Douzième épisode des confessions d'Helder Postiga à son docteur, par Rising42. A savourer sans modération !


Toujours la bouteille à côté de moi
Buvant sous ma treille plus heureux qu'un Roi.
Jamais je m'embrouille car chaque matin
Je me débarbouille dans un verre de vin !

Je suis fier d’être Bourguignon
Et je suis fier ! Et je suis fier !
Et je suis fier d’être Bourguignon !


Alloooooooooooooooo ! Docteuuuuuuuuur ! Ça Baigne, Docteur ???

Docteuuuuuur ! Hips ! Moi, ça baigne… C’est le moins qu’on puisse dire...

Je vous appelle depuis l’Auxerre Intercontinental Airport …

Vous allez rire, Docteur, mais hier soir, l’avion n’a pas pu décoller parce que les pneus étaient usés… C’est quand même dingue ça… On paye grassement Sakho pour jouer en CFA contre Andrézieux et se gratter l’endroit du dos qui ressemble à la lune le reste de la semaine… On fait venir mon copain argentin pour regarder les matches depuis les tribunes, alors que ça aurait coûté moins cher de lui payer chez lui un abonnement à Canal Satellite… Hips !!!... On expédie à grands frais Omar, le Rantanplan vert, au fin fond de l’Argentine pour aller marquer son territoire en pissant contre tous les poteaux de corner du pays… Et on n’est pas fichu de louer un avion équipé de pneus neufs… Moi, je vous le dis, Docteur, si le club était dirigé par des gens compétents… Hips !!! Ils auraient loué un hydravion et on serait rentrés sur la Loire à Saint-Victor… Je lui ai dit au coach, qu’on était dirigés par des bourricots… Et comme d’habitude il m’a dit de fermer ma gueule… Alors nous sommes restés à Auxerre, et nous avons passé la nuit dans un hôtel sordide, l’hôtel Guy Roux… Je ne vous dis même pas, Docteur, un bâtiment poussiéreux dans le souk près du stade… Il n’y avait que l’enseigne lumineuse de brillante… Le reste était du genre gothique pré-colombien, si vous voyez ce que je veux dire… Hic !!! Là, comme le petit excité avec l’écharpe verte avait oublié son carnet de chèque, et l’ombre éteinte qui le suit, le petit frisé à l’écharpe verte, avait lui oublié sa tête avec ce qu’il y a dedans, on s’est cotisés et on a payé les chambres à l’avance, avec le banquet bourguignon du soir inclus dans le forfait « touriste égaré Â»â€¦ Hip !!! Voilà, Docteur, vous savez tout ou presque… Parce que je suis sûr que vous ne connaissez pas la spécialité locale: le vin… Enfin, le vin… Le tord-boyau du coin.. Ça s’appelle du Chablis… Comme de la Vittel… Mais d'un jaune pisseux… Nous, on y a goûté… Ça se laisse boire, mais ça atteint vite la cervelle… Du moins pour ceux qui en ont une… Hic !!!... Donc sauf Piquionne, qui a bu tout un tonneau, et qui continuait à courir autour de l’hôtel sans divaguer… D’ailleurs, il avait tellement peu envie de passer la nuit dans le bouiboui, qu’il est rentré à Sainté par l’autoroute…En courant… Il faut dire, Docteur, que Fred aime courir… Enfin ce n’est pas qu’il aime… Il ne sait pas faire autre chose... Et si l’arbitre ne siffle pas la fin du match, il continue à courir. Hier soir, il n’a pas entendu le coup de sifflet de Monsieur Coué… Vous savez celui de la méthode du même nom, qui répète sans arrêt sur la pelouse : Je suis arbitre de L1, je suis arbitre de L1, je suis arbitre de L1… Même que ça casse les oreilles de tout le monde… Donc, Fred, n’ayant rien entendu, continuait de courir… Il courait derrière le car jusqu’à l’hôtel, et là il a fait le plein de Chablis… Direction Saint-Etienne… Hipssss !!! Nous on a passé une nuit terrible… À quatre par lit… On était tellement bourrés que nos ronflements couvraient le bruit du moteur des avions qui allaient et venaient dans le ciel argenté et étoilé d’Hollywood… Euhhh… Pardon, Docteur… Le ciel d’Auxerre… Qu’est-ce que je tiens, moi… Fouilla … Hipss !!!
Bon, c’est vrai, j’ai un peu bu… Mais je vous rassure, Docteur, ce n’est pas moi qui pilote l’avion. C’est Sébastien Mazure qui va nous ramener. Vous comprenez, Docteur, comme le petit excité à l’écharpe verte a voulu faire des économies pour pouvoir se payer le buteur international ouzbek Tripatouillov, pour quelques kopeks qu’il n’a pas, il a pensé que l’un d’entre nous pouvait piloter pour pas cher… Alors, hier soir, comme il nous fallait désigner un volontaire réticent qui soit reposé et sobre pour piloter, on a tiré au sort… Et c’est Mazure qui a été désigné par le hasard. Lui, beauseigne, qui pensait bien jouer le temps additionnel des arrêts de jeu de la prolongation, a donc passé son match a cirer le banc de touche et à réviser son manuel du parfait pilote de Canadair pour les Nuls. Si cet idiot d’Omar n’avait pas bouffé le DVD qui va avec, tout aurait été parfait… De toute manière on n’avait pas de lecteur… Bref… Mais c’est bien dommage que Sébastien ait oublié sa caisse à outils à la maison parce qu’il faut bien dire que le stade de l’Abbé Guy Roux est très vétuste, pour ne pas dire complètement déglingué… Pas de courant dans les vestiaires… Il a fallu que Piquionne pédale sur un vélo pour faire tourner la dynamo… Hipsss !!! Sans doute un signe prémonitoire… Sa future carrière de lièvre déjanté au Dinamo de Bucarest… Je ne vous parle même pas des W.C. à la turque… Pire même, à l’irakienne… C’est-à-dire débordant de choses et d’autres… Mazure, grand spécialiste pour déboucher les défenses, aurait pu montrer à nos visiteurs les multiples facettes de ses talents cachés… Et même envisager un transfert pas cher chez eux… Car vous savez, Docteur, des ouvriers spécialisés qui savent tout réparer et tout déboucher, qui parlent français et qui ne coûtent rien… Ça ne court pas les champs… Tenez, chez nous, tous les trous sont débouchés… Sauf le petit frisé à l’écharpe verte dont Sébastien ne s’est toujours pas occupé… Vous voyez, Docteur, il est pratique le Seb… Hiiic !!! D’ailleurs, le petit excité avec l’écharpe verte le disait il n’y a pas deux jours… Je l’ai entendu dans les toilettes qui chantait à tue tête :

Aaaaah ! Quel bonheur !
Aaaah ! Quel bonheur !
D’avoir un Mazure qui bricole !
Aaaah ! Quel bonheur !
Aaaah ! Quel bonheur !
D’avoir un Mazure bricoleur !...


Tenez, Docteur, à propos du petit excité à l’écharpe verte, il nous a fait passer une semaine terrible… Il ne nous aime plus… Il nous hait… Il nous a réunis lundi pour nous dire tout ce qu’il avait sur le cœur… Et il en avait des choses à nous balancer à la figure… Des rancunes bien tenaces et pesantes… On a eu droit aussi à la version japonaise de sa pensée profonde, avec l’interprète Konica Minolta Yapafoto, qui émet un son continu de corne de brume, avant de casser des briques. Je n’ai pas tout compris… Mais j’ai pris des notes, et en gros deux mots revenaient sans arrêt : Onédékon et Yakabossé… Si vous comprenez vous, Docteur, vous me le dites. Nous avons eu aussi plusieurs séances d’acupuncture… On nous a planté des aiguilles partout sur la tête pour remettre notre mental à zéro, qu’il disait Jacky Chan… Et certains même, comme Feindouno , avaient un casque de cosmonaute avec plein de tuyaux qui en sortaient et qui étaient directement branchés à l’aspirateur de la pelouse… Ouais…C’était pour lui enlever les idées de vacances, de soleil et de paellas… Et quand on a mis le moteur en route, je ne vous dis que ça… Feindouno avait un air sérieux et intelligent… Ce qu’il n’avait pas eu depuis sa carrière européenne à Lorient, à ce qu’on m’a dit… Hippps !... Donc, voilà, Docteur, nous avons passé notre semaine à cela. Mais je crois que cette thérapie de groupe a été bénéfique.

En effet, samedi matin, nous sommes partis à Auxerre, gonflés à bloc… Nous étions tellement pressés d’y arriver, que le car qui nous emmenait à l’aéroport a eu du retard, parce que Feindouno et Zokora, qui ont voulu y entrer en même temps, se sont coincés dans la porte… Et il a fallu que Mazure aille chercher son pied de biche pour les dégager… Et quand les CRS ont vu passer Mazure avec son outil, ils l’ont interpellé par ce qu’ils ont cru qu’il allait forcer la porte du coffre plein de pesos argentins dévalués du petit excité à l’écharpe verte… Fouilla, Docteur, j’ai la tête qui tourne…

Bon, nous sommes quand même arrivés à Auxerre en bon ordre et en avance. Vous connaissez Auxerre, Docteur ?... Non ?... Vous ne savez pas ce que vous manquez… Auxerre est une petite ville, ou plutôt un grand village, où on ne parle que de la gloire locale, Saint-Guy-Roux, un saint homme, canonisé au Moyen-Âge pour avoir empli les caisses du Pape en Avignon, et enrichi l’évêque son cousin, en tapant à toutes les portes pour trouver des espèces sonnantes et trébuchante… D’ailleurs, la dernière recrue trébuchante, mais sonnant plutôt creux, même vide, s’appelle Giaccomo Bandini, l’entraîneur du club de football de la cité. On a vite fait le tour d’Auxerre… Il y a le boulevard circulaire Guy Roux, la place Guy Roux, les toilettes publiques Guy Roux, la Cathédrale Saint-Guy-Roux, la prison départementale Gérard Bourgoin — une âme égarée qui vendait des poulets enrhumés aux Cubains — , la Fondation Gérard Depardieu des 3A — Artistes Alcooliques Anonymes —, la taverne de Maître Guy Roux, reliée directement à l’hôpital Guy Roux par un tapis roulant souterrain. Voilà, Docteur… Hippsss !!!... Aaaah, j’oubliais, ici les habitants ne conduisent pas leurs voitures, mais ils ont tous un camion avec plusieurs voitures sur la remorque, sans doute au cas où le camion tombe en panne… Ils sont prévoyants, eux… Il faudrait que je soumette l’idée au petit excité à l’écharpe verte, pour qu’il envisage un avion de secours, et aussi un arrière gauche de secours, un arrière droit de secours, un libéro de secours, des milieux de terrain de secours… Enfin une équipe de secours… J’entends d’ici sa réponse… Tu sais ce que ça coûte une remorque, Helder ???... Donc, voilà, Docteur, Auxerre c’est une sorte de Principauté… Tiens, en parlant de Principauté… Docteur, vous savez contre qui on joue la prochaine fois ???... Monacoooo !!!... Ouais… Et après, où c’est que c’est ti qu’on va, Docteur ???... Hein ???... À Bordeauuuuuux !!! Hipsss !!! On va à Bordeaux… On va à Bordeaux… On va… On va… On va à Bordeaux !!! Hipsss !!!

Il faut aussi que je vous dise que l’entraîneur d’Auxerre, dont je vous ai parlé, est, paraît-il, un ancien joueur Vert. On m’a même dit qu’il était horloger à l’origine, et que c’est la raison pour laquelle quand il tirait au but, il touchait toujours les pendules du stade au dessus des cages… Remarquez que lui au moins il tirait dans la bonne direction… Il avait juste un problème de hauteur… Pas comme Piquionne… Fred, il a plein de problèmes… Hipsss !!!... La hauteur, la direction, la marche arrière, le freinage, les clignotants… Donc, Giaccomo Bandini, après avoir fait une brillante carrière de figurant chez les Verts, a été entraîneur… Enfin, il a appris son métier d’entraîneur dans de nombreux clubs, qu’il a entraînés dans la panade et a laissés dans de sombres situations… Pour finir à Lyon… Oui, je sais, il faut que je parle de ces bouffons… Donc pour finir à Lyon, où, par la grâce de la Sainte Vierge, qui ce jour-là s’était envoyé une bouteille de Chablis, il a remporté un titre miraculeux, inexpliqué, de Champion de France… Il y a d’ailleurs un enquête diligentée par la Commission des Miracles du Vatican. Depuis, Bandini a erré un peu partout… À Tottenham, d’où il est parti à cause de son appartement du centre de Londres, qui n’avait pas la vue sur la mer comme on le lui avait promis… Dans la banlieue stéphanoise… Puis à Auxerre… Où il sévit aujourd’hui… Mais en réalité, Giaccomo Bandini est le plus grand entraîneur du Monde… Personne ne le sait sauf lui… Avant lui, Lyon n’était qu’une aire d’autoroute… Maintenant c’est une aire d’autoroute avec une station service… Avant lui, Saint-Etienne avait un drapeau respecté… Maintenant son emblème est une Carte Vitale… Le seul endroit où un personnage moins éveillé que lui ait sévi, c’est l’Equipe de France… Mais… Hipsss !!!... Il paraît, Docteur, que ça s’est joué à très peu de choses… Giaccomo Bandini a une hygiène de vie très saine. Il ne mange que des bonbons, qu’il avale d’un coup, car ce n’est pas marqué sur l’emballage qu’il faut les sucer… Il mange tellement de tête de veau, qu’il finit par y ressembler… Il ne lui manque que le persil dans les narines… En plus il est mauvaise langue… Orgueilleux… Rancunier… Il a été aussi un adepte du népotisme… Giaccomo Bandini a aussi un problème cérébral… Une phobie… Il a peur des microbes, des virus… Avant il se lavait les mains sans arrêt, plusieurs fois par jour… Maintenant, il ne serre plus les mains des autres… Surtout celles de notre coach qui sentent le cheval… Hipps !!! C’est parce que Giaccomo Bandini ne sait pas que le cheval n’est pas une volaille, et il a peur de la grippe aviaire… Par contre, il sert la main de Gérard Bourgoin… Vous allez m’expliquer ça !!!... Pardon ?... Nooon, Docteur, Gérard Bourgoin n’est pas une volaille… Ho là là, Docteur, vous avez bu ou quoi !!!... Hippsss ! Je suis clair pourtant...

Bon, Docteur, parlons un peu du match… Le stade était à moitié Vert… Nos supporters aiment la torture. Nous leurs faisons subir les pires supplices chez nous à Geoffroy Guichard, et ils en redemandent… Et comme ils ne peuvent pas attendre quinze jours, ils nous suivent jusqu’au bout de la planète… Hipps !... Moi je me demande comment ils vont faire en été pendant les trois mois de trêve… J’ai dit au petit excité à l’écharpe verte qu’il faudrait peut-être organiser un championnat des remplaçants de juin à août. Comme ça, Sébastien pourrait jouer avec Gomis, Piatti… Et puis, Feindouno pourrait rester un peu plus puisqu’il y aura du soleil pour réchauffer ses neurones congelés… Eh bien, figurez-vous, Docteur que le petit excité à l’écharpe verte, subjugé par mon intelligence supérieure, envisage peut-être de me faire entrer dans le conseil d’administration du club, car il a besoin d’un traducteur et d’un homme de confiance pour traiter du dossier de rachat du Maritimo Funchal par les Verts, afin de puiser dans le vivier du club, dans l’espoir d’y trouver un joueur comme Cristano Ronaldo Dos Santos Aveiro qui est né là-bas, à Madère... Whouaaaaaah !!! Quelle génie !!!

Bon, alors, le match… Euh… Il y avait un ballon à la con , comme d’habitude… Trois arbitres à la con … Enfin, peut-être un peu moins qu’à l’habitude… Et onze adversaires à la con… Classique...
Le match débuta par une frappe lointaine d’Hellebuyck qui décoiffa Cool. Nous étions bien partis jusqu’à la deuxième minute où Cheyrou loba Janot, qui cherchait des trèfles à quatre feuilles dans la surface, et la balle tomba sur la barre transversale… Fouilla !!!. Hippsss !!!... Nous resserrions les rangs et très solidaires nous poussions tous ensemble… Enfin pas trop fort quand même… On sait se tenir… Jusqu’à un coup franc direct de Kahlenberg sur le poteau… Aaahh Kahllenberg, Grichting… Deux Perquis tout craché…
Puis nous passâmes un mauvais moment, pratiquement jusqu’à la mi-temps, en étant dominés sans produire d’attaques détonantes… J’étais particulièrement mauvais… Toujours hors jeu… Il faut que j’envisage de ne plus serrer la main de Fred qui a dû me refiler son syndrome…
Durant la mi-temps, le coach nous a encouragé… Nous disant de continuer ainsi, sans nous désunir et d'attaquer le moindre ballon comme des affamés… Ce que nous fîmes durant toute la seconde période. Nous avons non seulement produit du beau jeu, mais nous avons bien défendu avec un Piquionne très actif, devant comme derrière… Encore plus qu’à l’habitude, et lucide aussi, ce qui est nouveau, avec de bonnes passes, dont une salement gâchée par Feindouno qui retrouvait progressivement son rôle de plante verte dans le décor. La malchance me poursuivait avec une tête sur la transversale de Cool, et un ballon qui devait entrer dans les cages sans le bout des doigts de l’excellent gardien auxerrois qui en voulurent autrement. Malheureusement la fin du match fut dramatique avec deux de nos joueurs qui durent sortir du terrain consécutivement : Ilunga qui se claqua, puis Perquis qui se claqua aussi parce que le coach lui avait bien expliqué qu’il fallait être solidaire… Hipsss !!!... Il y eut encore une occasion de notre plante verte qui s’inspira de Piquionne en tirant dans les pieds du gardien adverse, ainsi qu’un cafouillage dans notre surface de réparation qui mit le coach dans un état proche de l’apoplexie atomique… Le match se termina sur le score de 0-0, somme toute logique, puisque chacune des deux équipes eurent leur mi-temps.

Voilà, Docteur, vous savez tout, dans les moindres détails. Je vais vous laisser, car Sébastien Mazure nous fait signe depuis le cockpit de notre avion sanitaire qu’on peut monter. Je vais laisser d’abord passer les deux civières des blessés et celle du coach, ivre mort… Une honte… Moi je vous le dis, Docteur… Une HONTEUUUUU !!!... Hipsss !
Bon, j’y vais, Docteur. Je vais juste finir ma bouteille pleine pour me donner du courage… Mais, Docteur, je vous rassure, je ne vous ai pas oublié… Je vous en rapporte quelques-unes dans mon sac Adidas anti-Lyonnais.
Portez-vous bien en attendant…

Que le vin vous envoie
D’agréables fureurs !
C’est dans lui que l’on noie
Les plus grandes douleurs,
Et les plus grands bonheurs...


La la la lalai Aireuuuuuuu !!!

Auteur : Rising42