Avant de retouver l'ASSE ce dimanche à Saint-Symphorien, Vincent Pajot s'est confié à Poteaux Carrés. Dans ce premier volet de l'entretien, l'homme en forme des Grenats revient sur ses vertes années.


Vincent, peux-tu nous rappeler le contexte de ton arrivée à Sainté en 2015 ?

Avec Rennes, on ne s’est pas entendu sur une prolongation de contrat. De fil en aiguille, je me suis retrouvé libre. J’ai eu quelques propositions mais qui n’ont pas été aussi concrètes que celle de Saint-Étienne. À l’époque, et même encore maintenant, Saint-Étienne jouait l’Europe. C’était très attractif pour moi d’aller à l’ASSE. Rejoindre un club historique et prestigieux, c’était un beau challenge. Le feeling est bien passé avec le coach Galtier et ça a pu se faire donc c’était cool. Je suis arrivé dans un club européen qui a en plus ce côté mythique qui a fait vibrer mes parents lors de l’épopée des Verts. Tant qu’on ne joue pas à Saint-Étienne, on n’a pas forcément conscience de tout ce qui se dégage autour de ce club. Toute cette passion, tout cet engouement… Il faut le vivre pour le comprendre !

Quel bilan fais-tu de tes trois vertes années ?

Ça a été, non ? Avec le coach Galtier, j’ai pu jouer l’Europe. J’ai fait ce que j’ai pu à Saint-Étienne, j’ai donné tout ce que je pouvais apporter. Après, c’est vrai que j’ai été pas mal blessé à Sainté. Si j’avais pu enchaîner les matches, j’aurais eu peut-être un peu plus d’impact dans mon jeu. Mais dans l’ensemble j’ai apprécié le club, j’ai aimé porter ce maillot vert. Après, je pense que pour Saint-Étienne, je n’ai été qu’un joueur de passage. J’ai conscience que j’ai moins marqué les gens que d’autres joueurs de cette époque. Mais en tout cas personnellement cette période stéphanoise a été très bénéfique, elle m’a fait murir dans plein de domaines.

Quand tu joues la Coupe d’Europe deux saisons de suite, tu t’aguerris, tu prends de l’expérience. Et puis Saint-Étienne, c’est un club à part, quoi ! Il y a une pression différente de ce que j’ai connu après à Angers. Il y a beaucoup de ferveur donc par répercussion beaucoup de pression. C’est quelque chose qu’il faut savoir gérer. J’ai su ce qu’était la vraie pression d’un club, la pression du résultat car il y avait beaucoup d’exigences, en tout cas sous l’ère Galtier, sur le fait de finir européens. Apprendre à vivre avec cette pression du quotidien, ça te fait progresser et murir.

Ton meilleur souvenir sous le maillot vert ?

Les derbys qu’on a gagnés. J’ai joué aussi bien celui où Söderlund a marqué à un quart d’heure de la fin que celui de l’année d’après…



Tu n’as pas oublié, ce soir-là on a gagné grâce à Monnet-Paquet ! Allez allez ho ho !



(Rires) Impossible d’oublier ce but de Kévin mais aussi celui de Romain, on avait battu l’OL 2-0. L’ambiance à Geoffroy, c’était indescriptible ! Les matches de Coupe d’Europe sont également à ranger au rayon des bons souvenirs. J’ai joué une bonne quinzaine de matches d’Europa League avec Sainté. Le dernier, c’était à Old Trafford. Exceptionnel ! Mon frère a pu faire le déplacement. Il m’a dit après le match : « Tu m’as emmené à Old Trafford, c’est un truc de fou, inimaginable quand on était jeunes ! » Nos supporters étaient venus en masse et avaient mis le feu. C’est bien sûr un souvenir marquant.

Jouer l’Europe, surtout avec Sainté, c’est le pied. Ça te fait voyager, tu découvres des cultures différentes, c’est super enrichissant. J’ai joué à Rome, en Norvège, en Ukraine, en Grèce, en Israël, en Azerbaïdjan mais aussi à Bruxelles quand on a renversé Anderlecht. C’était top.



En Ukraine conte Dnipro t’avais été énorme. Considères-tu que c’est ton meilleur match sous le maillot vert ?

C’est vrai que j’avais fait un bon match là-bas. J’en ai quand même fait d’autres, même s’il n’y a pas toujours eu la victoire au bout. Je me souviens notamment d’un derby qu’on avait perdu 2-0 à Lyon alors qu’on avait plutôt dominé ce match. J’avais plutôt bien joué mais on avait manqué de réussite. Sur l’un de mes tirs, manque de bol Robert était sur la trajectoire du ballon et sur l’autre c’est Lopes qui a fait un arrêt décisif.

Pour l’anecdote, je me souviens que Bernard Lions m’avait mis une note moyenne dans l’équipe et le week-end d’après il était venu me voir en me disant : « en ayant revu le match, je me suis totalement trompé sur ta performance, t’as été énorme. » Moi ça m’a fait sourire. Je n’ai jamais attaché trop d’importances aux notes. Peut-être que ça en touche certains, ça dépend des caractères. Mais moi ça ne m’intéresse pas vraiment. Je joue au foot mais pour le reste je ne suis pas trop le foot donc encore moins mon actualité ! (rires) Je sais que je ne suis pas un joueur flamboyant. Je fais ce que je peux pour aider au mieux l’équipe. Si je me focalisais sur des notes, peut-être que ça empiéterait sur mon humeur et sur mon rythme de vie. Ce n’est pas la note ou l’avis d’un journaliste qui va changer ma vie quand même ! (rires).

C’est à Rennes que t’avais découvert quelques années plus tôt la Coupe d’Europe.

Oui, j’avais joué notamment à Belgrade contre l’Etoile Rouge, à Glasgow contre le Celtic et à Madrid contre l’Atlético. Mais ne n’ai pas ressenti les mêmes émotions car la ferveur n’était pas la même que ce que j’ai connu avec les Verts. Moi j’ai connu un Rennes un peu plus plat, le club ne générait pas à l’époque tout le bel engouement qu’il suscite aujourd’hui. Saint-Étienne, c’est différent. Quel que soit l’adversaire, tu sais que quelque chose va se passer en tribunes. C’est toujours agréable pour un joueur. Les supporters stéphanois, c’est vraiment quelque chose !

Tu as marqué six buts sous le maillot vert. Tu as marqué les trois premiers de la tête et à l’extérieur. Tu t’en souviens ?

Oui. On ne va pas se mentir, je n’ai pas marqué des tonnes de buts dans ma carrière donc j'arrive encore à m'en souvenir (rires) Le premier, c’était à Bordeaux. J’avais marqué suite à un corner en début de match et on avait ensuite gagné sur un score assez large [4-1, ndp2].

À Lorient, j’avais réduit le score dans le temps additionnel sur corner, j’avais trouvé la lucarne.

Et à Guingamp, j’avais marqué le premier but de notre victoire sur un coup franc de Jordan. Juste avant qu’il le tire, j’avais dit à Jordan où je voulais qu’il mette le ballon et il me le dépose pile-poil au bon endroit.



Tu n’as pas qu’une tête mais aussi des jambes qui t’ont été utiles pour marquer tes trois derniers buts en vert, cette fois-ci inscrits à domicile.

En effet ! Bon, mes deux premiers buts marqués à Geoffroy contre Bordeaux et contre Metz, c’étaient un peu des buts de raccroc (rires). Ils se ressemblent d’ailleurs : corner côté gauche, cafouillage, je surgis et tac !



Ton dernier but en vert restera assurément le plus beau !

Bien sûr ! Je ne sais pas ce qui m’est arrivé en fait (rires). Même à l’entraînement, j’ai du mal à en mettre des comme ça. Mon seul regret, c’est que le kop était vide derrière. J’aurais aimé voir la déferlante des Magic et communier avec eux pour fêter cet évènement rarissime pour moi ! (rires)



Deux semaines plus tôt, tu avais raté l’immanquable à Lille.

Merci de me le rappeler ! (rires) C’est sûr que sur cette action c’était plus difficile de ne pas marquer que de la mettre au fond. Ce raté a fait parler mais je suis vite passé à autre chose. Je ne suis pas quelqu’un qui ressasse. C’est sûr que c’est toujours glorifiant de marquer mais à la base ce n’est pas mon fonds de commerce. Sur le moment bien sûr j’étais déçu de rater cette égalisation en fin de match. C’était un match très moyen pour l’ensemble du groupe. Je n’ai pas marqué mais j’ai rapidement tourné la page. Je pense qu’un numéro 9 aurait davantage gambergé, se serait focalisé sur ça.



Julien Sablé, entraîneur principal à l’époque, t’avait publiquement soutenu à l’issue de la rencontre. Que t’a inspiré sa brève et peu concluante expérience de numéro un ? N’était-il pas prématuré de le promouvoir vu le contexte

Des choix ont été faits. Franchement, Saint-Étienne, c’est un contexte très particulier. C’est très dur car c’est très exigeant, il faut des résultats très rapidement, qu’on soit coach ou joueur. Julien Sablé est très attaché au club, il a accepté ce défi d’essayer de redresser le club. C’est important de souligner qu’il a assumé ses responsabilités. Il ne s’est pas caché, il n’a pas eu froid aux yeux. Il aurait pu ne pas accepter. Après, il est vrai que c’est dur de reprendre en cours de saison un groupe en difficulté, surtout quand on n’a pas le recul et l’expérience nécessaires pour savoir comment il faut réellement gérer. Cette expérience n’a pas été concluante en termes de résultats mais je pense qu’elle le servira pour l’avenir. Il a ensuite été dans le staff de Jean-Louis Gasset et de Ghislain Printant, il collabore depuis un an avec Claude Puel. Julien Sablé n’a pas quarante ans, il poursuit son apprentissage aux côtés d’entraîneurs chevronnés. Peut-être que plus tard dans sa carrière il aura l’opportunité de devenir entraîneur principal.

Revenons à tes talents de buteur…

... t’as raison d’insister là-dessus, on n’en parle pas assez (rires)

Tu as marqué un but contre Nantes lors d’un match nul et vierge resté dans les mémoires non pas par son résultat d’une triste banalité mais par ses faits de match incroyables. Tu t’en souviens ?



Oui, je n’avais jamais vu ça et je n’ai jamais revécu ça. Fabien s’est blessé après même pas dix minutes de jeu, je l’ai remplacé. Dans le même temps Florentin s’est lui aussi blessé et son remplaçant Kévin Malcuit s’est fait expulser dans la foulée en concédant un penalty arrêté par Ruff. Et à la 20e minute c’est Loïc qui doit à nouveau céder sa place sur blessure ! Mais on a su faire face à la situation en affichant un bel état d’esprit pendant ce match. On a été ultra-soudés et on a pu obtenir un résultat qui aurait été encore meilleur si mon but avait été accordé. L’arbitre l’a refusé pour une faute peu évidente de Léo Lacroix.

Depuis ton superbe but validé contre Nantes à GG, tu n’as claqué qu’un seul pion en match officiel, en mars 2019 contre Vertou. Pas Jordan, hein, mais le club de N3 située dans la banlieue nantaise !

Bien vu, avec la réserve d’Angers ! (Rires)

Rassure-nous, tu ne vas pas quand même pas nous faire l’affront de retrouver le chemin des filets ce dimanche aux dépens de ton ami Jessy ?

Écoute, je n’y avais pas encore pensé mais maintenant que tu me le dis, je pense que je vais envoyer un message à Jessy pour le taquiner ! (rires) C’est vrai que ce serait rigolo de lui marquer un but.

Merci de nous épargner cette mauvaise blague. Quel est ton pire souvenir sous le maillot vert ?

Je ne te surprendrai pas en disant que c’est le derby qu’on a perdu 5-0 à Geoffroy. C’est marquant mais ça fait partie d’une carrière, il faut en tirer ce qu’il y a à en tirer. Sur le moment c’est vraiment difficile à vivre. Perdre sur un tel score, ça la fout mal, mais en plus lors d’un derby, quand tu sais tout ce que ça représente… Je ne me suis jamais senti aussi honteux après un match de toute ma carrière. En plus il y a eu tout le chambrage qui s’en est suivi, moi il y a des choses que je n’accepte pas.



Tu fais référence au geste de Fékir ?

Ouais. Après, on peut dire que ça fait partie du jeu et des personnalités de chacun mais c’est vrai que c’est tout un contexte qui fait que ça se rajoute… Quand tu sors de ce type de match, tu n’as qu’une envie, c’est rester chez toi pendant un moment et penser à autre chose. À une autre échelle, l’élimination contre Bâle est un souvenir douloureux. J’avais joué la dernière demi-heure du match aller à Geoffroy, on avait gagné 3-2. Mais je n’ai pas pu jouer le match retour. J’étais blessé et je l’ai regardé à la télé. Il y a eu un ascenseur émotionnel assez terrible en fin de match mais ça fait partie du foot.



Oscar Garcia a démissionné après l’humiliant derby que tu viens d’évoquer. Quel souvenir gardes-tu de son bref passage à l’ASSE ?

Franchement, comme tous les autres joueurs de l’époque à mon avis, je garde de bons souvenirs de son passage. C’était un coach intéressant et attachant. Après, c’est une culture différente, basée davantage sur la technique que sur le physique. C’est vrai que ça s’est moins bien fini que ça n’avait commencé. Il est effectivement parti après ce derby. On n’est pas dans le cœur du truc, on ne connait pas le pourquoi du comment. Mais je pense qu’on est unanime à dire que c’était un bon coach. Peut-être qu’il aurait pu faire de très belles choses à Saint-Étienne. Il faut parfois du temps pour que les idées s’imposent et que ça marche. C’est vrai que là les choses sont allées assez vite.

Au rayon des mauvais souvenirs, il y a également tes blessures. Lors d’un match perdu à Nantes, Galette t’avait remplacé à la mi-temps car t’avais des troubles de la vision suite à un choc. Lors d’un match gagné à la maison contre Toulouse, t’avais dû quitter le terrain après dix minutes de jeu après avoir été touche à la pommette gauche lors d’un duel aérien avec Max Gradel.

C'est sans doute dû à mon jeu. Peut-être qu’il y a des duels que je pourrais éviter. Moi, tu sais, je suis spontané, je ne calcule pas. Parfois il m’arrive de me retrouver dans des "chantiers" qui font que je prends des coups. Mais c’est mon jeu, je dois récupérer des ballons, gagner des duels. Je n’ai pas un physique ultra-musclé au milieu de terrain donc je dois compenser en mettant beaucoup d’engagement de de détermination. J’ai eu quelques pépins, c'est vrai, mais je relativise. Je touche du bois mais jusqu’à présent je n’ai jamais eu de blessure grave me laissant indisponibles de longs mois.

C’est vrai que tu ne t’es pas fait les croisés comme Loïc, Kévin ou Robert et que tu n’as pas été sérieusement blessé à la cheville comme Jérémy.

Exactement. De toute façon, on sait tous qu’un jour ou l’autre il peut arriver qu’on se blesse gravement. Ce sont les risques du métier. Et quand ça t’arrive, tu n’as pas d’autre choix que de faire face, de prendre ton mal en patience et de tout faire pour retrouver les terrains, comme l’ont fait tous les joueurs que tu viens de citer.

A Bastia, on a tous eu très peur pour toi quand t’es sorti sur civière après que Nicolas Saint-Ruf t’a mis KO.



Ça reste un mauvais souvenir. C’est allé tellement vite. Aujourd’hui, j’ai très peu de souvenirs. C’était plus impactant pour mon entourage. Il a eu des nouvelles trois ou quatre heures après. J’ai perdu connaissance. C’est beaucoup de flou. Quand je me suis réveillé, j’étais à l’hôpital sous morphine. On m’a dit que j’étais conscient car j’ai pu déverrouiller mon téléphone et faire des choses. Mais franchement j’ai un trou noir sur quasiment trois heures de temps. C’est vrai que ce fait de jeu a été très marquant. Tout va très vite, tu ne t’attends pas à prendre un pied dans la tête mais ça fait partie du jeu.

Le vilain Jordan Ferri avait brillé par son manque d’empathie après avoir blessé gravement Robert Beric lors du premier derby que tu as disputé. Comment a réagi Nicolas Saint-Ruf ?

Il a été top. Il m’a envoyé un message sur Whats App très peu de temps après ce choc et par la suite il a pris de mes nouvelles pendant un certain temps, il se préoccupait de l’évolution de mon état de santé. J’ai été absent quasiment un mois.

Au final, tu te souviens du résultat qu'on a fait à Bastia ?

Je crois qu’on a perdu, non ?

On a fait 0-0.

Bon ben c’est bien ce qui me semblait, j’ai tout oublié ! (rires) Ce match-là, je l’ai vraiment supprimé de ma mémoire.

"Cette action, c'est tout lui. Vincent donnerait son corps à la science" avait déclaré Jessy à Ouest-France.

(Rires) J’apprécie énormément Jessy. C’est l’une des plus belles rencontres de toute ma carrière.

Oui mais tu l’as quand même finie aux urgences.

Non mais là je ne te parle plus de Bastia, je te parle de Jessy (rires) Quand je l’ai connu il était numéro deux mais il se donnait à 100%. Quel que soit son statut, il donne tout. Et humainement, on a la même philosophie de vie. On a du recul et on est assez simples. Ça fait du bien d’avoir quelqu’un comme Jessy dans un vestiaire. Et ça reste un boute-en-train. Tous les matins, il était à côté de moi et il me glissait le bon mot, il était toujours de bonne humeur. Jessy, c’est un mec en or. Tu ne trouveras pas un mec qui te dira le contraire !

Quels sont tes autres coéquipiers stéphanois qui t’ont marqué ?

Loïc, forcément ! Il est top tant sur le terrain qu’en dehors. Il a vraiment la tête sur les épaules. C’était un joueur emblématique. C’était le capitaine, il avait un statut particulier. Ce n’est pas facile à gérer mais il a géré ça de la meilleure des manières. On avait un super groupe. Fabien Lemoine et Jérémy Clément par exemple, c’étaient vraiment des bons mecs. Je pense aussi à Jonathan Brison, un super gars, avec une bonne mentalité. Je pense que ces joueurs étaient un peu dans la même philosophie. On avait un peu la même approche, les mêmes idées. C’est toujours sympa d’avoir dans un vestiaire des joueurs comme ça, avec lesquels tu te sens parfaitement en phase.

Cet état d’esprit, cette complicité, c'était l'une des clés du succès de l’ère Galtier, non ?

Oui, je pense que ça a joué. Les gens nous voient que sur le terrain pendant 90 minutes mais il y a toute une semaine qui se passe et il n’y a pas que le foot. Il y a une vie de groupe et plein de choses qui se mettent en place pour qu’il y ait un bon fonctionnement, une bonne alchimie entre nous. Je pense que ça passe par là, par des gens qui se ressemblent, qui ont un peu les mêmes principes et les mêmes valeurs. Ça permet d’instaurer un cadre de vie où tu peux t’épanouir et avoir des résultats.

Tu auras peu joué lors de tes six derniers mois à Sainté. Jean-Louis Gasset t’a titularisé contre Toulouse et Marseille, et t’a fait entrer en jeu seulement contre Angers, Guingamp et Paris. As-tu vécu ce manque de temps de jeu avec une certaine amertume ?

Non, c’est le football. L’entraîneur a fait des choix et moi j’ai toujours accepté les choix de mes entraineurs. Même durant cette période où j’ai peu joué j’ai pas mal travaillé pour la suite. Jean-Louis Gasset, c’est un super coach il a permis au club de remonter la pente, avec lui on a obtenu de bons résultats. Ces choix ont été justes, je l’en félicite. Peut-être que j’étais arrivé en fin de cycle et qu’il était temps pour moi de rebondir ailleurs. C’est d'ailleurs ce qui s’est passé. Je n’ai vraiment aucune amertume quand je repense à la fin de ma période stéphanoise.

 

Merci à Vincent pour sa disponibilité