Trois mois sans jouer contre Lille : ça commençait à nous manquer.


Après une défaite en championnat, un nul en Coupe de la Ligue et une victoire en Coupe de France, on joue la belle...pour la 4è place, et peut-être le podium. Après Lorient, voici le deuxième adversaire à 4 matches de l'année.

1- Le parcours

Rudi Garcia doit ressasser ce début de saison raté. 7 points seulement et une piteuse 15è place après les 7 premières journées, un début de Ligue des champions catastrophique : à Lille, c'était presque la crise. Et puis, petit à petit la machine s'est mise en route. A la trêve, les Nordistes sont stabilisés dans le ventre mou ; en mars, ils sont redevenus des candidats crédibles à la qualification européenne ; en mai, ils peuvent encore espérer un podium.

Lille n'est rien d'autre que la meilleure équipe de L1 sur les 15 dernières journées derrière le PSG, mais devant l'ASSE et l'OM. Garcia a mis du temps à trouver la bonne solution, notamment devant ; mais depuis qu'il l'a, ça carbure.


2- L’effectif

On commence à bien le connaître cet effectif : on ira donc assez vite...tout en s'arrêtant sur l'épineuse question du gardien lillois. Vous vous souvenez sans doute que cet hiver Landreau, en délicatesse avec ses dirigeants, est passé de l'extrême nord à l'extrême Corse, mais qu'Elana, malgré un superbe match en coupe de la Ligue dans le Chaudron, avait du mal à faire l'unanimité. Eh bien, lors des deux dernières journées, Rudi Garcia lui a préféré le sémillant Barel Mouko, 34 ans, qui a donc pu disputer ses premiers matches de L1. Inespéré pour l'ancien gardien dijonnais, qui n'avait plus été titularisé à un "haut" niveau depuis 2009 et sa demi-saison gueugnonnaise en National. Mais, souffrant cette semaine, il pourrait bien ne pas arriver jusqu'à un total de trois piges.

Pour le reste, l'équipe-type saute aux yeux. Pour la défense Chedjou-Basa en charnière, Béria à droite, Digne à gauche ; Bonnart remplaçant latéral multi-côtés, Sidibé doublure lumière épisodique à droite, Rozenhal porteur d'eau déclassé.
Au milieu, Mavuba a récupéré sa place de sentinelle, avec Gueye en remplaçant ; Balmont tient toujours son rôle de relayeur tandis que Martin est enfin indiscuté dans ce rôle le plus offensif du milieu. Pédretti gille doucement vers un statut pré-loftesque.
Devant, le trident Rodelin/Payet/Kalou a fait ses preuves. Les autres (De Melo, Roux, Bruno, Origi) jouent les remplaçants épisodiques, tandis que Ryan Mendes est toujours à l'infirmerie.

L'équipe possible : Elle serait évidente, n'étaient trois enjeux :
- le gardien : la maladie de Mouko peut remettre en cause sa position de titulaire de fin de saison
- Chedjou, sorti blessé contre Montpellier, pourrait ne pas débuter - Rozenhal pourrait revenir du diable vauvert, ou plus probable, Béria décalé dans l'axe pour pallier à un éventuel forfait
- la période des transferts commence déjà en coulisses...l'extra-sportif peut avoir une influence.


3– Souviens-toi la dernière fois

Des buts, du jeu, et une victoire verte 3-2 : le match parfait. Ce huitième de finale de coupe de France tint toutes ses promesses, et Bodmer, parfait en soutien d'Aubameyang, a sans doute réalisé ce soir-là sa meilleure partition sous le maillot vert.

N'oublions pas cependant la dernière journée de la saison 2011-12. L'ASSE recevait Bordeaux pour une "finale" pour l'Europe ; mais les aquitains avaient fait leur loi, 3-2, laissant un goût amer à une année gâchée par un final raté.