Ne partons pas en carmina burana
L'Ivre V
Chat-pitre 128


Certains d'entre vous, chers amis incultes béotiens boursouflés de vide cérébral, me demandent : "c'est quoi la musique sur quoi ils rentrent les joueurs ? Et ça chante en quelle langue ? J'ai jamais compris les paroles. J'ai peut être l'air bête."


Effectivement, je ne vous le fais pas dire.
L'air d'opéra sur lequel entrent les joueurs est celui des Carmina Burana. Et les paroles sont du latin. "O Fortuna, velut luna" statu variabilis et et cætera et cætera.

 

[Intervention de Roland Romeyer]

 

- Du latin ? Sans dec' ?!? Moi j'entendais : "La fortune tu l'as, velouté louas, statue et varice habiles" ?!?
- Et ça avait du sens pour toi ?!? [M. Caïazzo paraît fatigué...]
- Carmina Burana ?... Tu sais, j'ai fait du latin. Les burnes rouges, c'est bizarre comme titre pour un opéra... En même temps, ça fait assez guerrier...
- Mais non ! Pas les Burnes Rouges !!! [M. Caïazzo explose] Triple burn... triple buse !!! Ça veut dire : "Les Chants de Benediktbeueren", du nom du monastère où ont été trouvés les poèmes qu'a utilisés Carl Orff pour écrire son opéra.
- C'est marrant, tu ressembles à une grosse carmina burana. Oh Bernard ! Si on peut plus rigoler !!! Bon alors, et ça veut dire quoi ?
- Le mouvement que l'on passe au stade, c'est "O Fortuna". Un poème sur la Fortune.
- Ah ! Je savais bien !
- Mais non ! Pas cette fortune là ! La Fortune, le destin, le sort.
- Ah d'accord ! Et donc, ça dit qu'on va avoir un super destin et tout et tout ?... Comme il avait fait avant nous le père Bompard !
- Heu... Le sens des paroles, c'est pas tout à fait ça... ça dit plutôt que la fortune joue à la roue, avec le pauvre ou le puissant, que le jeu qu'elle joue est cruel, et le poème conclut : "Puisque le sort, abat le fort, avec moi vous tous pleurez"...

 

[M. Caïazzo a comme un doute... Roland Romeyer reste bouche bée. C'est dire]

 

- Heu... on ferait pas mieux de passer "La danse des canards" plutôt ?... Au moins, tout le monde comprend les paroles...

Je pense, chers amis incultes béotiens boursouflés de vide cérébral, Roland chéri, mon Amour, que peut-être nous allons changer le chant sur lequel les Verts vont entrer.

Étonnant, non ?