorti affaibli du mercato hivernal.

5. Toulouse Football Club

Tandem trop de haine. Baup n’avait pas supporté l’interventionnisme caïazzien jadis (cf le recrutement de Mazure), cette fois ci ô toulouse, la castagne a lieu entre lui et Sadran, l’apprenti Jean-Michel Aulas. Baup à mots de moins en moins couverts rejette la responsabilité des mauvais résultats sur un recrutement et des moyens non conformes à ses attentes.
Ainsi alors que ce bon Elie aidait Fabinho à faire ses valises pour les Corinthians, Sadran expliquait à la presse : «Je ne crois pas du tout à la politique qui consiste, à la moindre difficulté, à prendre les joueurs comme des kleenex, à les faire sortir, en faire venir d'autres. Fabinho avait un certain nombre de qualités sportives et morales. Il a aussi marqué des buts importants ». Baup l’ayant emporté sur le dossier Fabinho, Sadran a pris sa revanche sur le cas Sablé, pirorité de Baup mais pas du président expliquant par ailleurs : « On va vers des moments sans doute compliqués, mais il faut lutter. Arrêtons de pleurnicher sur tout et sur rien et allons au combat ».

Las d’être accusé de pleurnicher, Baup monte d’un cran dans l’agacement et rend un hommage indirect à Nougaro en passant ses nerfs sur les vestiaires du Stadium. Résultat : une main fracturée, mais pas de recrue supplémentaire…. Il lui reste à prier, pour éviter l'humiliation d'une descente, pour que les 2E (Elmander et Emana, les deux piliers de son équipe) continuent de jouer le jeu dans ce club aux ambitions peu conformes à leurs qualités.