Attention à ne pas prendre la banlieue de haut : c'est pas encore cette année que LOL fera rire.
A l'aller, le leader rhodanien se déplaçait chez le troisième ligérien. Quatre mois et demi plus tard, le vainqueur du derby fêtera le 1er mai sur le podium. Dans la course à la Ligue des Champions, on peut le dire, les Verts ont plus à perdre : en cas de victoire, il n'y aura qu'un point d'avance ; si c'est une défaite, il y aura 5 points à reprendre aux Vilains...en 4 journées, c'est beaucoup.
1- Le parcours
Lyon a réalisé une première moitié de saison exceptionnelle ; bien au dessus de ce qui avait été annoncé en tout cas : le titre de champion d'automne ne leur a échappé qu'à la différence de buts.
Le retour de vacances fut un peu moins glorieux : l'élimination à Epinal en coupe fut un premier symptôme ; les deux défaites de suite contre Ajaccio et Lille début février en furent un autre. Mais la période noire débuta pour de vrai le 3 mars : 2 points seulement en 5 matches, malgré un calendrier abordable avec quatre candidats à la relégation. Enchaîner trois défaites consécutives contre Bastia, Sochaux et Reims, ça a dû en désespérer plus d'un en bas de tableau !
Depuis, la bande de Vilains a récupéré un peu de confiance, en battant Toulouse et Montpellier - avec en prime un "revival septennat", ce but décisif de Grenier contre le cours du jeu après 4 minutes d'arrêts de jeu la semaine dernière. Lyon a repris du poil de la bête au mauvais moment.
2- L’effectif
Les choses n'ont pas trop changé depuis la dernière fois. Disons que si Rémi Garde pouvait espérer en début de saison aligner sur l'aile gauche un duo Monzon / Bastos, c'est foutu, puisque les deux ont été prêtés.
Dans les buts, Vercoutre, comme toutes les 4L, tient la route. Anthony Lopes peut continuer de regarder les grands jouer, tranquille sur son banc.
Rémi Garde a à sa disposition un groupe défensif très resserré. Lovren, Bisevac ne sont employés qu'en défense centrale ; Réveillère seulement à droite. En revanche, la polyvalence d'Umtiti (axe et gauche) et de Dabo (les deux côtés) simplifie grandement la vie du coach rhodanien. En effet, pour des raisons extra-sportives, Lovren et Réveillère sont en disgrâce. Garde a donc dû remettre Koné dans le circuit (son temps de jeu a fondu cette année). Pire : Bisevac récemment expulsé, il a été contraint de titulariser au match suivant le milieu Fofana en arrière droit !
Au milieu, la situation est plus claire. Gonalons joue proche de la défense ; Grenier va soutenir les attaquants ; Malbranque occupe un rôle intermédiaire. Attention cependant : Gourcuff revient et reste sur deux titularisations consécutives. Fofana est n°5 dans la rotation, Mvuemba peinant toujours à trouver sa place (une seule titularisation en 2013...) Un jeune vient parfois prêter main forte (Martial, Ferri...).
Devant, c'est Lisandro et Lacazette qui ont accumulé le plus de temps de jeu ces dernières semaines. Gomis, s'il participe à tous les matches, les démarre plus régulièrement sur le banc ; cela permet à Lisandro de se ré-axer et à Briand de revenir dans la course après une éclipse de 5 mois. Ghezzal, Benzia, voire Gourcuff, viennent faire l'appoint. On a même vu le jeune Clinton Njie faire l'appoint.
L’équipe possible : On peut lister des partants certains : Vercoutre - Bisevac, Umtiti, Dabo - Gonalons, Grenier - Lisandro.
Pour compléter cette colonne vertébale : en défense, l'extra-sportif est trop important pour savoir qui sera aligné. Au milieu, peut-être qu'un Gourcuff plus frais sera préféré à Malbranque. Enfin, Lacazette aurait été à coup sûr sur la pelouse s'il ne s'était blessé contre Toulouse. Selon qu'il soit jugé apte ou pas à la titularisation, nous aurons en sus la peste Gomis et/ou le choléra Briand, tous deux spécialistes des bonnes prestations dans le derby.
3– Souviens-toi la dernière fois
Je ne sais pas vous, mais je préfère ne pas m'en souvenir.